Les femmes algériennes, tunisiennes et marocaines s'impliquent davantage dans leurs pays respectifs, dans la création d'entreprises, contribuant au développement des économies de ces pays, selon une enquête d'une professionnelle arabe des médias. Les femmes algériennes, tunisiennes et marocaines s'impliquent davantage dans leurs pays respectifs, dans la création d'entreprises, contribuant au développement des économies de ces pays, selon une enquête d'une professionnelle arabe des médias. Le constat établi par la journaliste libanaise, Nadia Khouri-Dagher, dans le cadre de la campagne internationale "Noppaw" pour l'attribution du prix Nobel de la paix 2011 pour les femmes africaines, qui s'achève fin septembre, en Italie, illustre le dynamisme des femmes maghrébines. «En Tunisie, au Maroc et en Algérie, plus de 90% des fillettes sont désormais scolarisées en primaire. En Tunisie et Algérie, les filles sont aussi nombreuses que les garçons dans le secondaire, et même plus nombreuses que ceux-ci à l'université, puisque dans ces deux pays 60% des étudiantsà sont des étudiantes", commence par constater la journaliste. «Dans les trois pays, le taux de participation économique des femmes a grimpé ces dernières décennies : en Algérie, le nombre de femmes actives est passé de 625.000 en 1994 à près de 2 millions aujourd'hui", ajoute l'auteur de l'enquête, pour qui "le taux d'activité des femmes marocaines est de 28%, le même qu'en Espagne il y a trente ans". Dans les trois pays du Maghreb, "les études révèlent que les femmes chefs d'entreprise sont majoritairement diplômées, avec une expérience professionnelle antérieure, mais qu'elles se heurtent au problème de l'accès au crédit, contraintes de faire appel à leurs fonds propres et à leur famille pour les capitaux initiaux". La SEVE mise en valeur En Algérie, elle met en valeur l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise (SEVE), créée en 1993 et qui dénombre, selon le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, "3.300 femmes chefs d'entreprise en 2007, contre 1.300 en 1990 et 81 % d'entre elles sont diplômées". La journaliste cite en outre, Khadidja Belhadi, chef d'une entreprise de BTP qui installe des équipements sportifs, relevant qu'elle "est l'une des femmes d'affaires les plus célèbres en Algérie, ayant même été proposée en 2009 pour faire partie des «100 femmes de l'année» au niveau mondial". «Une femme a sa place dans le monde de l'entreprise algérienne quand elle démontre sa capacité à gérer et ce, au même titre que les hommes", souligne la journaliste dans son enquête en reprenant les propos de Belhadi. En 2005, cette femme avait créé l'AME - l'Association des algériennes managers et entrepreneurs, et pour la journaliste, au Maghreb comme ailleurs, "les femmes ne sont pas seulement plus nombreuses à créer leur entreprise, mais elles occupent aussi des postes élevés dans de grands groupes". Elle cite, également, la jeune Sonia Ziamni, chef de projet au sein d'Alger Médina, un programme de développement immobilier "qui pèse un milliard de dollars, dans la baie d'Alger". "Les entreprises en Algérie préfèrent maintenant recruter une femme plutôt qu'un homme. Parce que la rentabilité va être meilleure : elle est plus sérieuse, elle va travailler plus. A la sortie de l'université, une femme en Algérie a plus de chances de trouver du travail qu'un homme", témoigne pour sa part, Samira Bendris, jeune femme cadre à Alger. Pour elle, "cette réputation de sérieux se vérifie aussi dans les pays voisins".En Tunisie, "les femmes représentent à présent 28% de la population active" et "constituent un tiers des magistrats, des avocats et des journalistes, et 40% des enseignants du supérieur", selon l'auteur de l'enquête. Dans ce pays, activent 18.000 femmes chefs d'entreprise, dont 1.500 dirigeantes d'exploitations agricoles, "employant plus de 100.000 personnes", indique la journaliste. «Représentative des femmes chefs d'entreprise en Tunisie, Faouzia Slama, dirige une entreprise, qui "emploie 500 salariés et réalise quelque 70 millions d'euros de chiffre d'affaires, en fabriquant des huiles et des matières grasses et en les exportant jusqu'en Afrique noire et au Brésil", explique-t-elle. Cette entreprise "développe à présent des activités en bureautique et informatique", ajoute l'enquêtrice, pour qui «les femmes tunisiennes ont été les premières à investir des secteurs traditionnellement masculins". Elle évoque, également, le cas Amel Chérif Abbès, qui a créé une société versée dans l'organisation de foires internationales, pour qui même si les femmes "n'ont pas beaucoup de capitaux", elles "fourmillent souvent d'idées". Au Maroc, est évoqué la cas de Saloua Karkri-Belkeziz qui dirige depuis 1987, une entreprise informatique, employant 200 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 55 millions de dirhams, soit quelque 12 millions d'euros. Cette femme a mis en place, en 2000, l'Association des femmes chefs d'entreprises au Maroc , qui regroupe aujourd'hui, plus de 500 adhérentes, issues de tous les secteurs de l'industrie, des services et de l'agroalimentaire. «Quand j'ai commencé, il n'était pas courant de rencontrer des femmes chefs d'entreprise au Maroc", raconte-t-elle, relevant qu'il n'était pas "facile d'avoir des rendez-vous ni de convaincre un président". Cependant, selon cette femme, "aujourd'hui, on entend de plus en plus parler de femmes chefs