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Les «nostalgiques» créent leur fondation
Alors que l'on commémore aujourd'hui les massacres du 17 octobre 1961
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 10 - 2010

Ce mardi 19 octobre, la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie verra le jour. Une date loin d'être fortuite puisqu'elle intervient presque jour pour jour avec la célébration du triste anniversaire des massacre du 17 octobre 1961 où des Algériens furent jetés à la Seine par la police de Papon. Point de hasard également concernant l'annonce par le secrétariat d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants par un communiqué indiquant l'installation aux Invalides, le 19 octobre prochain, de la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, alors qu'au même moment, le film «Hors-la- loi» de Rachid Bouchareb sort sur les écrans français. Prévue dans la loi du 23 février 2005 qui glorifie le colonialisme, cette institution de la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie est composée d'association de harkis, d'anciens militaires de l'armée française en Algérie et de pieds-noirs. La fondation avait été promise par Nicolas Sarkozy le 31 mars 2007 alors qu'il était candidat à la présidentielle. Sarkozy avait souhaité « la création rapide » de cette fondation en précisant qu'elle serait « dirigée par les rapatriés pour les rapatriés ».
Un argument qui a payé. Sarkozy rafle un électorat traditionnellement acquis au Front national.
Une fois élu, Sarkozy tient sa promesse faite à son électorat d'anciens de l'Algérie française en relançant le projet.
De retour de son voyage en Algérie,il reçoit les associations d'anciens combattants d'Afrique du Nord et de rapatriés harkis et place le projet de la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie sous le signe de la «réconciliation des mémoires». Sauf que le rôle de cette fondation jette le doute sur l'objectif assigné à la «réconciliation des mémoires», biaisé qu'il est par une mémoire sélective, partisane et particulièrement chauvine pour prétendre à la réconciliation. Hubert Falco, Maurice Faivre et autres extrémistes de la mémoire. C'est Hubert Falco qui a été chargé de mettre cette fondation en place. L'origine varoise (département du Var, dans le sud de la France) du secrétaire d'Etat aux anciens combattants a sans doute joué en sa faveur, les élus du Var étant connus pour savoir ménager les nostalgiques de l'Algérie française. En plus de se targuer d'être le « premier département militaire de France », le Var compte un nombre important de rapatriés d'Algérie installés après l'indépendance. Hubert Falco s'est placé comme un acteur important dans la féroce attaque contre le film « Hors-la-loi». Hubert Falco s'était alors tout naturellement adressé au service historique de la Défense dont le responsable, le général Gilles Robert, devait délivrer un jugement sévère sur le scénario.
Les historiens disent non !
Quelques précisions ont été apportées par le journal « La Croix » sur la composition de cette fondation. Son conseil d'administration de 18 membres sera composé de plusieurs « collèges ». Trois associations d'anciens combattants « les Gueules Cassées », la Fédération Maginot et le Souvenir français. Cinq personnes pour le gouvernement. Quatre personnes choisies en raison de leurs compétences par les deux collèges précédents et les amis de la fondation ainsi que trois personnes désignées toujours par les deux premiers collèges. Chacune des trois associations apportent plus de 60% du budget total de 3 millions d'euros. Elle sera présidée par un ancien général de l'armée française ayant combattu en Algérie. La fondation veut se doter d'un conseil d'historiens, mais à ce jour, aucun d'entre eux n'a encore accepté d'associer son nom à cette fondation. Un collectif d'historiens avait rejeté le projet de cette fondation en 2007. « Une fondation pour la mémoire n'est pas une fondation pour l'histoire. Les historiens ne sont pas là pour entretenir une quelconque nostalgie, ni produire des travaux se pliant aux seuls souvenirs de témoins», écrivaient-ils.
Ce mardi 19 octobre, la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie verra le jour. Une date loin d'être fortuite puisqu'elle intervient presque jour pour jour avec la célébration du triste anniversaire des massacre du 17 octobre 1961 où des Algériens furent jetés à la Seine par la police de Papon. Point de hasard également concernant l'annonce par le secrétariat d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants par un communiqué indiquant l'installation aux Invalides, le 19 octobre prochain, de la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, alors qu'au même moment, le film «Hors-la- loi» de Rachid Bouchareb sort sur les écrans français. Prévue dans la loi du 23 février 2005 qui glorifie le colonialisme, cette institution de la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie est composée d'association de harkis, d'anciens militaires de l'armée française en Algérie et de pieds-noirs. La fondation avait été promise par Nicolas Sarkozy le 31 mars 2007 alors qu'il était candidat à la présidentielle. Sarkozy avait souhaité « la création rapide » de cette fondation en précisant qu'elle serait « dirigée par les rapatriés pour les rapatriés ».
Un argument qui a payé. Sarkozy rafle un électorat traditionnellement acquis au Front national.
Une fois élu, Sarkozy tient sa promesse faite à son électorat d'anciens de l'Algérie française en relançant le projet.
De retour de son voyage en Algérie,il reçoit les associations d'anciens combattants d'Afrique du Nord et de rapatriés harkis et place le projet de la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie sous le signe de la «réconciliation des mémoires». Sauf que le rôle de cette fondation jette le doute sur l'objectif assigné à la «réconciliation des mémoires», biaisé qu'il est par une mémoire sélective, partisane et particulièrement chauvine pour prétendre à la réconciliation. Hubert Falco, Maurice Faivre et autres extrémistes de la mémoire. C'est Hubert Falco qui a été chargé de mettre cette fondation en place. L'origine varoise (département du Var, dans le sud de la France) du secrétaire d'Etat aux anciens combattants a sans doute joué en sa faveur, les élus du Var étant connus pour savoir ménager les nostalgiques de l'Algérie française. En plus de se targuer d'être le « premier département militaire de France », le Var compte un nombre important de rapatriés d'Algérie installés après l'indépendance. Hubert Falco s'est placé comme un acteur important dans la féroce attaque contre le film « Hors-la-loi». Hubert Falco s'était alors tout naturellement adressé au service historique de la Défense dont le responsable, le général Gilles Robert, devait délivrer un jugement sévère sur le scénario.
Les historiens disent non !
Quelques précisions ont été apportées par le journal « La Croix » sur la composition de cette fondation. Son conseil d'administration de 18 membres sera composé de plusieurs « collèges ». Trois associations d'anciens combattants « les Gueules Cassées », la Fédération Maginot et le Souvenir français. Cinq personnes pour le gouvernement. Quatre personnes choisies en raison de leurs compétences par les deux collèges précédents et les amis de la fondation ainsi que trois personnes désignées toujours par les deux premiers collèges. Chacune des trois associations apportent plus de 60% du budget total de 3 millions d'euros. Elle sera présidée par un ancien général de l'armée française ayant combattu en Algérie. La fondation veut se doter d'un conseil d'historiens, mais à ce jour, aucun d'entre eux n'a encore accepté d'associer son nom à cette fondation. Un collectif d'historiens avait rejeté le projet de cette fondation en 2007. « Une fondation pour la mémoire n'est pas une fondation pour l'histoire. Les historiens ne sont pas là pour entretenir une quelconque nostalgie, ni produire des travaux se pliant aux seuls souvenirs de témoins», écrivaient-ils.


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