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De moins en moins de familles algériennes fréquentent la plage
Selon une étude sociologique de l'université d'Alger
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 07 - 2008

Les familles algériennes fréquentent de moins en moins les plages. C'est ce que vient de révéler une étude sociologique menée par le département de l'ergonomie de l'Université d'Alger, portant sur le vécu de la famille algérienne et les défis éducatifs en milieu urbain.
Les familles algériennes fréquentent de moins en moins les plages. C'est ce que vient de révéler une étude sociologique menée par le département de l'ergonomie de l'Université d'Alger, portant sur le vécu de la famille algérienne et les défis éducatifs en milieu urbain.
En effet, les résultats de l'étude nous apprennent que près de 57 % des familles algéroises ne fréquentent plus les plages en été et ce, malgré l'ouverture de nombreuses plages tout au long du littoral algérois qui compte aujourd'hui plus de 45 plages autorisées à la baignade, selon les chiffres du ministère du Tourisme.
Promenades en été : combien ça coûte ?
Les sociologues ont attribué le manque d'engouement que manifestent les familles algériennes pour la plage aux facteurs socioéconomiques. Ainsi, les chiffres qui ressortent de cette étude indiquent que près de 36 % des familles algériennes ne peuvent point se permettre de se rendre à la plage à cause de leurs revenus moyens qui «leur permettent à peine à venir à bout des charges nécessaires de la famille», estime un sociologue.
A ce sujet, M. Réda, père de famille âgé d'une quarantaine d'années, questionné sur son emploi du temps et ses projets tout au long de la saison estivale, nous répond que la cherté de la vie n'a pas laissé de choix aux citoyens qui préfèrent, faute de moyens, s'enfermer chez eux et subir la canicule. «Jeudi dernier, j'ai décidé de faire promener ma femme et mes trois gosses. Nous avons été jusqu'à la plage Colonel Abbas, et croyez-moi, on a été frappé par la flambée des prix. Tout est cher. Nous avons dû louer un parasol, une table et des chaises à plus de 2.500 DA, sans parler du coût exorbitant des prix des glaces, des beignets et autres aliments consommables. Une journée à la plage m'a coûté plus de 4.000 DA. Alors, dites-moi comment une personne dont le salaire ne dépasse pas les 25.000 DA, ayant à charge toute une famille, peut s'offrir des sorties aussi coûteuses ? L'été n'est finalement pas à la portée de toutes les bourses», souligne notre interlocuteur.
Travailler en été pour préparer la rentrée sociale
Pour 29 % des familles, le manque de temps et le travail des deux parents représentent le premier obstacle qui empêche les parents à se consacrer un espace d'évasion et de délassement. C'est le cas de Mme Wahiba qui travaille à plein-temps afin de pouvoir économiser une somme d'argent pour la rentrée sociale. «Je pense déjà à la rentrée scolaire avec toutes les dépenses qui l'accompagnent. Mon mari et moi travaillons sans répit afin d'assurer les charges de la rentrée des classes pour nos enfants. Les vacances sont vraiment le dernier de nos soucis. Nos gosses en souffrent. Nous sommes conscients, mais nous essayons de leur faire comprendre que la vie est trop chère et qu'ils doivent s'adapter à la situation. Pour leur permettre de se divertir, nous leur avons acheté des jeux vidéo. Le boulot occupe tout notre temps», affirme Wahiba. Cette dernière n'est pas la seule à croire que l'été est un mois éreintant. Radia, à son tour, avoue que ses gosses se plaignent tout le temps d'oisiveté. La plage, pour elle, est synonyme de fausses dépenses. Elle préfère, de ce fait, emmener les gosses à la campagne ou rendre visite aux proches et amis, histoire de changer un peu d'air.
La plage, lieu de distraction ou zone de «débauche» ?