d'entreprise dans mon pays". Elle ajoute que maintenant, "la femme est présente dans l'activité économique et pas seulement au niveau du social", estimant à 11% le taux national (au Maroc) d'entreprises créées par des femmes, contre 5% en 2004". Le constat établi par la journaliste libanaise, Nadia Khouri-Dagher, dans le cadre de la campagne internationale "Noppaw" pour l'attribution du prix Nobel de la paix 2011 pour les femmes africaines, qui s'achève fin septembre, en Italie, illustre le dynamisme des femmes maghrébines. «En Tunisie, au Maroc et en Algérie, plus de 90% des fillettes sont désormais scolarisées en primaire. En Tunisie et Algérie, les filles sont aussi nombreuses que les garçons dans le secondaire, et même plus nombreuses que ceux-ci à l'université, puisque dans ces deux pays 60% des étudiantsà sont des étudiantes", commence par constater la journaliste. «Dans les trois pays, le taux de participation économique des femmes a grimpé ces dernières décennies : en Algérie, le nombre de femmes actives est passé de 625.000 en 1994 à près de 2 millions aujourd'hui", ajoute l'auteur de l'enquête, pour qui "le taux d'activité des femmes marocaines est de 28%, le même qu'en Espagne il y a trente ans". Dans les trois pays du Maghreb, "les études révèlent que les femmes chefs d'entreprise sont majoritairement diplômées, avec une expérience professionnelle antérieure, mais qu'elles se heurtent au problème de l'accès au crédit, contraintes de faire appel à leurs fonds propres et à leur famille pour les capitaux initiaux". La SEVE mise en valeur En Algérie, elle met en valeur l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise (SEVE), créée en 1993 et qui dénombre, selon le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, "3.300 femmes chefs d'entreprise en 2007, contre 1.300 en 1990 et 81 % d'entre elles sont diplômées". La journaliste cite en outre, Khadidja Belhadi, chef d'une entreprise de BTP qui installe des équipements sportifs, relevant qu'elle "est l'une des femmes d'affaires les plus célèbres en Algérie, ayant même été proposée en 2009 pour faire partie des «100 femmes de l'année» au niveau mondial". «Une femme a sa place dans le monde de l'entreprise algérienne quand elle démontre sa capacité à gérer et ce, au même titre que les hommes", souligne la journaliste dans son enquête en reprenant les propos de Belhadi. En 2005, cette femme avait créé l'AME - l'Association des algériennes managers et entrepreneurs, et pour la journaliste, au Maghreb comme ailleurs, "les femmes ne sont pas seulement plus nombreuses à créer leur entreprise, mais elles occupent aussi des postes élevés dans de grands groupes". Elle cite, également, la jeune Sonia Ziamni, chef de projet au sein d'Alger Médina, un programme de développement immobilier "qui pèse un milliard de dollars, dans la baie d'Alger". "Les entreprises en Algérie préfèrent maintenant recruter une femme plutôt qu'un homme. Parce que la rentabilité va être meilleure : elle est plus sérieuse, elle va travailler plus. A la sortie de l'université, une femme en Algérie a plus de chances de trouver du travail qu'un homme", témoigne pour sa part, Samira Bendris, jeune femme cadre à Alger. Pour elle, "cette réputation de sérieux se vérifie aussi dans les pays voisins".En Tunisie, "les femmes représentent à présent 28% de la population active" et "constituent un tiers des magistrats, des avocats et des journalistes, et 40% des enseignants du supérieur", selon l'auteur de l'enquête. Dans ce pays, activent 18.000 femmes chefs d'entreprise, dont 1.500 dirigeantes d'exploitations agricoles, "employant plus de 100.000 personnes", indique la journaliste. «Représentative des femmes chefs d'entreprise en Tunisie, Faouzia Slama, dirige une entreprise, qui "emploie 500 salariés et réalise quelque 70 millions d'euros de chiffre d'affaires, en fabriquant des huiles et des matières grasses et en les exportant jusqu'en Afrique noire et au Brésil", explique-t-elle. Cette entreprise "développe à présent des activités en bureautique et informatique", ajoute l'enquêtrice, pour qui «les femmes tunisiennes ont été les premières à investir des secteurs traditionnellement masculins". Elle évoque, également, le cas Amel Chérif Abbès, qui a créé une société versée dans l'organisation de foires internationales, pour qui même si les femmes "n'ont pas beaucoup de capitaux", elles "fourmillent souvent d'idées". Au Maroc, est évoqué la cas de Saloua Karkri-Belkeziz qui dirige depuis 1987, une entreprise informatique, employant 200 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 55 millions de dirhams, soit quelque 12 millions d'euros. Cette femme a mis en place, en 2000, l'Association des femmes chefs d'entreprises au Maroc , qui regroupe aujourd'hui, plus de 500 adhérentes, issues de tous les secteurs de l'industrie, des services et de l'agroalimentaire. «Quand j'ai commencé, il n'était pas courant de rencontrer des femmes chefs d'entreprise au Maroc", raconte-t-elle, relevant qu'il n'était pas "facile d'avoir des rendez-vous ni de convaincre un président". Cependant, selon cette femme, "aujourd'hui, on entend de plus en plus parler de femmes chefs d'entreprise dans mon pays". Elle ajoute que maintenant, "la femme est présente dans l'activité économique et pas seulement au niveau du social", estimant à 11% le taux national (au Maroc) d'entreprises créées par des femmes, contre 5% en 2004".