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Le cri de colère des paramédicaux
Leur grève est largement suivie à travers tout le territoire national
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 02 - 2008

A l'hopital Mustapha Bacha qui regroupe, à lui seul, environs 3.500 paramédicaux, les signes de cette grogne sont plus que perceptibles. Des banderoles et des affiches «ornent» tous les services et les rassemblements du personnel paramédical ont suscité une atmosphère particulière au sein du plus grand CHU du pays.
A l'hopital Mustapha Bacha qui regroupe, à lui seul, environs 3.500 paramédicaux, les signes de cette grogne sont plus que perceptibles. Des banderoles et des affiches «ornent» tous les services et les rassemblements du personnel paramédical ont suscité une atmosphère particulière au sein du plus grand CHU du pays.
Les hôpitaux connaissent depuis hier une grève d'une ampleur exceptionnelle. En effet, les paramédicaux qui représentent pas moins de 50 % du corps médical, avec un effectif de 92.000 infirmiers et d'aides-soignants, ont décidé d'entamer un large mouvement de protestation de 3 jours, à travers lequel ils lancent plus que jamais, un cri de colère net et clair.
«Cela fait plus de 25 ans que j'exerce ce métier. Et croyez-moi, la situation se dégrade d'une année à l'autre. Nous sommes les oubliés du système sanitaire et notre sort n'intéresse personne. Alors, aujourd'hui, nous allons faire entendre, enfin, notre voix », s'écrie Hassina, 45 ans, qui exerce le métier d'infirmière au niveau du CHU de Mustapha Bacha. Dans cet important hôpital de la Capitale qui regroupe, à lui seul, environs 3.500 paramédicaux, les signes de cette grogne sont plus que perceptibles. Des banderoles et des affiches «ornent» tous les services et les rassemblements du personnel paramédical ont suscité une atmosphère particulière au sein du plus grand CHU du pays. A entendre les divers témoignages que nous avons recueillis, le malaise est réellement profond. «Nous revendiquons l'amélioration de nos conditions socioprofessionnelles et des salaires décents. Sachez que notre salaire est vraiment très dérisoire : un débutant touche à peine 10 000 DA et ceux ayant une expérience de plus de 20 ans arrivent à peine à 22.000 DA», nous explique Lamia, une aide soignante et membre active du syndicat Algérien des Paramédicaux (SAP) que nous avons rencontré sur place. «Aujourd'hui, en Algérie, un paramédical prend en charge quotidiennement vingt malades alors que la norme internationale stipule que pour trois malades, il faut un infirmier», se plaint Lamia. Elle signale que ces malades nécessitent, souvent des soins intensifs. «Dans ce cas, vous avez des paramédicaux qui se substituent aux médecins. Or, il n'est pas de notre rôle de remplacer les médecins. En plus, sur le plan psychologique, cela se répercute négativement sur le moral de ces infirmiers qui inévitablement, ne peuvent être à la hauteur de leur mission face à cette charge de travail», poursuit notre interlocutrice. Interrogés par le Midi Libre, plusieurs aides-soignants n'ont pas caché leur indignation face aux multiples incohérences, absurdités et autres anomalies qui détériorent le cadre du travail dans nos hôpitaux. «En 2008, il existe encore des membres du personnel qui travaillent sans gants. Il y a également souvent des pénuries de désinfectants. Les tenues vestimentaires ne sont distribuées que tous les 4 ans alors qu'on devrait le faire au moins une fois par an. Comment ne pas attraper une maladie transmissible dans ces conditions ?», S'interrogent-t-ils. Force est de constater aussi que le problème de la sécurité inquiète de plus en plus les paramédicaux. «Sachez que dans le service de la réanimation de cet important hôpital, il n'y aucun agent de sécurité. Vous pouvez donc imaginer comme nous sommes exposés chaque jour aux dangers des agressions. On a toujours été la cible de la colère et de la frustration des citoyens. Il n'est plus question désormais, qu'on demeure encore et toujours les boucs-émissaires de la crise du secteur sanitaire de notre pays», relève une autre interlocutrice. De son côté, le secrétaire général du SAP, M. Ghachi, s'est montré très satisfait du taux de suivi de la grève qui a avoisiné, selon le syndicaliste les 90 % sur l'ensemble du territoire. Le même responsable n'a pas omis de condamner les tentatives d'intimidation dont sont victimes les membres du SAP et ce, dans plusieurs centres hospitaliers à l'instar de l'hôpital Maillot où l'administration a suspendu le représentant du SAP ou bien au secteur sanitaire de Staouèli où même la gendarmerie est intervenue contre les paramédicaux grévistes «Nous sommes prêts à aller jusqu'au bout de notre combat pour faire aboutir nos revendications. Mais, les citoyens doivent savoir que le service minimum sera garanti et qu'on ne fermera jamais les hôpitaux au cours de cette grève», indique enfin M. Ghachi qui a signalé, par ailleurs, que le SAP n'hésitera pas à recourir à d'autres grèves cycliques dans les jours à venir au cas où la tutelle s'obstine à ne pas répondre favorablement à leurs doléances.
