L'ampleur de la tâche, la complexité et l'intensité des problèmes à affronter en cette période même nécessitent une démarche rigoureuse respectant les priorités annoncées et arrêtées dans le cadre des choix du programme politique du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune en son volet économique et social. Une stratégie globale de développement autour de laquelle le gouvernement aura à développer et à définir les grandes lignes d'une nouvelle orientation reposant sur une plateforme essentielle en matière de réorganisation du développement économique et social selon une démarche d'ensemble envers non seulement tous les secteurs mais également toutes les régions du pays. Une nouvelle politique économique éclairée par une vision et des objectifs " productifs " intégrant la nécessité d'une philosophie d'occupation de l'espace et de la répartition des activités économiques et d'équipements sociaux et culturels et ce, dans le but de concrétiser une partie des orientations et des choix du programme présidentiel : la justice sociale, la juste répartition des revenus dans la mesure où les disparités à caractère social se recoupent avec les disparités régionales, et ce, dans le sillage d'une autre démarche permettant de compléter considérablement les différents volets de la politique d'aménagement du territoire dont les objectifs essentiels sont : d'améliorer progressivement mais systématiquement le niveau de satisfaction des besoins d'un point de vue de l'approche et de la problématique générale de la composante spatiale du développement économique et social; du point de vue de l'adaptation des instruments d'intervention de la planification en matière de développement local, du point de vue de la précision des méthodes et de la division du travail entre les différents échelons de l'Etat mais aussi des partenaires économiques. Dans le prolongement de cette politique de diffusion du développement sur l'ensemble du territoire national et de complémentarité entre les différents niveaux d'exécution, le chef de l'Etat dans son programme, a annoncé la refonte totale de l'organisation territoriale et du fonctionnement de l'administration locale à travers des réformes qui définissent mieux les prérogatives et les compétences respectives de l'Etat et des Collectivités locales dans une approche de complémentarité (nouveau découpage administratif en phase avec les nouvelles réalités du pays ; le renforcement du rôle économique des collectivités locales dans la dynamisation de l'économie nationale en leur permettant de participer activement à l'effort de transition vers une économie diversifiée et libérée de la rente pétrolière et d'associer davantage la population, les partenaires économiques et sociaux à l'effort de développement dans un but de diversification de la stratégie de développement, l'amorce du rattrapage des grands retards d'infrastructures économiques, sociales et culturelles. Cette énumération qui se limite à l'essentiel de la satisfaction de la population et des défis à relever montre que les deux décennies écoulées de développement du pays n'ont pas modifié l'image de l'économie nationale. S'il reste beaucoup à faire pour éliminer les effets négatifs, les effets néfastes de cette période, il est cependant indéniable que le chemin à parcourir tracé par le programme présidentiel est déjà conséquent et surtout que la direction à suivre par le gouvernement pour l'élaboration de son Plan d'action est bien celle qui conduira à terme, à la disparition de toutes formes d'inégalités régionales .Unité de démarche, mais aussi et surtout unité d'objectifs donnent ainsi leur signification aux engcgements du chef de l'Etat, leur importance tant ils tendent tous en effet à créer progressivement les bases d'une société qui soit en mesure de garantir à l'ensemble de ses membres et tout particulièrement aux plus défavorisés d'entre-eux, les conditions minima d'une vie décente et la certitude de pouvoir participer pleinement à l'œuvre collective d'édification et aux résultats de celle-ci. Ces objectifs généraux trouvent à leur tour leur justification et leur prolongement dans la certitude que la politique sociale escomptée par le programme présidentiel est l'expression tout à la fois d'une exigence fondamentale de développement économique et de sa volonté de traduire dans les faits les aspirations profondes du peuple au mieux-être et à la justice sociale. Exigence et volonté qui constituent le garant de la permanence des thèmes essentiels de cette nouvelle ère qu'amorce l'Algérie en terme de politique sociale et de sa concrétisation progressive, contribuant ainsi à l'œuvre de quiétude et de cohésion sociale. B. C.