L'étude ajoute également que 30 % des familles algériennes considèrent que les plages algériennes accusent un déficit en matière de sécurité ou sont des endroits malfamés et souvent lieux de «déviance et de débauche». Nombreuses sont les familles algériennes qui déplorent la présence, dans ces endroits, de manifestations de dépravation : jeunes filles en tenue indécente, portant des maillots de bain sexy, comportements obscènes émanant de quelques jeunes qui fréquentent les plages, etc. «On ne peut jamais se rendre en famille à la plage aujourd'hui. C'est la dépravation totale», lance Farid. Quand à Karima, mère de famille, elle n'hésite pas à manifester sa colère contre ces jeunes filles qui, selon elle, manquent nettement d'éducation et qui «ont souillé les lieux», renchérit-elle.
Les cérémonies de mariage, l'échappatoire
Par ailleurs, l'étude révèle que les familles algériennes préfèrent passer l'été en compagnie de leurs proches et familles, assister aux cérémonies de mariage qui représentent le loisir favori des femmes et des jeunes filles où se rendre à la campagne à la recherche d'air frais et d'atmosphère sereine. «Personnellement, dès que l'été est là, je plie bagages droit vers Azeffoune où mes enfants s'amusent énormément. Je préfère nettement la campagne aux plages surpeuplées et extrêmement dispendieuses», déclare M. Haroun.
Sur un autre chapitre, les spécialistes, dans une tentative d'analyse des résultats de l'étude, ont mit l'accent sur l'ignorance des parents de l'importance de l'aspect touristique et distrayant dans l'éducation des enfants en période de vacances, particulièrement lors de la saison estivale qui s'étale sur trois mois. «Tous les enfants ne rêvent que d'une chose en été, aller se baigner. Le refus des parents risque de pousser ces derniers à organiser des sorties en copains où se rendre seuls à la plage. Chose qui les expose au risque de noyade et bien d'autres accidents», affirme Mme Saïfi, une sociologue. Cette dernière affirme que «le but des vacances est de permettre à l'enfant de se reposer d'une longue et éreintante année de labeur afin de se préparer à une autre étape. Les vacances ont aussi un aspect éducatif car, ils accordent aux parents la chance d'être en contact avec leurs gosses dans un contexte différent que celui du quotidien pressant».
A leur tour, les psychologues mettent l'accent sur l'importance des vacances dans le développement psychoaffectif et social des enfants.
Pour le docteur Atiya Ahmed, psychologue et président de l'association El-Amel de protection des enfants, l'urgence actuellement est de promulguer une loi qui interdit l'accès des enfants aux plages et ce, dit-il, «afin de minimiser les accidents enregistrés en cette période suite au laisser-aller des parents et leur inconscience».
En effet, les résultats de l'étude nous apprennent que près de 57 % des familles algéroises ne fréquentent plus les plages en été et ce, malgré l'ouverture de nombreuses plages tout au long du littoral algérois qui compte aujourd'hui plus de 45 plages autorisées à la baignade, selon les chiffres du ministère du Tourisme.
Promenades en été : combien ça coûte ?
Les sociologues ont attribué le manque d'engouement que manifestent les familles algériennes pour la plage aux facteurs socioéconomiques. Ainsi, les chiffres qui ressortent de cette étude indiquent que près de 36 % des familles algériennes ne peuvent point se permettre de se rendre à la plage à cause de leurs revenus moyens qui «leur permettent à peine à venir à bout des charges nécessaires de la famille», estime un sociologue.
A ce sujet, M. Réda, père de famille âgé d'une quarantaine d'années, questionné sur son emploi du temps et ses projets tout au long de la saison estivale, nous répond que la cherté de la vie n'a pas laissé de choix aux citoyens qui préfèrent, faute de moyens, s'enfermer chez eux et subir la canicule. «Jeudi dernier, j'ai décidé de faire promener ma femme et mes trois gosses. Nous avons été jusqu'à la plage Colonel Abbas, et croyez-moi, on a été frappé par la flambée des prix. Tout est cher. Nous avons dû louer un parasol, une table et des chaises à plus de 2.500 DA, sans parler du coût exorbitant des prix des glaces, des beignets et autres aliments consommables. Une journée à la plage m'a coûté plus de 4.000 DA. Alors, dites-moi comment une personne dont le salaire ne dépasse pas les 25.000 DA, ayant à charge toute une famille, peut s'offrir des sorties aussi coûteuses ? L'été n'est finalement pas à la portée de toutes les bourses», souligne notre interlocuteur.