Les hôpitaux connaissent depuis hier une grève d'une ampleur exceptionnelle. En effet, les paramédicaux qui représentent pas moins de 50 % du corps médical, avec un effectif de 92.000 infirmiers et d'aides-soignants, ont décidé d'entamer un large mouvement de protestation de 3 jours, à travers lequel ils lancent plus que jamais, un cri de colère net et clair.
«Cela fait plus de 25 ans que j'exerce ce métier. Et croyez-moi, la situation se dégrade d'une année à l'autre. Nous sommes les oubliés du système sanitaire et notre sort n'intéresse personne. Alors, aujourd'hui, nous allons faire entendre, enfin, notre voix », s'écrie Hassina, 45 ans, qui exerce le métier d'infirmière au niveau du CHU de Mustapha Bacha. Dans cet important hôpital de la Capitale qui regroupe, à lui seul, environs 3.500 paramédicaux, les signes de cette grogne sont plus que perceptibles. Des banderoles et des affiches «ornent» tous les services et les rassemblements du personnel paramédical ont suscité une atmosphère particulière au sein du plus grand CHU du pays. A entendre les divers témoignages que nous avons recueillis, le malaise est réellement profond. «Nous revendiquons l'amélioration de nos conditions socioprofessionnelles et des salaires décents. Sachez que notre salaire est vraiment très dérisoire : un débutant touche à peine 10 000 DA et ceux ayant une expérience de plus de 20 ans arrivent à peine à 22.000 DA», nous explique Lamia, une aide soignante et membre active du syndicat Algérien des Paramédicaux (SAP) que nous avons rencontré sur place. «Aujourd'hui, en Algérie, un paramédical prend en charge quotidiennement vingt malades alors que la norme internationale stipule que pour trois malades, il faut un infirmier», se plaint Lamia. Elle signale que ces malades nécessitent, souvent des soins intensifs. «Dans ce cas, vous avez des paramédicaux qui se substituent aux médecins. Or, il n'est pas de notre rôle de remplacer les médecins. En plus, sur le plan psychologique, cela se répercute négativement sur le moral de ces infirmiers qui inévitablement, ne peuvent être à la hauteur de leur mission face à cette charge de travail», poursuit notre interlocutrice. Interrogés par le Midi Libre, plusieurs aides-soignants n'ont pas caché leur indignation face aux multiples incohérences, absurdités et autres anomalies qui détériorent le cadre du travail dans nos hôpitaux. «En 2008, il existe encore des membres du personnel qui travaillent sans gants. Il y a également souvent des pénuries de désinfectants. Les tenues vestimentaires ne sont distribuées que tous les 4 ans alors qu'on devrait le faire au moins une fois par an. Comment ne pas attraper une maladie transmissible dans ces conditions ?», S'interrogent-t-ils. Force est de constater aussi que le problème de la sécurité inquiète de plus en plus les paramédicaux. «Sachez que dans le service de la réanimation de cet important hôpital, il n'y aucun agent de sécurité. Vous pouvez donc imaginer comme nous sommes exposés chaque jour aux dangers des agressions. On a toujours été la cible de la colère et de la frustration des citoyens. Il n'est plus question désormais, qu'on demeure encore et toujours les boucs-émissaires de la crise du secteur sanitaire de notre pays», relève une autre interlocutrice. De son côté, le secrétaire général du SAP, M. Ghachi, s'est montré très satisfait du taux de suivi de la grève qui a avoisiné, selon le syndicaliste les 90 % sur l'ensemble du territoire. Le même responsable n'a pas omis de condamner les tentatives d'intimidation dont sont victimes les membres du SAP et ce, dans plusieurs centres hospitaliers à l'instar de l'hôpital Maillot où l'administration a suspendu le représentant du SAP ou bien au secteur sanitaire de Staouèli où même la gendarmerie est intervenue contre les paramédicaux grévistes «Nous sommes prêts à aller jusqu'au bout de notre combat pour faire aboutir nos revendications. Mais, les citoyens doivent savoir que le service minimum sera garanti et qu'on ne fermera jamais les hôpitaux au cours de cette grève», indique enfin M. Ghachi qui a signalé, par ailleurs, que le SAP n'hésitera pas à recourir à d'autres grèves cycliques dans les jours à venir au cas où la tutelle s'obstine à ne pas répondre favorablement à leurs doléances.


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