La devise anglaise enregistre une progression généralisée après la victoire des conservateurs aux élections. Boris Johnson promet une sortie de l'Europe au 31 janvier, qui mettrait fin à une longue période d'incertitudes qui a pesé sur la devise et les marchés anglais. La City de Londres (+2 %) et sa devise sont soulagées après la large victoire des conservateurs aux élections. La livre sterling a gagné jusqu'à 2,7 %, à 1,3510 dollar, la 15e plus forte hausse journalière de son histoire face au billet vert, et 2,5 %, à 147 yens. L'euro a chuté de 1,65 % face à la monnaie anglaise, à 0,8337 livre sterling. " La fin du risque politique à court terme qui entraînait une sous-évaluation de la livre, va redonner à la monnaie anglaise son caractère cyclique, sensible à la conjoncture plus qu'à la politique. Ce n'est que le début de la hausse ", estiment DominicBunning et David Bloom, stratège et responsable de la recherche sur les changes de la banque HSBC. Ils anticipent que la livre atteindra jusqu'à 1,45 dollar l'année prochaine, et le niveau de 1,35 devrait être un plancher solide. La devise britannique reprend son destin en main avec la large victoire des conservateurs aux élections et la sortie probable de l'impasse politique . Boris Johnson promet une sortie de l'Europe le 31 janvier, que les marchés anticipent assortie d'un accord.
Conjoncture dégradée " La livre va difficilement pouvoir aller au-delà de 1,40 dollar au premier trimestre prochain sans une forte embellie de la conjoncture britannique. Or l'élection ne change pas fondamentalement la donne et les investisseurs étrangers voudront constater des améliorations tangibles pour investir de nouveau sur les marchés anglais et dans son économie (investissements directs) ", estime Viraj Patel, analyste changes chez Arkera. La banque Goldman Sachs, qui, fin novembre, conseillait, à ses clients de parier sur une baisse de l'euro vers 0,82 livre sterling, évaluait, à 150 milliards de dollars les capitaux qui pourraient revenir vers les marchés anglais, une fois le Brexit réalisé . L'élection a distrait l'attention des marchés sur " la multiplication de signes inquiétants sur l'économie anglaise, dont certains ont accompagné les précédentes récessions du pays ", souligne Oliver Harvey de la Deutsche Bank. Les investisseurs vont suivre de près les prochaines statistiques sur la confiance des consommateurs et des entreprises, en espérant un rebond après des mois de morosité.