Le Monténégro, petit pays des Balkans, connaît de nouveau des tensions interreligieuses. Dans le nord du pays, deux fois par semaine depuis décembre, denombreux habitants manifestent à l'appel de l'Eglise orthodoxe serbe. Le Monténégro, petit pays des Balkans, connaît de nouveau des tensions interreligieuses. Dans le nord du pays, deux fois par semaine depuis décembre, denombreux habitants manifestent à l'appel de l'Eglise orthodoxe serbe. Ils descendent des montagnes pour se réunir à Bijelo Polje afin de dénoncer un article d'une loi sur les communautés religieuses. "Nous n'abandonnerons pas nos lieux saints," crie la foule. L'article contesté prévoit que les édifices religieux construits avant 1918 dont ceux très nombreux de l'Eglise orthodoxe serbe passent sous le contrôle de l'Etat sauf si les communautés fournissent des titres de propriété valides antérieurs à cette date. Ces orthodoxes serbes s'estiment attaqués dans leur identité, permettant à des éléments radicaux d'intégrer les cortèges. Parmi eux, le jeune Radovan Rakocevic, supporter d'un club de foot serbe, les Reds Stars de Belgrade. À quelques mois des législatives au Monténégro, ce mouvement de protestationlui donne l'occasion de défendre lacause du parti dans lequel il milite : le rattachement duMonténégro à la Serbie, une question conflictuelle dans l'histoire de cette région. "Je suis actif sur les réseaux sociaux, j'échange avec mes amis et les gens que je connais et je les appelle pour qu'ils viennent participer à nos marches de protestation," explique le jeune militant. La police garde un oeil leurs slogans appelant à l'instauration d'une "GrandeSerbie" intégrant le Kosovo sont repris par les manifestants. Radovan Rakocevic a fondé une branche locale de la société de Saint Sava qui depuis la fin du XIXe siècle, s'efforce de propager la culture serbe dans les Balkans. En cristallisant les antagonismes du passé, la contestation rappelle le climat conflictuel des années 90 quand le Monténégro menaçait de basculer dans la guerre civile. Ils descendent des montagnes pour se réunir à Bijelo Polje afin de dénoncer un article d'une loi sur les communautés religieuses. "Nous n'abandonnerons pas nos lieux saints," crie la foule. L'article contesté prévoit que les édifices religieux construits avant 1918 dont ceux très nombreux de l'Eglise orthodoxe serbe passent sous le contrôle de l'Etat sauf si les communautés fournissent des titres de propriété valides antérieurs à cette date. Ces orthodoxes serbes s'estiment attaqués dans leur identité, permettant à des éléments radicaux d'intégrer les cortèges. Parmi eux, le jeune Radovan Rakocevic, supporter d'un club de foot serbe, les Reds Stars de Belgrade. À quelques mois des législatives au Monténégro, ce mouvement de protestationlui donne l'occasion de défendre lacause du parti dans lequel il milite : le rattachement duMonténégro à la Serbie, une question conflictuelle dans l'histoire de cette région. "Je suis actif sur les réseaux sociaux, j'échange avec mes amis et les gens que je connais et je les appelle pour qu'ils viennent participer à nos marches de protestation," explique le jeune militant. La police garde un oeil leurs slogans appelant à l'instauration d'une "GrandeSerbie" intégrant le Kosovo sont repris par les manifestants. Radovan Rakocevic a fondé une branche locale de la société de Saint Sava qui depuis la fin du XIXe siècle, s'efforce de propager la culture serbe dans les Balkans. En cristallisant les antagonismes du passé, la contestation rappelle le climat conflictuel des années 90 quand le Monténégro menaçait de basculer dans la guerre civile.