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Des étoiles nommées «Les filles du Djurdjura»
Musique
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 05 - 2008

A travers leur musique les filles du Djurdjura ont voulu, surtout, témoignent-elles, faire émerger des revendications concernant la condition de la femme algérienne, tout en fusionnant celles-ci avec des influences musicales de portée internationale.
A travers leur musique les filles du Djurdjura ont voulu, surtout, témoignent-elles, faire émerger des revendications concernant la condition de la femme algérienne, tout en fusionnant celles-ci avec des influences musicales de portée internationale.
Les filles du Djurdjura, est un groupe fondé à Paris, durant les années 70 par Djura. Un trio de sœurs, qui a exploré un rythme et des mélodies algériennes, tout en les mariant avec des instruments occidentaux et des influences du jazz Rock. A travers leur musique les filles du Djurdjura ont voulu, surtout, témoignent-elles, faire émerger des revendications concernant la condition de la femme algérienne, tout en fusionnant celles-ci avec des influences musicales de portée internationale. Ces dernières ont chanté en kabyle et en Français. Le groupe Djurdjura, du nom de majestueux massif montagneux de Kabylie, est en soi un programme, car il se propose, affirme-t-il, de faire connaître et de rénover la chanson kabyle authentique. A ce titre, il convient de dire que leurs chansons s'articulent, entre autre, autour de la prise de conscience d'un peuple, de la valeur et la richesse d'un patrimoine méconnu, de la tradition orale et le changement des mentalités, c'est en quoi la démarche du groupe est rebelle. En outre, les filles du Djurdjura traitent, également, dans leurs textes la liberté, l'amour, l'Algérie, la joie et la douleur, et ce, avec le souhait que la musique puisse panser leurs plaies et raviver leur espoir. A ce sujet, elles disaient dans l'un de leurs album que : «l'Algérie a soif de prière / elle a envoyé ses enfants à la guerre / humiliée, méprisée, déifiée, oubliée, piétinée / elle est la femme (…) je veux te parfumer de son Berbère et d'une musique son frontière, pour que demain ton cœur ne soit pas amer». Néanmoins, la condition et la situation de la femme algérienne en particulier et magrébine en générale ont fait, pour longtemps, leur source d'inspiration. Par ailleurs, il est à signaler que Djura compose elle-même les paroles et la musique des chansons du groupe.
Les filles du Djurjura ont vécu une expérience longue et douloureuse de filles rebelles, qui refusaient l'insoumission aux mœurs et aux traditions que leurs imposaient la famille, voire leur entourage à l'exil. Un fait, qui n'a pas cessé, d'ailleurs, de revenir dans leurs chansons. Ces dernières se sentent éveiller en elles une vocation créatrice et un sentiment de révolte. A cet effet, il est à noter que leurs chants, regroupés dans trois albums, reflètent, en effet, un tableau réaliste et concret d'une société à un tournant de son histoire. En depit de certaines carences, elles sont fières de leurs valeurs, dont les chants kabyles, sont une des plus belles illustrations. Elles sont, conscientes du rôle qu'elles pourraient jouer dans l'évolution culturelle de leur pays.. En tout cas, leur succès, prouve que l'art le plus universel est aussi l'art le plus profondément enraciné dans les réalités locales, affirmait feu Iguerbouchen. C'est ce qui, tout naturellement, les a conduit à souhaiter revoir l'Algérie, revoir leurs village natal, Tifigha, au pied du Djurdjura. «Cela a été pour moi une découverte extraordinaire. Auparavant, je vivais à travers mes parents, hors des réalités. J'ai alors compris tout ce que signifie le mot identité», a témoigné Djura dans son œuvre «le voile du silence».
