63e anniversaire de la création de la Cour constitutionnelle turque: Belhadj salue les bonnes relations entre la Cour constitutionnelle algérienne et son homologue turque    Agressions sionistes: le PAM a "épuisé tous ses stocks alimentaires" à Ghaza    CAF: Walid Sadi à Accra pour assister aux travaux du Comité exécutif    Secousse tellurique de 3,2 dans la wilaya d'Oran    Ghaza: le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 51.439 martyrs et 117.416 blessés    Signature d'un mémorandum d'entente entre l'ENSUP-énergies renouvelables et la société chinoise LONGI en matière de recherche et de développement    Boudjemaa préside la cérémonie d'installation de la commission chargée de la révision du Code de procédure civile et administrative    Projection à Alger du film documentaire "La Saoura, un trésor naturel et culturel"    Averses orageuses, vendredi et samedi, sur plusieurs wilayas du pays    Abdelhamid Bourayou, un parcours au service du patrimoine amazigh    Rebiga préside la réunion de la Commission nationale de préparation des cérémonies commémoratives des journées et des fêtes nationales    Exposition à Alger en hommage au militant anticolonialiste yougoslave et ami de l'Algérie, Zdravko Pecar    Le président de la République achève sa visite à Béchar : des projets stratégiques reflétant la volonté de l'Etat de réaliser un développement intégré dans le Sud    Ligue 1 Mobilis (24e J) : le PAC et l'ESS se neutralisent (0-0)    Coupe d'Algérie de basket-ball: victoire du NB Staouéli devant le CRB Dar Beida (83-60)    Le président de la République rencontre les représentants de la société civile de la wilaya de Béchar    Belhadj prend part à Istanbul à la célébration du 63e anniversaire de la création de la Cour constitutionnelle turque    Attaf reçu à Helsinki par le président de la République de Finlande    Grande campagne de nettoyage durant ce week-end    Quand les abus menacent la paix mondiale !    La famine se propage..    «Les relations qui ont connu un développement notable doivent évoluer vers une nouvelle étape»    Ooredoo brille lors de la 2e journée de l'ICT Africa Summit 2025    Naissance d'un club sportif du nom du chahid Pr Djilali-Liabes    Des armes de guerre du Sahel et des drogues du Maroc saisies par l'ANP    Manuel de survie pour un régime en sursis    Guerre ouverte contre la violence !    «Ziani va nous rejoindre à la DTN»    Condoléances du président de la République à la famille de la défunte    Une vision prospective claire, selon les experts    L'arbitre de la rencontre USMK-PAC au box des accusés !    Les tombeaux royaux de Numidie proposés au classement ''dès l'année prochaine''    Convergences transcendentalement divergentes entre l'art et la religion    Un programme sportif suspendu    «Construire un front médiatique uni pour défendre l'Algérie»    Hamlaoui présente trois projets d'aide pour les femmes du mouvement associatif    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Hassan Tourabi mis aux arrêts
Conséquence de l'offensive rebelle sur Omdurman
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 05 - 2008

Rien ne va plus au Soudan. Après l'attaque spectaculaire d'Omdurman, la ville jumelle de la capitale Khartoum, par un mouvement rebelle venu du Darfour, les autorités politiques ont annoncé hier l'arrestation du très charismatique leader islamiste Hassan Tourabi.
Rien ne va plus au Soudan. Après l'attaque spectaculaire d'Omdurman, la ville jumelle de la capitale Khartoum, par un mouvement rebelle venu du Darfour, les autorités politiques ont annoncé hier l'arrestation du très charismatique leader islamiste Hassan Tourabi.
«Les forces de sécurité sont venues chez nous ce matin et ont arrêté mon époux Béchir Adam Rahma», a dit Israa Mohammed al-Béchir par téléphone. «Nous savons qu'elles détiennent aussi Hassan al-Tourabi et au moins trois autres membres importants du parti». «Les forces de sécurité n'ont donné aucune raison pour l'arrestation mais certains disent qu'ils étaient impliqués dans ce qui s'est passé à Khartoum», selon elle. Le témoignage de l'épouse de l'un des responsables arrêtés renseigne plus ou moins sur les motifs de cette action décidée par le gouvernement soudanais.
Les liens entre le leader du Congrès national, ancien mentor de l'actuel chef de l'Etat et actuellement son principal ennemi, et le chef de la rébellion du Darfour seraient le principal motif de l'arrestation de Tourabi et de ses amis. Khalil Ibrahim, leader du JEM, aurait été un disciple de ce dernier. L'accusation de Khartoum porte justement sur la coordination, toujours en cours, entre les deux hommes. Reste que l'un et l'autre ont démenti tout lien. L'erreur stratégique de Hassan Tourabi aura été d'avoir loué trop publiquement le mouvement rebelle du Darfour, en 2006. Le chef du Congrès national aurait déclaré «partager le même projet d'une démocratie islamiste au Soudan», une des principales revendications de Khalil Ibrahim.
L'attaque samedi dernier contre Omdurman, reliée à Khartoum par un pont sur le Nil, est la première lancée aussi près de la capitale par des rebelles avec l'objectif de renverser le régime d'Omar el-Béchir. Les autorités ont affirmé l'avoir repoussée et ont rompu dimanche les relations diplomatiques avec le " Tchad, accusé d'implication dans l'attaque», ce que N'Djamena a démenti. Par ailleurs, le Soudan a offert plus de 120 millions de dollars à quiconque permettrait de capturer Khalil Ibrahim.
