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Les Néerlandais construisent sur l'eau
Réchauffement climatique et du manque de place
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 08 - 2007

C'est une villa cossue de trois étages, avec un vaste toit terrasse, une double salle de séjour lumineuse et trois chambres à coucher. Et elle flotte, réponse des Néerlandais au manque de place sur la terre ferme et aux conséquences du réchauffement climatique. Une dizaine de communes néerlandaises projettent de "construire du flottant" dans les années à venir, et le marché des maisons pouvant occuper les "lots d'eau" qu'elles commercialisent est en pleine expansion. Cette nouvelle tendance s'explique par "l'inquiétude face au réchauffement climatique (...) il y a ce sentiment rassurant que même si les Pays-Bas étaient envahis par les eaux, la maison continuerait à flotter", selon Yvonne de Korte, chercheuse au Centre d'architecture d'Amsterdam (Arcam). Dans ce pays densément peuplé, en partie gagné sur l'eau et dont le tiers se trouve sous le niveau de la mer, la menace est bien réelle. "On n'en est plus à la période des atermoiements, mais bien à celle où les gens cherchent des solutions aux conséquences du changement climatique", estime le climatologue Rik Leemans, de l'Université de Wageningen (centre). "C'est une révolution dans la mentalité néerlandaise (...) Avant on se terrait derrière des digues, maintenant il faut créer de l'espace pour accueillir ce surplus d'eau, qui devient une chance à saisir, une nouvelle donnée à exploiter", ajoute-t-il. Le gouvernement néerlandais s'active pour surveiller et étendre ses digues, mais aussi lancer des projets de déviation de fleuves et construire des réserves lagunaires pouvant accueillir leur eau en cas de crue soudaine. Présentée en marge de l'exposition "Amsterdam, lieu d'amarrage" à l'Arcam, la maison du constructeur ABC Arkenbouw est un prototype réalisé pour les acheteurs de "lots d'eau" dans IJburg. Ce quartier de 45.000 âmes en construction sur une île artificielle au nord-est de la capitale doit accueillir d'ici 2020 dix-huit mille logements, dont une centaine seront flottants. Une dizaine de projets similaires sont actuellement en cours aux Pays-Bas. A IJburg, un "lot d'eau" s'achète 110.000 à 140.000 euros, à charge pour leurs propriétaires de faire construire la maison qu'ils voudront y faire flotter. "C'est un nouveau marché en pleine expansion, nous allons en construire 40 cette année et 60 l'an prochain", indique Marian Sprenkeler, d'ABC Arkenbouw. Son entreprise, d'abord spécialisée dans les maisons du type péniche dont des centaines ornent les canaux du centre historique d'Amsterdam, s'est tournée vers la conception de villas à part entière, mais toujours flottantes. "Cela attire désormais tout type d'acheteur : des retraités comme des jeunes couples avec enfants", explique Mme Sprenkeler. Il en coûte 250.000 euros pour cette prouesse technique au confort dernier cri, flottant grâce au bac vide en béton de près de deux mètres de profondeur qui lui sert en même temps d'étage à moitié immergé. Soit un peu moins cher qu'une maison de cette surface (170 mètres carrés) dans le même quartier. Alors que les habitants de péniches ont tout au long du XXe siècle été "des marginaux, ceux qui n'étaient pas même capables de se payer un loyer sur la terre ferme", le changement est manifeste depuis dix ans, selon Mme de Korte. Les nouveaux propriétaires se recrutent parmi les "bobos", souligne-t-elle. Et pour donner un petite idée de tout ce qu'on peut construire sur l'eau, l'Arcam a exposé de nombreuses maquettes, mais aussi amarré deux villas flottantes, un îlot de verdure et des bateaux-péniches, dont une de plus de 80 ans !
C'est une villa cossue de trois étages, avec un vaste toit terrasse, une double salle de séjour lumineuse et trois chambres à coucher. Et elle flotte, réponse des Néerlandais au manque de place sur la terre ferme et aux conséquences du réchauffement climatique. Une dizaine de communes néerlandaises projettent de "construire du flottant" dans les années à venir, et le marché des maisons pouvant occuper les "lots d'eau" qu'elles commercialisent est en pleine expansion. Cette nouvelle tendance s'explique par "l'inquiétude face au réchauffement climatique (...) il y a ce sentiment rassurant que même si les Pays-Bas étaient envahis par les eaux, la maison continuerait à flotter", selon Yvonne de Korte, chercheuse au Centre d'architecture d'Amsterdam (Arcam). Dans ce pays densément peuplé, en partie gagné sur l'eau et dont le tiers se trouve sous le niveau de la mer, la menace est bien réelle. "On n'en est plus à la période des atermoiements, mais bien à celle où les gens cherchent des solutions aux conséquences du changement climatique", estime le climatologue Rik Leemans, de l'Université de Wageningen (centre). "C'est une révolution dans la mentalité néerlandaise (...) Avant on se terrait derrière des digues, maintenant il faut créer de l'espace pour accueillir ce surplus d'eau, qui devient une chance à saisir, une nouvelle donnée à exploiter", ajoute-t-il. Le gouvernement néerlandais s'active pour surveiller et étendre ses digues, mais aussi lancer des projets de déviation de fleuves et construire des réserves lagunaires pouvant accueillir leur eau en cas de crue soudaine. Présentée en marge de l'exposition "Amsterdam, lieu d'amarrage" à l'Arcam, la maison du constructeur ABC Arkenbouw est un prototype réalisé pour les acheteurs de "lots d'eau" dans IJburg. Ce quartier de 45.000 âmes en construction sur une île artificielle au nord-est de la capitale doit accueillir d'ici 2020 dix-huit mille logements, dont une centaine seront flottants. Une dizaine de projets similaires sont actuellement en cours aux Pays-Bas. A IJburg, un "lot d'eau" s'achète 110.000 à 140.000 euros, à charge pour leurs propriétaires de faire construire la maison qu'ils voudront y faire flotter. "C'est un nouveau marché en pleine expansion, nous allons en construire 40 cette année et 60 l'an prochain", indique Marian Sprenkeler, d'ABC Arkenbouw. Son entreprise, d'abord spécialisée dans les maisons du type péniche dont des centaines ornent les canaux du centre historique d'Amsterdam, s'est tournée vers la conception de villas à part entière, mais toujours flottantes. "Cela attire désormais tout type d'acheteur : des retraités comme des jeunes couples avec enfants", explique Mme Sprenkeler. Il en coûte 250.000 euros pour cette prouesse technique au confort dernier cri, flottant grâce au bac vide en béton de près de deux mètres de profondeur qui lui sert en même temps d'étage à moitié immergé. Soit un peu moins cher qu'une maison de cette surface (170 mètres carrés) dans le même quartier. Alors que les habitants de péniches ont tout au long du XXe siècle été "des marginaux, ceux qui n'étaient pas même capables de se payer un loyer sur la terre ferme", le changement est manifeste depuis dix ans, selon Mme de Korte. Les nouveaux propriétaires se recrutent parmi les "bobos", souligne-t-elle. Et pour donner un petite idée de tout ce qu'on peut construire sur l'eau, l'Arcam a exposé de nombreuses maquettes, mais aussi amarré deux villas flottantes, un îlot de verdure et des bateaux-péniches, dont une de plus de 80 ans !

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