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L'insoutenable flambée des prix
Produits de large consomation
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 12 - 2007

Le marché s'est emballé : après la pomme de terre, c'est au tour des autres denrées de faire parler d'elles. Huile de table, sucre, café, aucun produit n'est épargné, et le ministre du commerce M. Hachemi Djaâboub vient de confirmer que le gouvernement ne pourra pas juguler la flambée.
Le marché s'est emballé : après la pomme de terre, c'est au tour des autres denrées de faire parler d'elles. Huile de table, sucre, café, aucun produit n'est épargné, et le ministre du commerce M. Hachemi Djaâboub vient de confirmer que le gouvernement ne pourra pas juguler la flambée.
La poule était déjà hors de prix. Et voilà que l'œuf se laisse pousser des ailes. C'était prévisible. En d'autres termes, il n'y a plus de repas du pauvre en Algérie.
Les familles qui essaient de jouer aux trapézistes en offrant des repas plus ou moins équilibrés à leur progéniture, ne sauront plus à quel saint se vouer. Lorsque la viande fraîche fut hors de portée des bourses moyennes, la viande congelée a permis, peu ou prou, de surmonter cet handicap. On a joué sur la variété pour compenser la cherté de la vie et fournir des protéines aux enfants: viande congelée, poulet, sardines, œuf, lait. Mais ce n'est plus évident. Le marché s'est emballé : après la pomme de terre, c'est au tour des autres denrées de faire parler d'elles. Huile de table, sucre, café, aucun produit n'est épargné, et le ministre du commerce M. Hachemi Djaaboub vient de confirmer que le gouvernement ne pourra pas juguler la flambée. On lui accordera le bénéfice de la franchise, mais on gardera pour nous celui du doute.
Cela veut dire quoi, sinon que les mécanismes mis en place ne sont pas efficaces. Le gouvernement ne contrôle pas la situation, et c'est là où le bât blesse.
Les explications de Djaâboub
Pour Djaaboub, l'explication est simple. Le baril de pétrole à cent dollars ne manque pas d'avoir un impact sur les prix des autres produits, et notamment ceux des denrées alimentaires de base. Faut-il pour ces raisons agir au sein de l'Opep pour une baisse des cours du brut? Ce n'est pas aussi évident, vu que même si les membres de l'Opep le veulent, il n'est pas toujours possible d'influer sur les prix. D'abord parce que les capacités de production de l'opep ne sont pas extensibles à l'infini. Loin s'en faut. Ensuite parce que des facteurs exogènes ont aussi leur part d'influence. Tous les conflits politiques, ou militaires, et toutes les crises qui interviennent ont un impact direct sur les cours. La situation en Irak, la crise nucléaire iranienne, les coups de gueule du président vénézuélienne d'Hugo Chavez, les grèves des pétroliers au Nigeria, une nouvelle vague de froid aux Etats Unis, les départs en vacances qui augmentent la consommation, la baisse des stocks de brut en Amérique; on est dans un domaine tributaires des événements politiques ou diplomatiques.
En fait, les mêmes pays qui connaissent une forte croissance et font s'envoler les cours des hydrocarbures, comme l'Inde et la Chine sont ceux-là même qui sont devenus demandeurs de produits céréaliers, de lait, de café et de sucre. Ce qui fait qu'il y a une forte corrélation entre le prix du brut et celui des prix de produits de base. On est un peu dans une sorte de cercle vicieux. C'est la raison pour laquelle l'Opep restera impuissante devant l'envolée des cours du baril.
Baisse de la production
Par ailleurs, le phénomène du réchauffement du climat a, également, un impacte sur la production des pays traditionnellement exportateurs de céréales, comme l'Australie. Dans ce pays, par exemple, une sévère sécheresse, qui dure depuis maintenant plusieurs années, a fortement compromis la production de blé. Ce n'est pas sans raison que le nouveau premier ministre australien a, juste après son installation, signé le protocole de Kyoto. Les nappes phréatiques sont à sec. Les grandes surfaces qui sont consacrées à la culture du blé ou de la pomme de terre ont soif. La production a chuté, et l'Australie elle-même puise dans ses stocks entreposés dans les chambres froides pour répondre aux besoins de sa propre population, en céréales ou en pommes de terre. Ce pays, continent de l'Océanie, généralement exportateur, sera obligé de faire appel à l'importation. On assiste à un renversement des tendances dont on ne mesure pas encore tous les effets.