Travailler en été pour préparer la rentrée sociale
Pour 29 % des familles, le manque de temps et le travail des deux parents représentent le premier obstacle qui empêche les parents à se consacrer un espace d'évasion et de délassement. C'est le cas de Mme Wahiba qui travaille à plein-temps afin de pouvoir économiser une somme d'argent pour la rentrée sociale. «Je pense déjà à la rentrée scolaire avec toutes les dépenses qui l'accompagnent. Mon mari et moi travaillons sans répit afin d'assurer les charges de la rentrée des classes pour nos enfants. Les vacances sont vraiment le dernier de nos soucis. Nos gosses en souffrent. Nous sommes conscients, mais nous essayons de leur faire comprendre que la vie est trop chère et qu'ils doivent s'adapter à la situation. Pour leur permettre de se divertir, nous leur avons acheté des jeux vidéo. Le boulot occupe tout notre temps», affirme Wahiba. Cette dernière n'est pas la seule à croire que l'été est un mois éreintant. Radia, à son tour, avoue que ses gosses se plaignent tout le temps d'oisiveté. La plage, pour elle, est synonyme de fausses dépenses. Elle préfère, de ce fait, emmener les gosses à la campagne ou rendre visite aux proches et amis, histoire de changer un peu d'air.
La plage, lieu de distraction ou zone de «débauche» ?
L'étude ajoute également que 30 % des familles algériennes considèrent que les plages algériennes accusent un déficit en matière de sécurité ou sont des endroits malfamés et souvent lieux de «déviance et de débauche». Nombreuses sont les familles algériennes qui déplorent la présence, dans ces endroits, de manifestations de dépravation : jeunes filles en tenue indécente, portant des maillots de bain sexy, comportements obscènes émanant de quelques jeunes qui fréquentent les plages, etc. «On ne peut jamais se rendre en famille à la plage aujourd'hui. C'est la dépravation totale», lance Farid. Quand à Karima, mère de famille, elle n'hésite pas à manifester sa colère contre ces jeunes filles qui, selon elle, manquent nettement d'éducation et qui «ont souillé les lieux», renchérit-elle.
Les cérémonies de mariage, l'échappatoire
Par ailleurs, l'étude révèle que les familles algériennes préfèrent passer l'été en compagnie de leurs proches et familles, assister aux cérémonies de mariage qui représentent le loisir favori des femmes et des jeunes filles où se rendre à la campagne à la recherche d'air frais et d'atmosphère sereine. «Personnellement, dès que l'été est là, je plie bagages droit vers Azeffoune où mes enfants s'amusent énormément. Je préfère nettement la campagne aux plages surpeuplées et extrêmement dispendieuses», déclare M. Haroun.
Sur un autre chapitre, les spécialistes, dans une tentative d'analyse des résultats de l'étude, ont mit l'accent sur l'ignorance des parents de l'importance de l'aspect touristique et distrayant dans l'éducation des enfants en période de vacances, particulièrement lors de la saison estivale qui s'étale sur trois mois. «Tous les enfants ne rêvent que d'une chose en été, aller se baigner. Le refus des parents risque de pousser ces derniers à organiser des sorties en copains où se rendre seuls à la plage. Chose qui les expose au risque de noyade et bien d'autres accidents», affirme Mme Saïfi, une sociologue. Cette dernière affirme que «le but des vacances est de permettre à l'enfant de se reposer d'une longue et éreintante année de labeur afin de se préparer à une autre étape. Les vacances ont aussi un aspect éducatif car, ils accordent aux parents la chance d'être en contact avec leurs gosses dans un contexte différent que celui du quotidien pressant».
A leur tour, les psychologues mettent l'accent sur l'importance des vacances dans le développement psychoaffectif et social des enfants.
Pour le docteur Atiya Ahmed, psychologue et président de l'association El-Amel de protection des enfants, l'urgence actuellement est de promulguer une loi qui interdit l'accès des enfants aux plages et ce, dit-il, «afin de minimiser les accidents enregistrés en cette période suite au laisser-aller des parents et leur inconscience».


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