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La grande fracture
Disparité entre riches et pauvres en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 12 - 2007

Selon l'enquête réalisée par l'ONS sur l'évaluation des niveaux de vie, en 1995, 10 % des ménages les plus pauvres de la population consomment l'équivalent monétaire d'un dixième de ce que consomment les 10 % les plus riches.
Selon l'enquête réalisée par l'ONS sur l'évaluation des niveaux de vie, en 1995, 10 % des ménages les plus pauvres de la population consomment l'équivalent monétaire d'un dixième de ce que consomment les 10 % les plus riches.
De 1995 à 2006, le taux de pauvreté en Algérie est ramené de 22 à 17 %, soit un recul de 5%. C'est là le principal résultat d'une étude intitulée «Le niveau de vie de la population et le calcul de la pauvreté en Algérie», réalisée par le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (CNEAPD), pour le compte du ministère de la Solidarité nationale. Cette recherche a ciblé un échantillon de 5.000 familles réparties sur l'ensemble du territoire national.
A ce sujet, M. Bousenane Djamel-Eddine, directeur général de l'ADS, a affirmé que «le travail de proximité entrepris par les 126 cellules de proximité à travers l'ensemble des wilayas a permis de constater un net recul de la pauvreté en Algérie».
Cependant, il y a lieu de signaler l'existence de disparité entre les niveaux de vie des citadins et des ruraux. Une disparité expliquée en grande partie, selon des responsables au ministère de la Solidarité nationale, par les contraintes de l'environnement naturel.
Le ministre de la Solidarité nationale, lors d'une de ses sorties médiatiques, a affirmé, en réponse aux déclarations des responsables de la Banque mondiale relatives à l'existence de pauvres en Algérie, qu'«il n'existe pas de pauvres en Algérie mais des nécessiteux».
La détresse des SDF
Nous ne mettons pas en doute la parole d'un ministre, mais il est aussi important pour nous de connaître la différence entre les deux termes.
A quelques mètres du palais des élus du peuple, des pauvres s'entassent sous les arcades du boulevard Ziroud-Youcef. Enveloppés dans des lambeaux de couvertures, des SDF (sans domicile fixe) se partagent un repas aussi froid que les nuits de ce mois de décembre.
«Nous vivons ici depuis deux ans. Après la mort de mon père, le propriétaire nous a expulsés de la maison, sous prétexte que le contrat de location était au nom de mon père. Depuis, nous nous sommes retrouvés, mon mari, mes trois enfants et moi, à la rue. Mon mari ne travaille plus. Nous vivons grâce à la charité des gens. Nous avons introduit une demande de logement social ; pour le moment nous attendons encore», nous a déclaré Houria, tout en gardant un œil attentif sur ses enfants.
«Qui est cette dame ?», demande une des filles de Houria à son papa. «Elle est journaliste», lui a-t-il répondu avant que la petite enchaîne : «Elle va nous donner un logement ?»
A cette question, le père se tait. Il a plutôt préféré lui parler d'autre chose.
S'il a réussi à esquiver la question de sa fille, il n'a pas pu pour autant cacher le sentiment d'impuissance qui se lisait sur son visage.
«Il y a des jours où je suis incapable de leur assurer un bout de pain pour calmer leur faim. Comment voulez-vous que je leur assure un toit ?», nous a-t-il confié avec une grande peine.
Destination le marché des fruits et légumes Nelson, situé dans le quartier populaire de Bab El-Oued. Ce marché couvert connaît quotidiennement une grande affluence. Ce qui a attiré le plus notre attention est loin d'être les prix «abordables» affichés, mais plutôt une scène qui traduit encore une fois l'ampleur de la pauvreté en Algérie. Plusieurs personnes, hommes, femmes et enfants, fouinent dans les bacs à ordures de cet espace de négoce avec l'espoir de tomber sur quelques légumes «encore comestibles».
