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La pauvreté, la si mal nommée
Cadre de vie
Publié dans Le Midi Libre le 01 - 08 - 2012

La pauvreté est une situation sociale qu'on a de la gêne à définir et à nommer en Algérie. Quand elle est quantifiée en chiffres, l'évaluation dépend de l'entité qui l'a fournie, c'est dire l'enjeu politique que représente cette question. Si pour Mme Hanoune du PT, il y a 20 % de pauvres en Algérie sur l'ensemble de sa population actuelle, le ministère de la Solidarité nationale et de la famille préfère utiliser le terme de «démunis» ou de «nécessiteux» dont il estime le nombre à 1,3 millions de familles. La pauvreté vient pour ainsi dire jeter son ombre sur cette république où tout baigne dans l'huile lors de chaque Ramadhan. L'estimation officielle peut être déduite du nombre de couffins à distribuer aux familles «démunies», c'est-à-dire les 1,3 millions de familles, mais combien d'individus représentent ces familles ? Silence radio. Faut-il analyser le contenu du couffin du Ramadhan pour avoir une idée sur le nombre de personnes auxquelles les pouvoirs publics croient qu'il est destiné ? Selon les données disponibles datant de 2011, le fichier des bénéficiaires de l'AFS (Allocation forfaitaire de solidarité) comprend 720 000 personnes cataloguées comme «démunies et sans revenus» ainsi que 400 000 personnes avec une limite de 3 enfants par bénéficiaire.Les bénéficiaires de l'AFS, bénéficient également d'une couverture sociale, qui permet le remboursement des médicaments. Les démunis peuvent aussi selon la terminologie officielle être des personnes âgées et handicapées, dont les malades chroniques invalides et les personnes non voyantes, les veuves chefs de familles ayant des enfants en base âge. L'AFS d'une valeur de 3000 DA est versée à l'intéressé en plus de 120 DA par personne à charge. L'analyse de ces chiffres, corrobore les affirmations du ministère de la Solidarité à savoir que le nombre des «démunis» est déterminé par celui des bénéficiaires de l'AFS. En d'autres termes les 1,3 million de familles correspondent à 1,3 million de personnes ! En outre, les restaurants du cœur, autrefois dénommés de la «rahma» (miséricorde), sont rebaptisés «restaurants de l'Iftar» (restaurants du manger) depuis que l'on s'est aperçu qu'ils sont fréquentés aussi bien par les SDF que par des salariés qu'ils relèvent du privé ou de l'Etat. Pour beaucoup de nos responsables, il n'est pas question que le nombre de restaurants ouverts pendant le Ramadhan dans le cadre caritatif, puisse révéler l'indice de pauvreté. Selon le CENEAP (Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement) la montée de la pauvreté en Algérie est à mettre en relation avec les exclusions et les inégalités dans l'accès à la santé et à l'emploi. Cette exclusion s'est élargie à l'habitat, la culture et les loisirs, c'est- à -dire au cadre et aux conditions de vie. La jeunesse dont la frange constituée par les diplômés, n'est pas épargnée par la pauvreté. Et pour cause en 2010 quelque 90.000 jeunes, en situation de précarité sociale, ont été insérés dans le monde du travail, et ce dans le cadre du dispositif d'activités d'insertion sociale (DAIS). Pour rappel le programme du DAIS, est destiné aux personnes en situation de précarité sociale. Les bénéficiaires perçoivent une indemnité mensuelle de 6000 DA.
La pauvreté est une situation sociale qu'on a de la gêne à définir et à nommer en Algérie. Quand elle est quantifiée en chiffres, l'évaluation dépend de l'entité qui l'a fournie, c'est dire l'enjeu politique que représente cette question. Si pour Mme Hanoune du PT, il y a 20 % de pauvres en Algérie sur l'ensemble de sa population actuelle, le ministère de la Solidarité nationale et de la famille préfère utiliser le terme de «démunis» ou de «nécessiteux» dont il estime le nombre à 1,3 millions de familles. La pauvreté vient pour ainsi dire jeter son ombre sur cette république où tout baigne dans l'huile lors de chaque Ramadhan. L'estimation officielle peut être déduite du nombre de couffins à distribuer aux familles «démunies», c'est-à-dire les 1,3 millions de familles, mais combien d'individus représentent ces familles ? Silence radio. Faut-il analyser le contenu du couffin du Ramadhan pour avoir une idée sur le nombre de personnes auxquelles les pouvoirs publics croient qu'il est destiné ? Selon les données disponibles datant de 2011, le fichier des bénéficiaires de l'AFS (Allocation forfaitaire de solidarité) comprend 720 000 personnes cataloguées comme «démunies et sans revenus» ainsi que 400 000 personnes avec une limite de 3 enfants par bénéficiaire.Les bénéficiaires de l'AFS, bénéficient également d'une couverture sociale, qui permet le remboursement des médicaments. Les démunis peuvent aussi selon la terminologie officielle être des personnes âgées et handicapées, dont les malades chroniques invalides et les personnes non voyantes, les veuves chefs de familles ayant des enfants en base âge. L'AFS d'une valeur de 3000 DA est versée à l'intéressé en plus de 120 DA par personne à charge. L'analyse de ces chiffres, corrobore les affirmations du ministère de la Solidarité à savoir que le nombre des «démunis» est déterminé par celui des bénéficiaires de l'AFS. En d'autres termes les 1,3 million de familles correspondent à 1,3 million de personnes ! En outre, les restaurants du cœur, autrefois dénommés de la «rahma» (miséricorde), sont rebaptisés «restaurants de l'Iftar» (restaurants du manger) depuis que l'on s'est aperçu qu'ils sont fréquentés aussi bien par les SDF que par des salariés qu'ils relèvent du privé ou de l'Etat. Pour beaucoup de nos responsables, il n'est pas question que le nombre de restaurants ouverts pendant le Ramadhan dans le cadre caritatif, puisse révéler l'indice de pauvreté. Selon le CENEAP (Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement) la montée de la pauvreté en Algérie est à mettre en relation avec les exclusions et les inégalités dans l'accès à la santé et à l'emploi. Cette exclusion s'est élargie à l'habitat, la culture et les loisirs, c'est- à -dire au cadre et aux conditions de vie. La jeunesse dont la frange constituée par les diplômés, n'est pas épargnée par la pauvreté. Et pour cause en 2010 quelque 90.000 jeunes, en situation de précarité sociale, ont été insérés dans le monde du travail, et ce dans le cadre du dispositif d'activités d'insertion sociale (DAIS). Pour rappel le programme du DAIS, est destiné aux personnes en situation de précarité sociale. Les bénéficiaires perçoivent une indemnité mensuelle de 6000 DA.

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