Personne n'osait y croire vraiment. En Algérie, moins encore peut-être que partout ailleurs. Car, depuis la démission de l'ex-président de la République, un chef d'Etat par intérim et l'avènement du mouvement citoyen, c'était vraiment la confusion et le doute certain quant à la stabilité du pays, les citoyens du pays profond s'inquiéter sur leur avenir et sur l'avenir de la nation, eux qui n'avaient connu durant vingt ans, d'autre Algérie que celle, d'un pouvoir arrogant, que l'on savait soucieux avant tout de ses intérêts propres et de modeler la gouvernance du pays en fonction de ses objectifs particuliers…semant des illusions tenaces. Un quart de siècle, on ne le sait que trop, avait été marqué par une politique de grande misère touchant tous les domaines, tous les secteurs de la vie nationale où l'improvisation, la démocratie de façade et le trompe-l'œil d'un semblant de développement économique et social le disputaient à une duplicité notoire et à un mercantilisme sans voile, ce qui pas été sans indisposer le peuple. Celui-ci s'est réveillé un certain 22 février 2O19 pour dire basta à ce pouvoir autoritaire qui a mené l'Algérie vers l'abîme. Les contraintes économiques et financières toujours plus pesantes, l'inflation galopante, le renchérissement des importations au dépend de la production nationale, la baisse des cours du baril de pétrole depuis la mi-mai 2O14 sur les marchés mondiaux, toutes choses auxquelles le défunt pouvoir était loin d'être étranger et responsable au plus haut degré et ainsi précipitant le pays au seuil d'une grave crise. Et ce n'est que vérité : le peuple était inquiet dès le début de la crise actuelle de l'avenir de l'Algérie .Et ce n'est pas un hasard si le Haut commandement de l'ANP, au grand soulagement du peuple, exprima sa parfaite adhésion à ses revendication et ambitions légitimes, partant de sa conviction que le peuple est la seule et unique source du pouvoir. En effet, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah dès le début des manifestations au mois de février dernier a mis l'accent fort pour trouver une solution à la crise, sur l'impératif de la résoudre dans les plus brefs délais pourvu qu'elles s'inscrivent dans le cadre constitutionnel : la mise en application des articles 7, 8 1O2 de la Constitution, c'est-à-dire qu'aucune autre solution en dehors du cadre constitutionnel ne peut-être envisagée. L'engagement du Haut commandement de l'APN à sortir pacifiquement le pays de la crise a été une démarche accueillie favorablement par le peuple, voyant en elle un signe de bon augure et un espoir pour sortir de cette impasse politique tout en reconnaissant à l'ANP toute sa responsabilité historique envers la Patrie. D'ailleurs, l'alignement total de l'Armée sur les revendications populaires, confirme que son unique ambition est de veiller à préserver la conception constitutionnelle de l'Etat, garantir la sécurité et la stabilité du pays et protéger le peuple d'une poignée de personnes qui a indument accaparé les richesses du peuple algérien. Les attentes légitimes des citoyens ont toujours guidé le Haut commandement de l'ANP dans sa quête de réponse, à travers une juste identification des défis et des enjeux de la crise et à mettre l'accent sur la consolidation de l'Etat de droit et la démocratie. Le processus initié à ce sujet pour une recomposition du champ démocratique, témoigne du souci de l'Institution militaire de restaurer la confiance du peuple et d'accroître sa capacité de décision ainsi que sa qualité, sa participation effective d'exercice de sa voix pour dire son avenir sans peur ni répression. Vers cette destination, l'élan politique, démocratique, le consensus national pour l'absolue tenue de l'élection présidentielle, le rôle notable que joue l'Autorité nationale indépendante des élections enregistré jusqu'ici pour aboutir pacifiquement à la fin de la crise donnant ainsi une " assurance-vie " à la nation est en train de se révéler au grand jour pour qu'une nouvelle ère basée sur la souveraineté du peuple et une réelle solidarité nationale s'instaure. Et il n'est pas étonnant que cette attente ait été clairement exprimée par le Conseil constitutionnel qui s'est prononcé samedi sur la validation de cinq candidatures à l'élection du président de la République prévue le 12 décembre prochain et ainsi la sortie de crise par le seul canal de la Loi fondamentale du pays se voir renforcer et se développer encore dans une atmosphère vivifiante de démocratie participative dans l'intérêt bien compris de la nation. Que l'espoir renaisse, voilà ce qui est justifié par la teneur démocratique et de la mobilisation populaire autour de l'élection présidentielle qui permettra de créer les conditions favorables au libre choix, par le peuple lui-même du président de la République qu'il aura choisi librement. Une chose est sûre et le projet national sur lequel mise la sortie de crise et amplement soutenu par le Haut commandement de l'ANP, l'affirme clairement, l'avènement d'une Algérie démocratique et progressiste sonne le glas d'une façon patriotique et nationaliste de la désastreuse mainmise de la bande et de ses monopoles sur la société algérienne qui ont duré deux décennies de suite. l s'agit-là d'un accompagnement affichée de l'ANP pour des idéaux communs pour l'avènement de l'Etat de droit, d'une justice sociale pour tout le monde. Cette Algérie qu'on attendait une vingtaine d'années est en marche : le futur est ouvert.