Djura, une cinéaste
D'autre part, il est à signaler que Djura à la différence du reste du groupe, venait beaucoup en Algérie. Durant les années 70, elle restait, même, une année en Algérie, à apprendre et se perfectionner en langue kabyle et arabe dialectal. Elle voyageait à travers les quatre coins du pays. Ce pèlerinage a eu sur elle, une influence décisive et sans pareil. A ce propos, il est à souligner que de retour à Paris, Djura réalisa son premier film de court métrage sur la mosaïque architecturale ancienne de l'Algérie. Puis un film sur la vie des travailleurs immigrés, Ali au Pays des Merveilles, où elle mettait en scène un ouvrier Maghrébin, condamné au silence et au mépris dans une France indifférente. Ensuite elle s'occupa de réaliser plusieurs courts-métrages, qui seront achetés par le Centre Beaubourg. A ce sujet, il est à signaler que Djura était parmi les premières femmes algériennes, voire maghrébines, à se lancer dans la réalisation cinématographique. Elle envisage, à l'heure actuelle, de faire un film sur la femme algérienne, dont sa vie de fille Algérienne, en sera le symbole. A ce titre, il est à souligner que Djura a écrit une œuvre, intitulée « le Voile du Silence», en 1991, dédiée à sa cause. Cette œuvre retrace, signale-t-on, assez bien l'image et les conditions de sa vie et de celle de ses compatriotes. Dans ce contexte, elle disait dans l'un de ses premiers chapitres ; «Combien de filles douées ont renoncé à leur vocation pour se résigner à un mariage forcé ? «Mon père, je ne te pardonne pas, dit une des chansons de Djura, toi qui m'as mangée, comme le blé tendre. Si tu m'avais laissée grandir, j'aurais choisi parmi les meilleurs…». Aujourd'hui, Djura est là pour le prouver, en disant que la jeune fille algérienne ne vit plus comme il y a vingt ans, assurant, dans son œuvre, que les mères elles-mêmes rêvent d'un autre avenir pour leurs filles. Aussi, ajoute-t-elle, la révolution a porté un coup aux idées reçues : des femmes ont laissé leur nom à l'histoire. D'autres, nombreuses, ont milité au côté des hommes, apportant la preuve de leur maturité d'esprit et de la vigueur de leur idéal. Il est normal que la femme algérienne occupe aujourd'hui une place nouvelle et assume un rôle actif dans une société saine et sans discrimination sexiste. « Je suis celle qui porte le nom de femme /Le jour de ma naissance tout autour de moi ressemblait à un enterrement (…) Pourtant des voix me crient : «Tu es l'étoile du berger, Le soleil de l'hiver, la fille de l'honneur. Grâce à toi, nous sommes fiers.» Alors, vous tous qui me voyez vous qui me regardez comme une étrangère, sachez que je porte le nom de femme. Et que c'est de moi que vous êtes nés.
Par ailleurs, il est à noter que Djura a signé, l'année passée, un album en Solo, assistée par des collaborateurs de renommée. Un album qui tend vers le classique. D'autre part, il est à signaler que Djura participera prochainement au grand festival de Jazz de Nice, en compagnie d'une grande dame de la musique, Dee Dee Bridge Water.
Les filles du Djurdjura, est un groupe fondé à Paris, durant les années 70 par Djura. Un trio de sœurs, qui a exploré un rythme et des mélodies algériennes, tout en les mariant avec des instruments occidentaux et des influences du jazz Rock. A travers leur musique les filles du Djurdjura ont voulu, surtout, témoignent-elles, faire émerger des revendications concernant la condition de la femme algérienne, tout en fusionnant celles-ci avec des influences musicales de portée internationale. Ces dernières ont chanté en kabyle et en Français. Le groupe Djurdjura, du nom de majestueux massif montagneux de Kabylie, est en soi un programme, car il se propose, affirme-t-il, de faire connaître et de rénover la chanson kabyle authentique. A ce titre, il convient de dire que leurs chansons s'articulent, entre autre, autour de la prise de conscience d'un peuple, de la valeur et la richesse d'un patrimoine méconnu, de la tradition orale et le changement des mentalités, c'est en quoi la démarche du groupe est rebelle. En outre, les filles du Djurdjura traitent, également, dans leurs textes la liberté, l'amour, l'Algérie, la joie et la douleur, et ce, avec le souhait que la musique puisse panser leurs plaies et raviver leur espoir. A ce sujet, elles disaient dans l'un de leurs album que : «l'Algérie a soif de prière / elle a envoyé ses enfants à la guerre / humiliée, méprisée, déifiée, oubliée, piétinée / elle est la femme (…) je veux te parfumer de son Berbère et d'une musique son frontière, pour que demain ton cœur ne soit pas amer». Néanmoins, la condition et la situation de la femme algérienne en particulier et magrébine en générale ont fait, pour longtemps, leur source d'inspiration. Par ailleurs, il est à signaler que Djura compose elle-même les paroles et la musique des chansons du groupe.
