A la faveur de l'organisation de l'élection présidentielle, le 12 décembre prochain, c'est la promotion de la démocratie participative qui décolle en Algérie. Elle consiste dans le même temps, à renforcer l'Etat de droit en rationnalisant sa gouvernance, au renforcement de sa relation avec le peuple et à faire émerger une société capable d'être une force d'auto-organisation et de prise de conscience de la nation et pourquoi pas dans le cadre de cette démocratie un contre-pouvoir constructif, une force proposition à l'intention de l'Etat .Dans cette optique, la réussite du scrutin présidentiel, l'élection d'un président de la République avec toute la légitimité populaire voulue doit être le catalyseur et le creuset de cette vaste recomposition de l'Algérie. Donc une voie qui, seule, peut garantir, en la renouvelant et en l'infléchissant périodiquement, une démocratie participative harmonieuse avec l'histoire, en phase avec le temps présent et capable d'anticiper au mieux sur l'avenir de la nation. Une démocratie pluraliste nationale et sociale animée par le souffle permanent du message de Novembre-54 et fidèle aux serments des Chouhada. Ainsi, faire dans la réintégration de tous les Algériens dans le consensus national autour de la nécessité de la tenue de l'élection présidentielle pour la sortie de crise, n'est pas seulement un devoir national de mutation et de transformation vers un Etat de droit authentique et une justice sociale pour tous et vers une ère nouvelle. C'est, aussi, un acte éminemment nationaliste, qui nécessite la participation de toutes les citoyennes et de tous les citoyens, car il est porteur d'un formidable espoir pour toute la nation tout entière, l'espoir d'une société libérée, enfin de vingt ans d'un pouvoir autoritaire et corrompu. L'espoir d'une jeunesse, enfin, réconciliée avec elle-même et avec son histoire et préparant son avenir avec hardiesse, mais avec réalisme, loin de toute utopie du passé. La montée en puissance dans ses revendications amplement avalisées par l'Etat et l'Institution militaire consiste dans le même temps, à légitimer l'élection présidentielle, et à mener un combat inlassable contre les oligarques qui se sont créés dans la corruption, la spéculation et le détournement des biens de l'Etat et du peuple, l'une des causes majeures qui ont affaibli l'autorité de l'Etat, distendu la cohésion sociale et l'économie nationale. Une dérive qui a conduit le pays à la catastrophe et de laquelle l'Algérie, grâce à son Armée et son Peuple est en train de sortir avec tous les hommages de la communauté internationale. En effet, cette crise que subit le pays est d'abord due au fait que l'ancien régime a manqué, tout au long de son règne d'une vingtaine d'années, son devoir envers la nation. A présent, les Algériens se sont rendus capables à travers leur mobilisation pacifique pour le changement de concevoir et de mettre en pratique cette nouvelle ère en direction d'un Etat de droit rassembleur. C'est parce que les citoyens ont émergé d'un mouvement populaire pacifique, qu'il est maintenant possible d'avoir confiance dans l'avenir de la Patrie. Les citoyens sont décidés à faire table rase des séquelles politiques, économiques, sociales et culturelles de l'ancien régime. Une prise de conscience massive, évolution qui a donné naissance, sous le chapiteau du dialogue et du consensus national à une véritable renaissance nationale qui commence à baliser de ses valeurs et ses principes démocratiques et républicains les chemins vers un lendemain meilleur. Ce qui signifie que la majorité du peuple algérien est en phase avec la stratégie de crise proposée par le Haut commandement de l'ANP et devant aboutir à l'élection présidentielle qui doit constituer le point de non retour à l'établissement de la normalité politique sans laquelle le consensus national retrouvé serait vidé d'une partie de sa substance. Tout cela tend vers la réalisation des aspirations et attentes du peuple, la réalisation des objectifs de développement et de progrès démocratique que l'Etat et l'Institution militaire se sont assignés , ainsi que l'attachement à l'authenticité des constantes nationales et à ses racines, conscient de la nécessité de se conformer aux exigences de l'heure et à la modernité, fait indissociable des changements exigés par le peuple.
