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Les participants satisfaits, les talibans hostiles
La stratégie de Karzai sur l'avenir de l'Afghanistan approuvée à Londres
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 01 - 2010

Le président Hamid Karzaï a rallié jeudi près de 70 pays participant à Londres à une conférence sur l'avenir de son pays à sa stratégie de la "main tendue" aux insurgés repentis.
Le président Hamid Karzaï a rallié jeudi près de 70 pays participant à Londres à une conférence sur l'avenir de son pays à sa stratégie de la "main tendue" aux insurgés repentis.
«Nous devons tendre la main à tous nos compatriotes, en particulier nos frères désabusés qui ne sont pas membres d'Al-Qaïda ou d'une autre organisation terroriste», a-t-il lancé en présentant son plan de "réconciliation" avec les talibans. Ce plan propose notamment argent et travail aux insurgés repentis qui comptent couper leurs liens avec Al-Qaïda et les autres organisations terroristes. La réunion de Londres, une des plus importantes jamais organisées sur l'Afghanistan, a ainsi mis en place un fonds international pour soutenir la réintégration. Selon des sources diplomatiques allemandes, il réunirait 500 millions de dollars. Une "jirga de la paix" (assemblée tribale traditionnelle ) sera de plus réunie en Afghanistan "pour mettre en oeuvre cette réconciliation", à laquelle les talibans seront invités. Dans un communiqué cinglant, le Conseil du commandement des talibans afghans a dénigré la conférence de Londres qu'il a qualifié d'outil de propagande ne débouchant sur aucun résultat. «Les dirigeants bellicistes sous la direction du président américain Barack Obama et du Premier ministre britannique Gordon Brown veulent tromper le monde entier et montrer que les gens continuent à les soutenir», a-t-il indiqué sur un site islamiste. «S'ils prennent la décision d'essayer encore de prolonger l'occupation militaire, économique, culturelle et politique de (l'Afghanistan), cette conférence sera de la poudre aux yeux comme les précédentes», poursuit le communiqué qui dénonce aussi le projet «vain» du président afghan, accusé de corruption et de fraudes lors de l'élection présidentielle, d'obtenir le ralliement des talibans modérés en leur offrant de l'argent et des emplois. Ils ont déclaré ne pas marchander la foi, la conscience, le sol et le pays pour obtenir des avantages matériels. «Ce jeu ne marchera pas avec le digne peuple afghan», affirment-ils soulignant que la seule solution est un retrait d'Afghanistan. Cependant, un responsable des Nations unies a indiqué jeudi que le chef de la mission de l'Onu en Afghanistan, Kai Eide, avait rencontré des membres actifs des talibans à Dubaï courant janvier en vue de pourparlers de paix. Selon cette source anonyme la rencontre a eu lieu à l'initiative des rebelles. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui estime que «le vent a tourné», a prédit de son côté que «de nombreux soldats de base vont quitter les talibans attirés par le plan Karzaï». La rencontre a également accéléré le transfert aux Afghans de la responsabilité en matière de sécurité: d'ici trois ans dans les zones instables et d'ici cinq ans sur l'ensemble du pays. A plus court terme, les forces afghanes assumeront le «commandement d'un certain nombre de provinces, à condition que les conditions le permettent, d'ici la fin 2010, ou le début de 2011», selon le communiqué final. Pour accompagner la transition, les forces de sécurité afghanes seront portées à 300 mille d'ici octobre 2011, «beaucoup plus que les forces alliées», a souligné Gordon Brown. En l'absence de calendrier de retrait des alliés, M. Karzaï a prévenu que son pays pourrait avoir encore besoin d'une aide internationale «pendant 10 à 15 ans». Hillary Clinton a averti qu'«il doit être clair» que le plan adopté «n'est pas une stratégie de sortie. Nous continuerons à soutenir nos partenaires afghans pendant la transition», a-t-elle souligné. Il est à noter que Téhéran qui déplore les dégâts et les dangers que l'instabilité et la drogue en Afghanistan représentent pour l'Iran, n'a finalement pas dépéché son ministre des Affaires étrangères à la Conférence. Ce pays voisin de l'Afghanistan dont l'absence a été jugée «inexplicable et regrettable» par le chef de la diplomatie britannique, avait estimé que que cette conférence ne permettra pas «de résoudre les problèmes de l'Afghanistan car elle prévoit d'accroître la présence militaire et ne s'intéresse pas aux racines de ces problèmes». La Conférence de Londres sera suivie par une autre rencontre internationale sur l'Afghanistan, qui devrait avoir lieu à Kaboul en mars ou avril. N. S.
