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Vers la reprise de la pêche au corail
13 années après son interdiction
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 01 - 2014

Un projet de décret portant sur la réglementation de la pêche au corail, qui sera prochainement rouverte, est attendu ''impatiemment'' par les armateurs-corailleurs La pêche au corail a été interdite en 2000 par un décret présidentiel pour mettre fin au massacre des colonies de corail dans les eaux territoriales algériennes.
Un projet de décret portant sur la réglementation de la pêche au corail, qui sera prochainement rouverte, est attendu ''impatiemment'' par les armateurs-corailleurs La pêche au corail a été interdite en 2000 par un décret présidentiel pour mettre fin au massacre des colonies de corail dans les eaux territoriales algériennes.
Mais, également, pour faire cesser les activités délictueuses à la base d'un vaste trafic transrégional sur cette ressource marine fragile. A la fin des années 60, l'Etat algérien avait mis en place un organisme national chargé de gérer et développer les activités de la pêche maritime. Il s'agissait de l'Office algérien des pêches (OAP), dont le siège était au port d'Alger, près des bâtiments de la Pêcherie d'Alger. C'est à cette époque, vers les années 70, que le scientifique Jacques-Yves Cousteau avait terminé en Algérie une campagne devant faire un inventaire sur les gisements coralliens en Méditerranée. Le corail algérien, celui de la belle couleur ''rouge sang de bœuf'', très recherchée par les professionnels et les courtiers italiens, puisque ce pays est la plaque tournante du marché mondial du corail, n'est pas, alors, très convoité par les pêcheurs.
Et c'est à cette époque que Cousteau s'était aperçu des dommages "irréparables" causés aux colonies de corail dans la Mare Nostrum par la technique de pêche au corail dite ''croix de Saint-André'', et a préconisé son interdiction par les autorités maritimes de tous les pays du bassin méditerranéen. Cette technique utilisée dans les temps anciens, la ville d'El Kala (est du pays) étant déjà au XVIe siècle connue pour son corail, consiste à accrocher à deux barres de fer en forme de croix un filet, que le bateau en surface va faire rouler au fond de la mer. Ainsi, les branches de corail sont brisées et sont ensuite ramassées à l'aide du filet.
Depuis, la pêche au corail est effectuée par des plongeurs professionnels qui descendent parfois à des profondeurs extrêmes, à plus de 200 mètres, pour récolter les plus belles branches de corail rapporte l'APS. Après l'OAP, un autre organisme des pêches a été mis en place dans les années 1980. C'est l'Entreprise nationale de la pêche (Enapêche). Pour le corail, celle-ci était chargée dans les ports où cette activité est recensée (El Kala, Tarf, Annaba, Skikda, Jijel, Ténès) de gérer la pêche au corail. Les activités de l'Enapêche portaient surtout sur le contrôle des pêches, notamment le respect des quotas de pêche par les armateurs (800 qx/an) et, surtout, de collecter au profit de l'Etat 20% de la production réalisée mensuellement par les corailleurs.
Ces quantités de corail étaient ensuite vendues à des prix soutenus aux artisans bijoutiers spécialisés dans le travail de l'argent, ou celui du corail. L'Enapêche approvisionnait à l'époque, notamment les artisans de Beni-Yenni (Tizi-Ouzou), réputés pour leurs bijoux d'argent sertis de corail. Mais, très vite, la hausse des cours du corail sur le marché mondial à la fin des années 1990 à environ 7.000-8.000 francs français de l'époque pour un kg de polypes, environ (1.000-1.200 euros), selon la qualité pour un seul kilogramme, a complètement désorganisé la filière.
Au point que le corail n'était plus destiné aux ateliers de transformation, mais exporté à l'état brut. Et tous les moyens étaient bons pour le pêcher, y compris le retour à la croix de Saint-André. Dès lors, c'était une véritable ruée sur le corail. Suffisant pour qu'un décret présidentiel, signé le 28 novembre 2000, interdise pour au moins 15 ans la pêche au corail en Algérie. A l'exception de sa transformation.
Mais, également, pour faire cesser les activités délictueuses à la base d'un vaste trafic transrégional sur cette ressource marine fragile. A la fin des années 60, l'Etat algérien avait mis en place un organisme national chargé de gérer et développer les activités de la pêche maritime. Il s'agissait de l'Office algérien des pêches (OAP), dont le siège était au port d'Alger, près des bâtiments de la Pêcherie d'Alger. C'est à cette époque, vers les années 70, que le scientifique Jacques-Yves Cousteau avait terminé en Algérie une campagne devant faire un inventaire sur les gisements coralliens en Méditerranée. Le corail algérien, celui de la belle couleur ''rouge sang de bœuf'', très recherchée par les professionnels et les courtiers italiens, puisque ce pays est la plaque tournante du marché mondial du corail, n'est pas, alors, très convoité par les pêcheurs.
Et c'est à cette époque que Cousteau s'était aperçu des dommages "irréparables" causés aux colonies de corail dans la Mare Nostrum par la technique de pêche au corail dite ''croix de Saint-André'', et a préconisé son interdiction par les autorités maritimes de tous les pays du bassin méditerranéen. Cette technique utilisée dans les temps anciens, la ville d'El Kala (est du pays) étant déjà au XVIe siècle connue pour son corail, consiste à accrocher à deux barres de fer en forme de croix un filet, que le bateau en surface va faire rouler au fond de la mer. Ainsi, les branches de corail sont brisées et sont ensuite ramassées à l'aide du filet.
Depuis, la pêche au corail est effectuée par des plongeurs professionnels qui descendent parfois à des profondeurs extrêmes, à plus de 200 mètres, pour récolter les plus belles branches de corail rapporte l'APS. Après l'OAP, un autre organisme des pêches a été mis en place dans les années 1980. C'est l'Entreprise nationale de la pêche (Enapêche). Pour le corail, celle-ci était chargée dans les ports où cette activité est recensée (El Kala, Tarf, Annaba, Skikda, Jijel, Ténès) de gérer la pêche au corail. Les activités de l'Enapêche portaient surtout sur le contrôle des pêches, notamment le respect des quotas de pêche par les armateurs (800 qx/an) et, surtout, de collecter au profit de l'Etat 20% de la production réalisée mensuellement par les corailleurs.
Ces quantités de corail étaient ensuite vendues à des prix soutenus aux artisans bijoutiers spécialisés dans le travail de l'argent, ou celui du corail. L'Enapêche approvisionnait à l'époque, notamment les artisans de Beni-Yenni (Tizi-Ouzou), réputés pour leurs bijoux d'argent sertis de corail. Mais, très vite, la hausse des cours du corail sur le marché mondial à la fin des années 1990 à environ 7.000-8.000 francs français de l'époque pour un kg de polypes, environ (1.000-1.200 euros), selon la qualité pour un seul kilogramme, a complètement désorganisé la filière.
Au point que le corail n'était plus destiné aux ateliers de transformation, mais exporté à l'état brut. Et tous les moyens étaient bons pour le pêcher, y compris le retour à la croix de Saint-André. Dès lors, c'était une véritable ruée sur le corail. Suffisant pour qu'un décret présidentiel, signé le 28 novembre 2000, interdise pour au moins 15 ans la pêche au corail en Algérie. A l'exception de sa transformation.


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