Les biocarburants : Il fallait s'y attendre. La montée en crescendo des cours du brut, et la recherche de solutions alternatives au réchauffement de la planète ne pouvait qu'encourager de nombreux pays à trouver de produits de substitution à l'énergie hydrocarbure par la mise au point de ce qu'ils appellent les biocarburants.
L'idée était peut-être bonne au départ, mais à l'arrivée, ses effets sont tout aussi catastrophiques : elle représente une menace sérieuse sur l'alimentation de la planète.
Ainsi, le Brésil s'est mis à produire de l'éthanol, bio-carburant fabriqué à partir de la canne à sucre. Ce qui implique que le sucre devient un produit plutôt rare sur le marché, et son prix ne fait qu'augmenter. Aux Etats Unis, on s'intéresse plutôt au maïs, pour les mêmes raisons de fabrication de carburants bios, mais cette fois cela se fait au détriment du blé, dont les surfaces de culture se réduisent comme une peau de chagrin. On rapporte que plus de 700.000 barils de bio sont produits quotidiennement dans le monde, entraînant une fâcheuse tendance haussière des prix des céréales, du soja et autres oléagineux. En France et dans de nombreux autres pays européens, des expériences sont faites pour produire des carburants bio, à partir de divers végétaux, autant pour réduire les effets de serre que pour trouver des produits de substitution à l'envolée des cours du brut, même si la bonne tenue de l'euro, par rapport au dollar, amortit quelque peu l'impact du baril à 100 dollars. Et pourtant, tout le monde le sait, la véritable énergie de substitution réside dans l'énergie solaire. L'Algérie est bien placée pour fournir tout le continent européen en énergie propre et renouvelable, et pour très longtemps. C'est un créneau que l'Allemagne a déjà commencé à prospecter.
La grève des producteurs
de lait
Le lait en poudre est déjà à 60 dinars le sachet pour un litre de lait reconstitué. Il atteint le prix du lait Candia en tétra pack. Mais la dernière grève des producteurs, fortement ressentie par les ménages, n'a pas défrayé la chronique ; les médias, tous titres confondus, ont certainement d'autres chats à fouetter. Les élections locales, la visite de Nicolas sarkozy, les péripéties de l'Alliance présidentielle en pleine campagne pour un troisième mandat, et enfin les derniers attentats sanglants qui ont visé des bâtiments officiels en faisant plusieurs victimes tiennent la une des journaux et occultent quelque peu les préoccupations des ménages, d'autant plus que l'arrivée de l'Aïd, avec un mouton à 30.000 dinars détourne l'attention des chroniqueurs.
Cela n'atténue pas, pour autant, la pression qui s'exerce sur le porte-monnaie des chefs de famille.
Une rude épreuve
La nouveauté des nouveautés dans les dernières déclarations de M. Djaâboub concernent un éventuel soutien de l'Etat au prix de la semoule. Au moment où l'on constate des pics de 700 dollars le quintal de blé dur sur le marché international, il est normal que le prix de la semoule, qui est l'alimentation de base des Algériens, fasse l'objet de l'attention des autorités publiques. Jusqu'ici, seul les prix du pain et du lait était subventionnés, mais apparemment la gamme sera élargie. C'est un engagement du gouvernement, mais qui n'a pas fait l'objet d'une décision ferme. Pour reprendre les termes mêmes de M ; Yahiaoui, directeur de la régulation au ministre du commerce «L'Algérie importe 65 millions de quintaux de blé dur par an. Si nous ne le faisons pas, nous mourrons de faim». Le constat est terrible, n'est-ce pas?
Dans ces conditions, l'OAIC est devant des choix difficiles, parce que cet office est tenu d'approvisionner les meuniers en blé dur, mais il est obligé de le faire à perte, en l'absence, jusqu'à ce jour, de subvention de la part de l'Etat. Dire qu'il y a quelques temps, le gouvernement avait annoncé la mise sur pied d'une «OAIC» de la pomme de terre, pour une meilleure gestion du marché de cette denrée de large consommation. Cela veut dire que ce n'est pas un seul produit qui est touché par la crise, mais c'est toute l'alimentation de base des Algériens qui est concernée. C'est dire qu'on n'est pas sorti de l'auberge. Même si les recettes engrangées, grâce à l'augmentation des cours du baril sont importantes, il n'en demeure pas moins que la faiblesse de la production agricole nationale rend l'Algérie dépendante des marchés extérieurs pour son approvisionnement.