Selon des témoins, des tirs pouvaient être entendus hier non loin de l'ambassade des Etats-Unis dans le centre de Khartoum, où le couvre-feu a été levé.
L'attaque contre Omdurman est à inscrire dans le sillage des propos des forces rebelles du Darfour. En effet, le chef d'état-major du JEM, Souleimane Sandal, a déclaré hier que son mouvement avait décidé de porter à Khartoum la bataille du Darfour, une région de l'Ouest du Soudan en proie à la guerre civile depuis 2003. «Maintenant je suis à Omdurman où se trouvent nos troupes que je réorganise», a-t-il dit. «Si le gouvernement ne règle pas nos problèmes, nous nous préparerons à attaquer Khartoum y compris le palais présidentiel. Nous n'allons plus combattre au Darfour et dans le désert, nous allons combattre à Khartoum», a-t-il ajouté en signe de défi au Président Al-Bachir. Reste que la partie surprenante des déclarations de Souleimane Sandal est celle relative à la mise aux arrêts de Hassan Tourabi. «Il n'a aucun lien avec notre mouvement», a-t-il assuré. La question qui se pose actuellement est de savoir si, réellement, Hassan Tourabi a misé gros sur l'offensive du JEM, un coup de poker des plus risqués pour ce leader islamiste connu pour ses volte-face spectaculaires. Ou inversement, le gouvernement soudanais a profité de cette confusion politico-sécuritaire pour régler son compte à un dirigeant qui gêne depuis quelques années les choix stratégiques de Khartoum, notamment l'amorce d'un rapprochement avec les Etats-Unis.
«Les forces de sécurité sont venues chez nous ce matin et ont arrêté mon époux Béchir Adam Rahma», a dit Israa Mohammed al-Béchir par téléphone. «Nous savons qu'elles détiennent aussi Hassan al-Tourabi et au moins trois autres membres importants du parti». «Les forces de sécurité n'ont donné aucune raison pour l'arrestation mais certains disent qu'ils étaient impliqués dans ce qui s'est passé à Khartoum», selon elle. Le témoignage de l'épouse de l'un des responsables arrêtés renseigne plus ou moins sur les motifs de cette action décidée par le gouvernement soudanais.
Les liens entre le leader du Congrès national, ancien mentor de l'actuel chef de l'Etat et actuellement son principal ennemi, et le chef de la rébellion du Darfour seraient le principal motif de l'arrestation de Tourabi et de ses amis. Khalil Ibrahim, leader du JEM, aurait été un disciple de ce dernier. L'accusation de Khartoum porte justement sur la coordination, toujours en cours, entre les deux hommes. Reste que l'un et l'autre ont démenti tout lien. L'erreur stratégique de Hassan Tourabi aura été d'avoir loué trop publiquement le mouvement rebelle du Darfour, en 2006. Le chef du Congrès national aurait déclaré «partager le même projet d'une démocratie islamiste au Soudan», une des principales revendications de Khalil Ibrahim.
L'attaque samedi dernier contre Omdurman, reliée à Khartoum par un pont sur le Nil, est la première lancée aussi près de la capitale par des rebelles avec l'objectif de renverser le régime d'Omar el-Béchir. Les autorités ont affirmé l'avoir repoussée et ont rompu dimanche les relations diplomatiques avec le " Tchad, accusé d'implication dans l'attaque», ce que N'Djamena a démenti. Par ailleurs, le Soudan a offert plus de 120 millions de dollars à quiconque permettrait de capturer Khalil Ibrahim.
Selon des témoins, des tirs pouvaient être entendus hier non loin de l'ambassade des Etats-Unis dans le centre de Khartoum, où le couvre-feu a été levé.
L'attaque contre Omdurman est à inscrire dans le sillage des propos des forces rebelles du Darfour. En effet, le chef d'état-major du JEM, Souleimane Sandal, a déclaré hier que son mouvement avait décidé de porter à Khartoum la bataille du Darfour, une région de l'Ouest du Soudan en proie à la guerre civile depuis 2003. «Maintenant je suis à Omdurman où se trouvent nos troupes que je réorganise», a-t-il dit. «Si le gouvernement ne règle pas nos problèmes, nous nous préparerons à attaquer Khartoum y compris le palais présidentiel. Nous n'allons plus combattre au Darfour et dans le désert, nous allons combattre à Khartoum», a-t-il ajouté en signe de défi au Président Al-Bachir. Reste que la partie surprenante des déclarations de Souleimane Sandal est celle relative à la mise aux arrêts de Hassan Tourabi. «Il n'a aucun lien avec notre mouvement», a-t-il assuré. La question qui se pose actuellement est de savoir si, réellement, Hassan Tourabi a misé gros sur l'offensive du JEM, un coup de poker des plus risqués pour ce leader islamiste connu pour ses volte-face spectaculaires. Ou inversement, le gouvernement soudanais a profité de cette confusion politico-sécuritaire pour régler son compte à un dirigeant qui gêne depuis quelques années les choix stratégiques de Khartoum, notamment l'amorce d'un rapprochement avec les Etats-Unis.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.