Les filles du Djurjura ont vécu une expérience longue et douloureuse de filles rebelles, qui refusaient l'insoumission aux mœurs et aux traditions que leurs imposaient la famille, voire leur entourage à l'exil. Un fait, qui n'a pas cessé, d'ailleurs, de revenir dans leurs chansons. Ces dernières se sentent éveiller en elles une vocation créatrice et un sentiment de révolte. A cet effet, il est à noter que leurs chants, regroupés dans trois albums, reflètent, en effet, un tableau réaliste et concret d'une société à un tournant de son histoire. En depit de certaines carences, elles sont fières de leurs valeurs, dont les chants kabyles, sont une des plus belles illustrations. Elles sont, conscientes du rôle qu'elles pourraient jouer dans l'évolution culturelle de leur pays.. En tout cas, leur succès, prouve que l'art le plus universel est aussi l'art le plus profondément enraciné dans les réalités locales, affirmait feu Iguerbouchen. C'est ce qui, tout naturellement, les a conduit à souhaiter revoir l'Algérie, revoir leurs village natal, Tifigha, au pied du Djurdjura. «Cela a été pour moi une découverte extraordinaire. Auparavant, je vivais à travers mes parents, hors des réalités. J'ai alors compris tout ce que signifie le mot identité», a témoigné Djura dans son œuvre «le voile du silence».
Djura, une cinéaste
D'autre part, il est à signaler que Djura à la différence du reste du groupe, venait beaucoup en Algérie. Durant les années 70, elle restait, même, une année en Algérie, à apprendre et se perfectionner en langue kabyle et arabe dialectal. Elle voyageait à travers les quatre coins du pays. Ce pèlerinage a eu sur elle, une influence décisive et sans pareil. A ce propos, il est à souligner que de retour à Paris, Djura réalisa son premier film de court métrage sur la mosaïque architecturale ancienne de l'Algérie. Puis un film sur la vie des travailleurs immigrés, Ali au Pays des Merveilles, où elle mettait en scène un ouvrier Maghrébin, condamné au silence et au mépris dans une France indifférente. Ensuite elle s'occupa de réaliser plusieurs courts-métrages, qui seront achetés par le Centre Beaubourg. A ce sujet, il est à signaler que Djura était parmi les premières femmes algériennes, voire maghrébines, à se lancer dans la réalisation cinématographique. Elle envisage, à l'heure actuelle, de faire un film sur la femme algérienne, dont sa vie de fille Algérienne, en sera le symbole. A ce titre, il est à souligner que Djura a écrit une œuvre, intitulée « le Voile du Silence», en 1991, dédiée à sa cause. Cette œuvre retrace, signale-t-on, assez bien l'image et les conditions de sa vie et de celle de ses compatriotes. Dans ce contexte, elle disait dans l'un de ses premiers chapitres ; «Combien de filles douées ont renoncé à leur vocation pour se résigner à un mariage forcé ? «Mon père, je ne te pardonne pas, dit une des chansons de Djura, toi qui m'as mangée, comme le blé tendre. Si tu m'avais laissée grandir, j'aurais choisi parmi les meilleurs…». Aujourd'hui, Djura est là pour le prouver, en disant que la jeune fille algérienne ne vit plus comme il y a vingt ans, assurant, dans son œuvre, que les mères elles-mêmes rêvent d'un autre avenir pour leurs filles. Aussi, ajoute-t-elle, la révolution a porté un coup aux idées reçues : des femmes ont laissé leur nom à l'histoire. D'autres, nombreuses, ont milité au côté des hommes, apportant la preuve de leur maturité d'esprit et de la vigueur de leur idéal. Il est normal que la femme algérienne occupe aujourd'hui une place nouvelle et assume un rôle actif dans une société saine et sans discrimination sexiste. « Je suis celle qui porte le nom de femme /Le jour de ma naissance tout autour de moi ressemblait à un enterrement (…) Pourtant des voix me crient : «Tu es l'étoile du berger, Le soleil de l'hiver, la fille de l'honneur. Grâce à toi, nous sommes fiers.» Alors, vous tous qui me voyez vous qui me regardez comme une étrangère, sachez que je porte le nom de femme. Et que c'est de moi que vous êtes nés.
Par ailleurs, il est à noter que Djura a signé, l'année passée, un album en Solo, assistée par des collaborateurs de renommée. Un album qui tend vers le classique. D'autre part, il est à signaler que Djura participera prochainement au grand festival de Jazz de Nice, en compagnie d'une grande dame de la musique, Dee Dee Bridge Water.


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