La poule était déjà hors de prix. Et voilà que l'œuf se laisse pousser des ailes. C'était prévisible. En d'autres termes, il n'y a plus de repas du pauvre en Algérie.
Les familles qui essaient de jouer aux trapézistes en offrant des repas plus ou moins équilibrés à leur progéniture, ne sauront plus à quel saint se vouer. Lorsque la viande fraîche fut hors de portée des bourses moyennes, la viande congelée a permis, peu ou prou, de surmonter cet handicap. On a joué sur la variété pour compenser la cherté de la vie et fournir des protéines aux enfants: viande congelée, poulet, sardines, œuf, lait. Mais ce n'est plus évident. Le marché s'est emballé : après la pomme de terre, c'est au tour des autres denrées de faire parler d'elles. Huile de table, sucre, café, aucun produit n'est épargné, et le ministre du commerce M. Hachemi Djaaboub vient de confirmer que le gouvernement ne pourra pas juguler la flambée. On lui accordera le bénéfice de la franchise, mais on gardera pour nous celui du doute.
Cela veut dire quoi, sinon que les mécanismes mis en place ne sont pas efficaces. Le gouvernement ne contrôle pas la situation, et c'est là où le bât blesse.
Les explications de Djaâboub
Pour Djaaboub, l'explication est simple. Le baril de pétrole à cent dollars ne manque pas d'avoir un impact sur les prix des autres produits, et notamment ceux des denrées alimentaires de base. Faut-il pour ces raisons agir au sein de l'Opep pour une baisse des cours du brut? Ce n'est pas aussi évident, vu que même si les membres de l'Opep le veulent, il n'est pas toujours possible d'influer sur les prix. D'abord parce que les capacités de production de l'opep ne sont pas extensibles à l'infini. Loin s'en faut. Ensuite parce que des facteurs exogènes ont aussi leur part d'influence. Tous les conflits politiques, ou militaires, et toutes les crises qui interviennent ont un impact direct sur les cours. La situation en Irak, la crise nucléaire iranienne, les coups de gueule du président vénézuélienne d'Hugo Chavez, les grèves des pétroliers au Nigeria, une nouvelle vague de froid aux Etats Unis, les départs en vacances qui augmentent la consommation, la baisse des stocks de brut en Amérique; on est dans un domaine tributaires des événements politiques ou diplomatiques.
En fait, les mêmes pays qui connaissent une forte croissance et font s'envoler les cours des hydrocarbures, comme l'Inde et la Chine sont ceux-là même qui sont devenus demandeurs de produits céréaliers, de lait, de café et de sucre. Ce qui fait qu'il y a une forte corrélation entre le prix du brut et celui des prix de produits de base. On est un peu dans une sorte de cercle vicieux. C'est la raison pour laquelle l'Opep restera impuissante devant l'envolée des cours du baril.
Baisse de la production
Par ailleurs, le phénomène du réchauffement du climat a, également, un impacte sur la production des pays traditionnellement exportateurs de céréales, comme l'Australie. Dans ce pays, par exemple, une sévère sécheresse, qui dure depuis maintenant plusieurs années, a fortement compromis la production de blé. Ce n'est pas sans raison que le nouveau premier ministre australien a, juste après son installation, signé le protocole de Kyoto. Les nappes phréatiques sont à sec. Les grandes surfaces qui sont consacrées à la culture du blé ou de la pomme de terre ont soif. La production a chuté, et l'Australie elle-même puise dans ses stocks entreposés dans les chambres froides pour répondre aux besoins de sa propre population, en céréales ou en pommes de terre. Ce pays, continent de l'Océanie, généralement exportateur, sera obligé de faire appel à l'importation. On assiste à un renversement des tendances dont on ne mesure pas encore tous les effets.
Les biocarburants : Il fallait s'y attendre. La montée en crescendo des cours du brut, et la recherche de solutions alternatives au réchauffement de la planète ne pouvait qu'encourager de nombreux pays à trouver de produits de substitution à l'énergie hydrocarbure par la mise au point de ce qu'ils appellent les biocarburants.
