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Guerres plurielles
Violences en Syrie
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 08 - 2013

Le Qatar et l'Arabie saoudite parrainent des groupes armés qui prônent le salafisme ou le wahabisme. Ceux qui rejettent ces pratiques rigoristes deviennent leurs ennemis.
Le Qatar et l'Arabie saoudite parrainent des groupes armés qui prônent le salafisme ou le wahabisme. Ceux qui rejettent ces pratiques rigoristes deviennent leurs ennemis.
Après deux ans et demi de conflit et plus de 100.000 morts, la crise syrienne n'a plus rien d'une révolution populaire. Certes, il y a toujours la guerre centrale dirigée contre le régime de Bachar el-Assad. Mais désormais, les différentes forces de l'opposition s'affrontent également entre elles. L'Armée syrienne libre combat les jihadistes et les jihadistes luttent contre les Kurdes. Actuellement en Syrie se déroulent non plus une guerre mais bien plusieurs.
Il y a encore quelques semaines, les différents protagonistes de ces affrontements d'un nouveau genre étaient des frères d'armes. Les rebelles de l'Armée syrienne libre et ceux des groupes islamistes combattaient dans les mêmes rangs. Leur ennemi commun : les autorités syriennes.
C'est d'ailleurs ensemble qu'ils ont gagné de nombreuses victoires. Le nord de la Syrie a par exemple été conquis en partie grâce à cette union qui n'a pas fait long feu. La raison ?
Une lutte de pouvoir. Si l'armée libre dit servir la cause du peuple syrien, les groupes jihadistes, eux, sont à la solde de pays étrangers qui veulent imposer leur propre vision de l'islam. "Cette situation est due à la sous-traitance du conflit par un certain nombre de pays du Golfe. Le Qatar et l'Arabie saoudite parrainent des groupes armés qui prônent le salafisme ou le wahabisme. Ceux qui rejettent ces pratiques rigoristes deviennent leurs ennemis", analyse Frédéric Pichon, historien spécialiste de la Syrie.
Depuis la mi-juillet, des combats ravagent le nord-est de la Syrie. Ils opposent les groupes jihadistes à la communauté kurde. Mais cette fois-ci, ce n'est pas pour défendre leurs principes religieux que les groupes islamistes se sont lancés dans la bataille. Le Kurdistan syrien proche des frontières avec la Turquie et l'Irak est une région stratégique. "En réalité, les jihadistes combattent les Kurdes syriens pour des raisons de contrôle de territoires. Il se trouve que le territoire kurde jouxte les zones où sont implantés les principaux gisements pétroliers syriens", explique Frédéric Pichon.
En deux semaines, les combats entre miliciens kurdes et troupes jihadistes ont fait des dizaines de morts. Le risque désormais est de voir ces affrontements dégénérer en guerre ethnique entre Kurdes et Arabes. Le reste de la rébellion syrienne, majoritairement arabe, pourrait être contraint de choisir son camp.
La Syrie est une véritable mosaïque communautaire. Le pays abrite une minorité kurde. Les Arabes, majoritaires, peuvent être musulmans sunnites, alaouites, druzes ou encore chrétiens. Et la crainte désormais est de voir un éclatement général se produire. Face à cette division les troupes de Bachar el-Assad ont réalisé ces derniers mois des avancées considérables.
Après deux ans et demi de conflit et plus de 100.000 morts, la crise syrienne n'a plus rien d'une révolution populaire. Certes, il y a toujours la guerre centrale dirigée contre le régime de Bachar el-Assad. Mais désormais, les différentes forces de l'opposition s'affrontent également entre elles. L'Armée syrienne libre combat les jihadistes et les jihadistes luttent contre les Kurdes. Actuellement en Syrie se déroulent non plus une guerre mais bien plusieurs.
Il y a encore quelques semaines, les différents protagonistes de ces affrontements d'un nouveau genre étaient des frères d'armes. Les rebelles de l'Armée syrienne libre et ceux des groupes islamistes combattaient dans les mêmes rangs. Leur ennemi commun : les autorités syriennes.
C'est d'ailleurs ensemble qu'ils ont gagné de nombreuses victoires. Le nord de la Syrie a par exemple été conquis en partie grâce à cette union qui n'a pas fait long feu. La raison ?
Une lutte de pouvoir. Si l'armée libre dit servir la cause du peuple syrien, les groupes jihadistes, eux, sont à la solde de pays étrangers qui veulent imposer leur propre vision de l'islam. "Cette situation est due à la sous-traitance du conflit par un certain nombre de pays du Golfe. Le Qatar et l'Arabie saoudite parrainent des groupes armés qui prônent le salafisme ou le wahabisme. Ceux qui rejettent ces pratiques rigoristes deviennent leurs ennemis", analyse Frédéric Pichon, historien spécialiste de la Syrie.
Depuis la mi-juillet, des combats ravagent le nord-est de la Syrie. Ils opposent les groupes jihadistes à la communauté kurde. Mais cette fois-ci, ce n'est pas pour défendre leurs principes religieux que les groupes islamistes se sont lancés dans la bataille. Le Kurdistan syrien proche des frontières avec la Turquie et l'Irak est une région stratégique. "En réalité, les jihadistes combattent les Kurdes syriens pour des raisons de contrôle de territoires. Il se trouve que le territoire kurde jouxte les zones où sont implantés les principaux gisements pétroliers syriens", explique Frédéric Pichon.
En deux semaines, les combats entre miliciens kurdes et troupes jihadistes ont fait des dizaines de morts. Le risque désormais est de voir ces affrontements dégénérer en guerre ethnique entre Kurdes et Arabes. Le reste de la rébellion syrienne, majoritairement arabe, pourrait être contraint de choisir son camp.
La Syrie est une véritable mosaïque communautaire. Le pays abrite une minorité kurde. Les Arabes, majoritaires, peuvent être musulmans sunnites, alaouites, druzes ou encore chrétiens. Et la crainte désormais est de voir un éclatement général se produire. Face à cette division les troupes de Bachar el-Assad ont réalisé ces derniers mois des avancées considérables.


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