«Nous devons tendre la main à tous nos compatriotes, en particulier nos frères désabusés qui ne sont pas membres d'Al-Qaïda ou d'une autre organisation terroriste», a-t-il lancé en présentant son plan de "réconciliation" avec les talibans. Ce plan propose notamment argent et travail aux insurgés repentis qui comptent couper leurs liens avec Al-Qaïda et les autres organisations terroristes. La réunion de Londres, une des plus importantes jamais organisées sur l'Afghanistan, a ainsi mis en place un fonds international pour soutenir la réintégration. Selon des sources diplomatiques allemandes, il réunirait 500 millions de dollars. Une "jirga de la paix" (assemblée tribale traditionnelle ) sera de plus réunie en Afghanistan "pour mettre en oeuvre cette réconciliation", à laquelle les talibans seront invités. Dans un communiqué cinglant, le Conseil du commandement des talibans afghans a dénigré la conférence de Londres qu'il a qualifié d'outil de propagande ne débouchant sur aucun résultat. «Les dirigeants bellicistes sous la direction du président américain Barack Obama et du Premier ministre britannique Gordon Brown veulent tromper le monde entier et montrer que les gens continuent à les soutenir», a-t-il indiqué sur un site islamiste. «S'ils prennent la décision d'essayer encore de prolonger l'occupation militaire, économique, culturelle et politique de (l'Afghanistan), cette conférence sera de la poudre aux yeux comme les précédentes», poursuit le communiqué qui dénonce aussi le projet «vain» du président afghan, accusé de corruption et de fraudes lors de l'élection présidentielle, d'obtenir le ralliement des talibans modérés en leur offrant de l'argent et des emplois. Ils ont déclaré ne pas marchander la foi, la conscience, le sol et le pays pour obtenir des avantages matériels. «Ce jeu ne marchera pas avec le digne peuple afghan», affirment-ils soulignant que la seule solution est un retrait d'Afghanistan. Cependant, un responsable des Nations unies a indiqué jeudi que le chef de la mission de l'Onu en Afghanistan, Kai Eide, avait rencontré des membres actifs des talibans à Dubaï courant janvier en vue de pourparlers de paix. Selon cette source anonyme la rencontre a eu lieu à l'initiative des rebelles. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui estime que «le vent a tourné», a prédit de son côté que «de nombreux soldats de base vont quitter les talibans attirés par le plan Karzaï». La rencontre a également accéléré le transfert aux Afghans de la responsabilité en matière de sécurité: d'ici trois ans dans les zones instables et d'ici cinq ans sur l'ensemble du pays. A plus court terme, les forces afghanes assumeront le «commandement d'un certain nombre de provinces, à condition que les conditions le permettent, d'ici la fin 2010, ou le début de 2011», selon le communiqué final. Pour accompagner la transition, les forces de sécurité afghanes seront portées à 300 mille d'ici octobre 2011, «beaucoup plus que les forces alliées», a souligné Gordon Brown. En l'absence de calendrier de retrait des alliés, M. Karzaï a prévenu que son pays pourrait avoir encore besoin d'une aide internationale «pendant 10 à 15 ans». Hillary Clinton a averti qu'«il doit être clair» que le plan adopté «n'est pas une stratégie de sortie. Nous continuerons à soutenir nos partenaires afghans pendant la transition», a-t-elle souligné. Il est à noter que Téhéran qui déplore les dégâts et les dangers que l'instabilité et la drogue en Afghanistan représentent pour l'Iran, n'a finalement pas dépéché son ministre des Affaires étrangères à la Conférence. Ce pays voisin de l'Afghanistan dont l'absence a été jugée «inexplicable et regrettable» par le chef de la diplomatie britannique, avait estimé que que cette conférence ne permettra pas «de résoudre les problèmes de l'Afghanistan car elle prévoit d'accroître la présence militaire et ne s'intéresse pas aux racines de ces problèmes». La Conférence de Londres sera suivie par une autre rencontre internationale sur l'Afghanistan, qui devrait avoir lieu à Kaboul en mars ou avril. N. S.


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