Aujourd'hui mercredi 16 Avril, d'habitude le pays célèbre la Journée nationale du savoir. Toutefois, l'occasion se célèbre sur fond d'une crise sanitaire qui a obligé la famille de l'éducation et de l'enseignement, écoliers et enseignants, de quitter les lieux du savoir pour se confiner chez eux dans le but d'endiguer la pandémie qui a tout gelé. Cette journée a été instituée en hommage à l'imam de Cheikh Abdelhamid Ibn Badis , disparu le 16 Avril 1940 après un parcours de lutte contre l'obscurité de l'ignorance pour la préservation de l'identité nationale "le peuple algérien est musulman et à l'arabité il appartient", une des fameuse devise du Cheikh. natif de l'une des villes, vitrines du rayonnement culturel algérien ; Constantine devenue pour une année : Capitale de la culture arabe. Par ces écrits, ce penseur illumina le sentier de la Liberté du peuple algérien dont le colonialisme français avait plongé dans une noirceur révoltante. L'héritage socioculturel laissé par le savant: La richesse de l'héritage socioculturelle et historique laissé par le, le militant nationaliste cheikh Abdelhamid Ibn Badis resurgit avec insistance, au moment où l'émergence de l'ère numérique et de la rapidité de transmission du savoir se fait sentir. Cette occasion, en ces temps de confinement et de crise sanitaire devrait avoir d'autres dimensions qui auront à nous pousser à réfléchir à la situation socioprofessionnelle des nouvelles générations, le degré de leur patriotisme , leur conscience et leur éducation. Il faut qu'on sache que ces valeurs de solidarité et de générosité palpables qu'ont fait montre les Algériens ne viennent pas du néant , mais il y a des sources qui font partie intégrante de cet immense héritage qu'ont laissé les éducateurs d'antan . Il est que ces générations montantes reprennent "le flambeau" de la renaissance, la conscience et les bonnes valeurs.
Abdelhamid Ibn Badis, un parcours de lutte: Abdelhamid Ibn Badis est issu de la fameuse Association des Oulémas musulmans algériens fondée dans les années 1930 avec d'autres oulémas réformistes algériens qui ont été à l'origine de la fondation, dans les années 1930 en Algérie, ont tous été majoritairement formés à l'Université Zaytouna de Tunis. De ce point de vue, les savants nationaux partagent avec les oulémas tunisiens, non seulement les mêmes profils de formation religieuse mais, sont également influencés par les mêmes idées de réforme religieuse et culturelle de la Nahda arabo-musulmane qui parvinrent très tôt en Tunisie. Cette journée fêtée le 16 Avril de chaque année par les intellectuels et les étudiants, nous rappelle les efforts fournis par les exégètes et militants algériens d'avant-guerre qui s'étaient démenés pour rebâtir ce que le colonialisme français avait détruit depuis qu'il se fut installé dans les différentes régions d'Algérie et qu'il usa de son travail de sape pour extraire culture et savoir et faire table rase de tous les enseignements ancestraux reçus. D'après des orientalistes de l'époque tels que Louis Bertrand, Massignon envoyés comme missionnaires " avaient pour tâche de semer le trouble dans les esprits en faisant croire à ceux qui voulaient les lire et les entendre que les écrits religieux c'est-à-dire le Saint Coran étaient mal interprété.
La vie du Cheikh retracée au cinéma: Ben Badis, le long métrage de deux heures rend hommage au cheikh réformiste Abdelhamid Ben Badis (1889-1940) et retrace les moments phares de sa vie, ses voyages en Orient et sa vision vis-à-vis du colonialisme français et son grand projet de société. Le film, réalisé par le réalisateur syrien Bassil El Khatib à partir d'un scénario de l'écrivain Rabah Drif, et une musique de Salim Dada. C'est aux responsables de la culture de commémorer la mort de cet illustre personnage militant nationaliste en projetant ce filme sur les chaines youtube pour que les Algériens qui ne l'ont pas vu de le voir en cette conjoncture de confinement.