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La marche de la mémoire rassemble une foule immense
Commémoration du 8 Mai 1945
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 05 - 2013

Comme il y a 68 ans, des milliers d'Algériens ont marché mercredi à Sétif, pour la mémoire et par fidélité aux dizaines de milliers de leurs compatriotes, tombés le 8 Mai 1945 sous les balles de l'armée coloniale française.
Comme il y a 68 ans, des milliers d'Algériens ont marché mercredi à Sétif, pour la mémoire et par fidélité aux dizaines de milliers de leurs compatriotes, tombés le 8 Mai 1945 sous les balles de l'armée coloniale française.
Comme il y a 68 ans, la foule s'est rassemblée aux premières heures de la matinée devant la mosquée Abou Dher el-Ghiffari (ex-mosquée de la Gare) avant de s'organiser, Scouts musulmans algériens (SMA) en tête, et de marcher, dans le recueillement, jusqu'à la stèle érigée à la mémoire de Saâl Bouzid, jeune scout froidement abattu par le commissaire Lucien Olivieri parce qu'il refusait de baisser le drapeau algérien.
Devant cette stèle, où un buste à l'effigie de ce scout de 22 ans a été inauguré, une gerbe de fleurs a été déposée avant un long recueillement à la mémoire des 45.000 victimes des massacres qui s'étaient étendus, ce jour-là et les semaines qui suivirent, à El Eulma, El Ouricia, Aïn El-Kebira, Amoucha, puis à Kherrata, Guelma et dans plusieurs autres régions du pays dont Saïda, dans l'ouest du pays.
Lakhdar Taârabit, aujourd'hui âgé de 88 ans, a tenu, comme chaque année, à participer à cette marche historique. Malgré son âge et un pas devenu chancelant, il est une nouvelle fois présent, soutenu par un de ses proches.
Le vieux Lakhdar était aux premiers rangs lorsque éclatèrent les premiers troubles qui précédèrent les massacres à grande échelle. "C'est exactement là que tomba Saâl Bouzid, mortellement atteint au ventre", relate M. Taârabit en montrant un coin de trottoir situé juste en face de l'ex-café de France.
Ce moudjahid n'a rien oublié. "Les gens qui fuyaient dans tous les sens, les tirs qui fusaient de partout et les cadavres ensanglantés, parfois piétinés involontairement".
M. Taârabit se dit aujourd'hui "réconforté de voir tous ces jeunes gens participer à la marche". "Je suis heureux de voir ces jeunes, filles et garçons, nous accompagner dans cette procession parce que c'est à eux, maintenant, de se saisir du flambeau et de construire leur pays". Pour cela, poursuit-il, il est "important qu'ils mesurent le sacrifice consenti par des Algériens de leur âge pour que l'Algérie se débarrasse du joug colonial et retrouve sa dignité".
Un autre participant à la marche du 8 Mai 1945, Belkacem Boudegha, (87 ans), un vieux "baroudeur" des maquis vivant aujourd'hui à Bellaâ (est de Sétif), rejoint l'avis de M. Taârabit pour insister sur "la transmission du flambeau aux jeunes" et la "lutte contre l'oubli" car, dit-il, "nos martyrs ne nous le pardonneraient pas".
Aussitôt après la cérémonie de recueillement devant la stèle dédiée à Saâl Bouzid, les marcheurs avec, à leur tête, les scouts, les autorités locales, des élus et de nombreux moudjahidine et enfants de chouhada, se sont rassemblés Place de l'Indépendance, au centre de laquelle trône la célèbre statue de Aïn Fouara, où des chants patriotiques ont été "Aoufia" (Fidèles) "Ettayara essafra" (L'avion jaune), "Hayou chamal Ifriqia" (Saluez l'Afrique du Nord) et, bien-sûr, "Min djibalina" (De nos montagnes), emplirent toute la place, suscitant des moments de grande émotion.
Comme il y a 68 ans, la foule s'est rassemblée aux premières heures de la matinée devant la mosquée Abou Dher el-Ghiffari (ex-mosquée de la Gare) avant de s'organiser, Scouts musulmans algériens (SMA) en tête, et de marcher, dans le recueillement, jusqu'à la stèle érigée à la mémoire de Saâl Bouzid, jeune scout froidement abattu par le commissaire Lucien Olivieri parce qu'il refusait de baisser le drapeau algérien.
Devant cette stèle, où un buste à l'effigie de ce scout de 22 ans a été inauguré, une gerbe de fleurs a été déposée avant un long recueillement à la mémoire des 45.000 victimes des massacres qui s'étaient étendus, ce jour-là et les semaines qui suivirent, à El Eulma, El Ouricia, Aïn El-Kebira, Amoucha, puis à Kherrata, Guelma et dans plusieurs autres régions du pays dont Saïda, dans l'ouest du pays.
Lakhdar Taârabit, aujourd'hui âgé de 88 ans, a tenu, comme chaque année, à participer à cette marche historique. Malgré son âge et un pas devenu chancelant, il est une nouvelle fois présent, soutenu par un de ses proches.
Le vieux Lakhdar était aux premiers rangs lorsque éclatèrent les premiers troubles qui précédèrent les massacres à grande échelle. "C'est exactement là que tomba Saâl Bouzid, mortellement atteint au ventre", relate M. Taârabit en montrant un coin de trottoir situé juste en face de l'ex-café de France.
Ce moudjahid n'a rien oublié. "Les gens qui fuyaient dans tous les sens, les tirs qui fusaient de partout et les cadavres ensanglantés, parfois piétinés involontairement".
M. Taârabit se dit aujourd'hui "réconforté de voir tous ces jeunes gens participer à la marche". "Je suis heureux de voir ces jeunes, filles et garçons, nous accompagner dans cette procession parce que c'est à eux, maintenant, de se saisir du flambeau et de construire leur pays". Pour cela, poursuit-il, il est "important qu'ils mesurent le sacrifice consenti par des Algériens de leur âge pour que l'Algérie se débarrasse du joug colonial et retrouve sa dignité".
Un autre participant à la marche du 8 Mai 1945, Belkacem Boudegha, (87 ans), un vieux "baroudeur" des maquis vivant aujourd'hui à Bellaâ (est de Sétif), rejoint l'avis de M. Taârabit pour insister sur "la transmission du flambeau aux jeunes" et la "lutte contre l'oubli" car, dit-il, "nos martyrs ne nous le pardonneraient pas".
Aussitôt après la cérémonie de recueillement devant la stèle dédiée à Saâl Bouzid, les marcheurs avec, à leur tête, les scouts, les autorités locales, des élus et de nombreux moudjahidine et enfants de chouhada, se sont rassemblés Place de l'Indépendance, au centre de laquelle trône la célèbre statue de Aïn Fouara, où des chants patriotiques ont été "Aoufia" (Fidèles) "Ettayara essafra" (L'avion jaune), "Hayou chamal Ifriqia" (Saluez l'Afrique du Nord) et, bien-sûr, "Min djibalina" (De nos montagnes), emplirent toute la place, suscitant des moments de grande émotion.


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