«Si je ne fais pas ça, mais enfants n'auront rien à manger ce soir. Mon mari est infirme. Ni sa famille ni la mienne ne veulent nous aider financièrement. L'APC nous donne 3.000 dinars par mois comme aide. Est-ce que vous pensez qu'une famille, composée de sept personnes, peut vivre avec 3.000 dinars ? Moi, je suis sûre que c'est impossible. J'en fais l'expérience», nous a lancé une des femmes présentes avant de nous quitter, car elle reste convaincue qu'il est plus important pour elle de garantir la pitance journalière de sa famille.
La pauvreté appelle la misère
L'examen des données fournies par ces deux études a permis de relever un taux de prévalence de la pauvreté en milieu rural largement supérieur à celui observé en milieu urbain.
Selon les résultats d'une enquête de 1995, le nombre de personnes souffrant de pauvreté alimentaire était estimé à 1,6 million, dont plus de un million dans les campagnes.
La fraction de la population affectée par la pauvreté, vivant avec un revenu inférieur à 1,6 dollar, représentait 23 % de la population globale.
En effet, le nombre de pauvres s'est accru et le phénomène s'est aggravé dans la mesure où la proportion de personnes vivant dans une pauvreté extrême a progressé, passant de 3,6% en 1988 à 8,1% en 1995. Le poids des ruraux dans la population pauvre reste important.
Quand le filet social remplace la famille
Selon l'étude réalisée par l'Agence nationale de l'aménagement du territoire, en collaboration avec le PNUD, la pauvreté se concentre essentiellement dans 177 communes, situées principalement en zones de montagnes, steppe et dans une moindre mesure au Sud, pour une population de 1,6 million d'habitants.
Le niveau d'instruction des chefs de ménages est déterminant puisque dans 60% des ménages pauvres, le chef est analphabète. Le chômage est plus important chez les populations défavorisées autant en zones rurales qu'en zones urbaines : 44% en zones urbaines et 35% en zones rurales. Il a été signalé que les taux de pauvreté sont plus élevés parmi les chefs de ménage exerçant dans l'agriculture.
Cette paupérisation de la population est aggravée par la rupture des liens de solidarité traditionnels, notamment familiale, auxquels les dispositifs publics de soutien ne se sont pas substitués de manière efficace. Les dispositifs de protection sociale à travers notamment le «filet social», mis en place en 1992, ont tous montré leurs limites quant à leur capacité à contenir le phénomène de la pauvreté.
Les dépenses de consommation des ménages ont rétréci de manière brutale. En effet, à l'exception de l'année 1991, les dépenses individuelles de consommation, exprimées en dinar constant de 1989, ont accusé des baisses significatives. Pour la seule période 1990/1995, les dépenses de consommation ont régressé de 1%, alors que pour la période allant de 1990 à l'an 2000 ces dépenses ne se sont accrues que de 1%.
Les dépenses de consommation se caractérisent, en outre, par leur caractère inégalitaire dans la mesure où, selon l'enquête réalisée par l'ONS sur l'évaluation des niveaux de vie, en 1995, 10% des ménages les plus pauvres de la population consomment l'équivalent monétaire d'un dixième de ce que consomment les 10% les plus riches.
Cette tendance à la compression de la consommation des ménages, notamment les déciles inférieurs, est corroborée par les analyses du CNES et les études menées par le CENEAP.
En matière de structure des dépenses de consommation, il y a lieu de relever que, succédant à une phase durant laquelle il a baissé de près de 6 points, le coefficient budgétaire alimentaire a augmenté de manière significative en 1995 pour s'établir au seuil enregistré en 1966, soit 58,5%.
La réduction des fréquences de consommation traduit la tendance à la réduction des achats de produits. Selon les résultats de cette enquête, 42 % de la population interrogée affirme avoir diminué ses achats d'aliments, entre 1993 et 1997, et 14 % des personnes enquêtées déclare ne plus effectuer d'achats pour certains produits. Ainsi, c'est plus d'un ménage sur deux (56 %) qui déclare avoir soit restreint leurs achats, soit renoncé à l'achat de certains produits tels que la viande, les fruits et l'huile, voire même abandonné la consommation de certains de ces produits.