L'idée était peut-être bonne au départ, mais à l'arrivée, ses effets sont tout aussi catastrophiques : elle représente une menace sérieuse sur l'alimentation de la planète.
Ainsi, le Brésil s'est mis à produire de l'éthanol, bio-carburant fabriqué à partir de la canne à sucre. Ce qui implique que le sucre devient un produit plutôt rare sur le marché, et son prix ne fait qu'augmenter. Aux Etats Unis, on s'intéresse plutôt au maïs, pour les mêmes raisons de fabrication de carburants bios, mais cette fois cela se fait au détriment du blé, dont les surfaces de culture se réduisent comme une peau de chagrin. On rapporte que plus de 700.000 barils de bio sont produits quotidiennement dans le monde, entraînant une fâcheuse tendance haussière des prix des céréales, du soja et autres oléagineux. En France et dans de nombreux autres pays européens, des expériences sont faites pour produire des carburants bio, à partir de divers végétaux, autant pour réduire les effets de serre que pour trouver des produits de substitution à l'envolée des cours du brut, même si la bonne tenue de l'euro, par rapport au dollar, amortit quelque peu l'impact du baril à 100 dollars. Et pourtant, tout le monde le sait, la véritable énergie de substitution réside dans l'énergie solaire. L'Algérie est bien placée pour fournir tout le continent européen en énergie propre et renouvelable, et pour très longtemps. C'est un créneau que l'Allemagne a déjà commencé à prospecter.
La grève des producteurs
de lait
Le lait en poudre est déjà à 60 dinars le sachet pour un litre de lait reconstitué. Il atteint le prix du lait Candia en tétra pack. Mais la dernière grève des producteurs, fortement ressentie par les ménages, n'a pas défrayé la chronique ; les médias, tous titres confondus, ont certainement d'autres chats à fouetter. Les élections locales, la visite de Nicolas sarkozy, les péripéties de l'Alliance présidentielle en pleine campagne pour un troisième mandat, et enfin les derniers attentats sanglants qui ont visé des bâtiments officiels en faisant plusieurs victimes tiennent la une des journaux et occultent quelque peu les préoccupations des ménages, d'autant plus que l'arrivée de l'Aïd, avec un mouton à 30.000 dinars détourne l'attention des chroniqueurs.
Cela n'atténue pas, pour autant, la pression qui s'exerce sur le porte-monnaie des chefs de famille.
Une rude épreuve
La nouveauté des nouveautés dans les dernières déclarations de M. Djaâboub concernent un éventuel soutien de l'Etat au prix de la semoule. Au moment où l'on constate des pics de 700 dollars le quintal de blé dur sur le marché international, il est normal que le prix de la semoule, qui est l'alimentation de base des Algériens, fasse l'objet de l'attention des autorités publiques. Jusqu'ici, seul les prix du pain et du lait était subventionnés, mais apparemment la gamme sera élargie. C'est un engagement du gouvernement, mais qui n'a pas fait l'objet d'une décision ferme. Pour reprendre les termes mêmes de M ; Yahiaoui, directeur de la régulation au ministre du commerce «L'Algérie importe 65 millions de quintaux de blé dur par an. Si nous ne le faisons pas, nous mourrons de faim». Le constat est terrible, n'est-ce pas?
Dans ces conditions, l'OAIC est devant des choix difficiles, parce que cet office est tenu d'approvisionner les meuniers en blé dur, mais il est obligé de le faire à perte, en l'absence, jusqu'à ce jour, de subvention de la part de l'Etat. Dire qu'il y a quelques temps, le gouvernement avait annoncé la mise sur pied d'une «OAIC» de la pomme de terre, pour une meilleure gestion du marché de cette denrée de large consommation. Cela veut dire que ce n'est pas un seul produit qui est touché par la crise, mais c'est toute l'alimentation de base des Algériens qui est concernée. C'est dire qu'on n'est pas sorti de l'auberge. Même si les recettes engrangées, grâce à l'augmentation des cours du baril sont importantes, il n'en demeure pas moins que la faiblesse de la production agricole nationale rend l'Algérie dépendante des marchés extérieurs pour son approvisionnement.


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