L'équipementier télécoms suédois Ericsson a accepté de verser plus d'un milliard de dollars (environ 900 millions d'euros) pour clore des enquêtes anti-corruption ouvertes à son encontre aux Etats-Unis, a annoncé vendredi le département de la Justice (DoJ). Le groupe a reconnu avoir enfreint le Foreign Corrupt Practices Act (FCPA), une loi anti-corruption américaine, de 2000 jusqu'à 2016, en mettant en place un système de pots-de-vin dans des pays comme la Chine, le Vietnam et Djibouti, dit un communiqué du DoJ. Ericsson a fait appel à des tiers pour verser des pots-de-vin aux représentants des gouvernements pour sécuriser et maintenir les affaires, ont déclaré les autorités. Des consultants ont été engagés pour créer des caisses noires et transférer l'argent à des tiers, selon l'une des plaintes. Le groupe devra payer 520 millions de dollars dans le cadre de l'accord à l'amiable conclu avec le département de la Justice et 540 millions de dollars à la Securities and Exchange Commission (SEC), l'autorité boursière américaine. "L'accord à l'amiable conclu avec la SEC et le DoJ montre que nous n'avons pas toujours été à la hauteur de nos exigences", a déclaré Borje Ekholm, PDG d'Ericsson, dans un communiqué. Le groupe suédois avait annoncé en septembre que ses résultats au troisième trimestre seraient affectés par une provision de 12 milliards de couronnes suédoises (1,14 milliard d'euros) en raison d'enquêtes anti-corruption.
Huawei conteste la décision de la FCC sur les financements fédéraux Huawei a annoncé jeudi avoir engagé un recours en justice contre la Commission fédérale des communications (FCC) qui l'a désigné comme une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis, décision qui interdit toute aide fédérale aux opérateurs locaux pour se fournir auprès de la firme chinoise. Huawei, l'un des principaux équipementiers télécoms au monde, est depuis plus d'un an dans le viseur des autorités américaines qui l'accusent de liens avec l'Etat et l'armée en Chine. Selon la FCC, une loi oblige les entreprises de ce type à collaborer avec le gouvernement chinois dans ses pratiques d'espionnage. Le géant chinois des télécoms a constamment démenti ces accusations, lancées sur fond de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. La FCC a voté à l'unanimité le mois dernier pour désigner Huawei ainsi qu'un autre groupe chinois, ZTE, comme des risques pour la sécurité nationale des Etats-Unis, empêchant les opérateurs télécoms locaux de recourir à des financements fédéraux pour leur acheter des équipements et des services. Elle a aussi voté pour que soit demandé à ces opérateurs de remplacer leurs équipements acquis auprès des deux groupes chinois. Dans un communiqué publié jeudi, Huawei indique avoir déposé une plainte auprès d'un tribunal de Nouvelle-Orléans pour contester la décision de la FCC. "Interdire une compagnie comme Huawei simplement parce qu'elle a démarré en Chine, cela ne résout pas les défis en matière de sécurité informatique", a déclaré le directeur juridique de Huawei, Song Liuping, lors d'une conférence de presse au siège de la société, à Shenzhen.