Les psychologues algériens sont en quête de reconnaissance. Et pour cause aujourd'hui même à 11 h ils tiennent un sit-in devant le ministère de la Santé pour exiger le respect des libertés syndicales, mais également l'annulation de la suspension de ses fonctions de Khaled Keddad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy). Ils doivent récidiver le 4 juillet prochain, à 9 h cette fois-ci, pour observer un sit-in devant le siège de la direction de la santé d'Alger. Alors qu'il est l'un des animateurs de l'Intersyndicale de la Santé, le Snapsy fait face à l'adversité depuis que la tutelle a suspendu de ses fonctions, son président qui exerce dans un établissement de santé publique. Ses partenaires syndicaux pensent que le département d'Ould Abbès s'est attaqué au «maillon faible» du syndicalisme de la santé, dans le but d'intimider les autres membres de l'Intersyndicale. Une Intersyndicale qui n'a eu de cesse de réclamer tout au long de l'année en cours l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des professionnels de la santé et de dénoncer la pénurie récurrente de médicaments. Il est reproché à Khaled Keddad d'avoir commis une faute professionnelle de 4e degré, à savoir un "abandon de poste". L'Intersyndicale ne l'entend pas de cette oreille. Keddad avait le droit de s'absenter, argue-t-elle, puisque le motif qui avait justifié la suspension se référait à la journée du 29 mai dernier qui coïncidait, fait-on observer, avec le sit-in devant le ministère de la Santé auquel avait pris part le syndicaliste. C'est la première fois dans les annales du syndicalisme algérien, qu'un président de syndicat écope d'une telle sanction. Les militants syndicaux accusent Ould Abbès de vouloir casser les syndicats par la voie administrative et ce après avoir essuyé l'échec d'une tentative via la justice. De tous les métiers de la santé en Algérie, celui de psychologue semble être le plus déprécié. Si on compte 1.800 environ de ces médecins de l'âme, tous employés au niveau du secteur public, leur statut est des plus ambigus affirme-t-on. La majorité des psychologues est employée au niveau des établissements de santé, les établissements scolaires et universitaires ainsi qu'au niveau des structures relevant du ministère des Affaires sociales. Dans son blog, le neuropsychologue Yazid Haddar cite trois facteurs qui concourent à la déchéance du métier : le statut juridique, la formation et le niveau socioculturel. Beaucoup, dans la société, semblent nourrir des appréhensions envers une profession qu'ils ne comprennent pas. Avant les années 80, le psychologue privé était une figure de la médecine tout à fait inconnue en Algérie. Paradoxalement, un début de socialisation de ce métier, si on peut s'exprimer ainsi, était apparu pendant les années 1990 qui ont vu le déchaînement du terrorisme et de violence que l'on sait. Presque après chaque attentat, on désignait une équipe de psychologues pour assister tels groupes d'enfants dont les parents ne sont pas sortis indemnes, ou tels femmes et hommes dont la famille a été décimée. Tout se passait comme si la psychologie ne devait s'exercer en Algérie que dans des conditions de traumatisme extrême. Mais force est de reconnaître cependant que la figure du psychologue a, depuis, émergé de l'ombre et commence à prendre forme dans l'esprit des gens même si ses contours ne s'y sont pas totalement fixés. Les psychologues algériens sont en quête de reconnaissance. Et pour cause aujourd'hui même à 11 h ils tiennent un sit-in devant le ministère de la Santé pour exiger le respect des libertés syndicales, mais également l'annulation de la suspension de ses fonctions de Khaled Keddad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy). Ils doivent récidiver le 4 juillet prochain, à 9 h cette fois-ci, pour observer un sit-in devant le siège de la direction de la santé d'Alger. Alors qu'il est l'un des animateurs de l'Intersyndicale de la Santé, le Snapsy fait face à l'adversité depuis que la tutelle a suspendu de ses fonctions, son président qui exerce dans un établissement de santé publique. Ses partenaires syndicaux pensent que le département d'Ould Abbès s'est attaqué au «maillon faible» du syndicalisme de la santé, dans le but d'intimider les autres membres de l'Intersyndicale. Une Intersyndicale qui n'a eu de cesse de réclamer tout au long de l'année en cours l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des professionnels de la santé et de dénoncer la pénurie récurrente de médicaments. Il est reproché à Khaled Keddad d'avoir commis une faute professionnelle de 4e degré, à savoir un "abandon de poste". L'Intersyndicale ne l'entend pas de cette oreille. Keddad avait le droit de s'absenter, argue-t-elle, puisque le motif qui avait justifié la suspension se référait à la journée du 29 mai dernier qui coïncidait, fait-on observer, avec le sit-in devant le ministère de la Santé auquel avait pris part le syndicaliste. C'est la première fois dans les annales du syndicalisme algérien, qu'un président de syndicat écope d'une telle sanction. Les militants syndicaux accusent Ould Abbès de vouloir casser les syndicats par la voie administrative et ce après avoir essuyé l'échec d'une tentative via la justice. De tous les métiers de la santé en Algérie, celui de psychologue semble être le plus déprécié. Si on compte 1.800 environ de ces médecins de l'âme, tous employés au niveau du secteur public, leur statut est des plus ambigus affirme-t-on. La majorité des psychologues est employée au niveau des établissements de santé, les établissements scolaires et universitaires ainsi qu'au niveau des structures relevant du ministère des Affaires sociales. Dans son blog, le neuropsychologue Yazid Haddar cite trois facteurs qui concourent à la déchéance du métier : le statut juridique, la formation et le niveau socioculturel. Beaucoup, dans la société, semblent nourrir des appréhensions envers une profession qu'ils ne comprennent pas. Avant les années 80, le psychologue privé était une figure de la médecine tout à fait inconnue en Algérie. Paradoxalement, un début de socialisation de ce métier, si on peut s'exprimer ainsi, était apparu pendant les années 1990 qui ont vu le déchaînement du terrorisme et de violence que l'on sait. Presque après chaque attentat, on désignait une équipe de psychologues pour assister tels groupes d'enfants dont les parents ne sont pas sortis indemnes, ou tels femmes et hommes dont la famille a été décimée. Tout se passait comme si la psychologie ne devait s'exercer en Algérie que dans des conditions de traumatisme extrême. Mais force est de reconnaître cependant que la figure du psychologue a, depuis, émergé de l'ombre et commence à prendre forme dans l'esprit des gens même si ses contours ne s'y sont pas totalement fixés.