Ce constat est également conforté par l'étude «filet social» CENEAP, qui révèle que 67% des bénéficiaires du filet social consacrent la totalité de leurs indemnités aux dépenses alimentaires, 70% des personnes âgées dépensent leur allocation en alimentation et les handicapés pour plus de 54%. Ces structures éclairent sur la faiblesse des allocations, le renchérissement de l'alimentation et les difficultés d'accès à une ration alimentaire équilibrée.
De 1995 à 2006, le taux de pauvreté en Algérie est ramené de 22 à 17 %, soit un recul de 5%. C'est là le principal résultat d'une étude intitulée «Le niveau de vie de la population et le calcul de la pauvreté en Algérie», réalisée par le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (CNEAPD), pour le compte du ministère de la Solidarité nationale. Cette recherche a ciblé un échantillon de 5.000 familles réparties sur l'ensemble du territoire national.
A ce sujet, M. Bousenane Djamel-Eddine, directeur général de l'ADS, a affirmé que «le travail de proximité entrepris par les 126 cellules de proximité à travers l'ensemble des wilayas a permis de constater un net recul de la pauvreté en Algérie».
Cependant, il y a lieu de signaler l'existence de disparité entre les niveaux de vie des citadins et des ruraux. Une disparité expliquée en grande partie, selon des responsables au ministère de la Solidarité nationale, par les contraintes de l'environnement naturel.
Le ministre de la Solidarité nationale, lors d'une de ses sorties médiatiques, a affirmé, en réponse aux déclarations des responsables de la Banque mondiale relatives à l'existence de pauvres en Algérie, qu'«il n'existe pas de pauvres en Algérie mais des nécessiteux».
La détresse des SDF
Nous ne mettons pas en doute la parole d'un ministre, mais il est aussi important pour nous de connaître la différence entre les deux termes.
A quelques mètres du palais des élus du peuple, des pauvres s'entassent sous les arcades du boulevard Ziroud-Youcef. Enveloppés dans des lambeaux de couvertures, des SDF (sans domicile fixe) se partagent un repas aussi froid que les nuits de ce mois de décembre.
«Nous vivons ici depuis deux ans. Après la mort de mon père, le propriétaire nous a expulsés de la maison, sous prétexte que le contrat de location était au nom de mon père. Depuis, nous nous sommes retrouvés, mon mari, mes trois enfants et moi, à la rue. Mon mari ne travaille plus. Nous vivons grâce à la charité des gens. Nous avons introduit une demande de logement social ; pour le moment nous attendons encore», nous a déclaré Houria, tout en gardant un œil attentif sur ses enfants.
«Qui est cette dame ?», demande une des filles de Houria à son papa. «Elle est journaliste», lui a-t-il répondu avant que la petite enchaîne : «Elle va nous donner un logement ?»
A cette question, le père se tait. Il a plutôt préféré lui parler d'autre chose.
S'il a réussi à esquiver la question de sa fille, il n'a pas pu pour autant cacher le sentiment d'impuissance qui se lisait sur son visage.
«Il y a des jours où je suis incapable de leur assurer un bout de pain pour calmer leur faim. Comment voulez-vous que je leur assure un toit ?», nous a-t-il confié avec une grande peine.
Destination le marché des fruits et légumes Nelson, situé dans le quartier populaire de Bab El-Oued. Ce marché couvert connaît quotidiennement une grande affluence. Ce qui a attiré le plus notre attention est loin d'être les prix «abordables» affichés, mais plutôt une scène qui traduit encore une fois l'ampleur de la pauvreté en Algérie. Plusieurs personnes, hommes, femmes et enfants, fouinent dans les bacs à ordures de cet espace de négoce avec l'espoir de tomber sur quelques légumes «encore comestibles».
«Si je ne fais pas ça, mais enfants n'auront rien à manger ce soir. Mon mari est infirme. Ni sa famille ni la mienne ne veulent nous aider financièrement. L'APC nous donne 3.000 dinars par mois comme aide. Est-ce que vous pensez qu'une famille, composée de sept personnes, peut vivre avec 3.000 dinars ? Moi, je suis sûre que c'est impossible. J'en fais l'expérience», nous a lancé une des femmes présentes avant de nous quitter, car elle reste convaincue qu'il est plus important pour elle de garantir la pitance journalière de sa famille.
La pauvreté appelle la misère
L'examen des données fournies par ces deux études a permis de relever un taux de prévalence de la pauvreté en milieu rural largement supérieur à celui observé en milieu urbain.
Selon les résultats d'une enquête de 1995, le nombre de personnes souffrant de pauvreté alimentaire était estimé à 1,6 million, dont plus de un million dans les campagnes.
La fraction de la population affectée par la pauvreté, vivant avec un revenu inférieur à 1,6 dollar, représentait 23 % de la population globale.
En effet, le nombre de pauvres s'est accru et le phénomène s'est aggravé dans la mesure où la proportion de personnes vivant dans une pauvreté extrême a progressé, passant de 3,6% en 1988 à 8,1% en 1995. Le poids des ruraux dans la population pauvre reste important.
Quand le filet social remplace la famille
Selon l'étude réalisée par l'Agence nationale de l'aménagement du territoire, en collaboration avec le PNUD, la pauvreté se concentre essentiellement dans 177 communes, situées principalement en zones de montagnes, steppe et dans une moindre mesure au Sud, pour une population de 1,6 million d'habitants.
Le niveau d'instruction des chefs de ménages est déterminant puisque dans 60% des ménages pauvres, le chef est analphabète. Le chômage est plus important chez les populations défavorisées autant en zones rurales qu'en zones urbaines : 44% en zones urbaines et 35% en zones rurales. Il a été signalé que les taux de pauvreté sont plus élevés parmi les chefs de ménage exerçant dans l'agriculture.
Cette paupérisation de la population est aggravée par la rupture des liens de solidarité traditionnels, notamment familiale, auxquels les dispositifs publics de soutien ne se sont pas substitués de manière efficace. Les dispositifs de protection sociale à travers notamment le «filet social», mis en place en 1992, ont tous montré leurs limites quant à leur capacité à contenir le phénomène de la pauvreté.
Les dépenses de consommation des ménages ont rétréci de manière brutale. En effet, à l'exception de l'année 1991, les dépenses individuelles de consommation, exprimées en dinar constant de 1989, ont accusé des baisses significatives. Pour la seule période 1990/1995, les dépenses de consommation ont régressé de 1%, alors que pour la période allant de 1990 à l'an 2000 ces dépenses ne se sont accrues que de 1%.
Les dépenses de consommation se caractérisent, en outre, par leur caractère inégalitaire dans la mesure où, selon l'enquête réalisée par l'ONS sur l'évaluation des niveaux de vie, en 1995, 10% des ménages les plus pauvres de la population consomment l'équivalent monétaire d'un dixième de ce que consomment les 10% les plus riches.
Cette tendance à la compression de la consommation des ménages, notamment les déciles inférieurs, est corroborée par les analyses du CNES et les études menées par le CENEAP.
En matière de structure des dépenses de consommation, il y a lieu de relever que, succédant à une phase durant laquelle il a baissé de près de 6 points, le coefficient budgétaire alimentaire a augmenté de manière significative en 1995 pour s'établir au seuil enregistré en 1966, soit 58,5%.
La réduction des fréquences de consommation traduit la tendance à la réduction des achats de produits. Selon les résultats de cette enquête, 42 % de la population interrogée affirme avoir diminué ses achats d'aliments, entre 1993 et 1997, et 14 % des personnes enquêtées déclare ne plus effectuer d'achats pour certains produits. Ainsi, c'est plus d'un ménage sur deux (56 %) qui déclare avoir soit restreint leurs achats, soit renoncé à l'achat de certains produits tels que la viande, les fruits et l'huile, voire même abandonné la consommation de certains de ces produits.
Ce constat est également conforté par l'étude «filet social» CENEAP, qui révèle que 67% des bénéficiaires du filet social consacrent la totalité de leurs indemnités aux dépenses alimentaires, 70% des personnes âgées dépensent leur allocation en alimentation et les handicapés pour plus de 54%. Ces structures éclairent sur la faiblesse des allocations, le renchérissement de l'alimentation et les difficultés d'accès à une ration alimentaire équilibrée.


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