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ENTRE INDIGNATION ET CONDAMNATION
ATTENTATS KAMIKAZES
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 08 - 2008

La plupart de ceux qui se sont «sacrifiés» pour que meurent des innocents sont des consommateurs de drogue.
La plupart de ceux qui se sont «sacrifiés» pour que meurent des innocents sont des consommateurs de drogue.
Condamnation, indignation, consternation et désarroi. Ce sont là quelques mots qui viennent à l'esprit des citoyens à chaque attentat suicide. Les termes diffèrent, mais la finalité reste la même : l'inhumanisme des kamikazes. Ainsi, barbares, sauvages, lâches, insensés et voyous… sont d'autres qualificatifs utilisés par les citoyens pour désigner ces gens. «Quand j'entends qu'un attentat kamikaze est perpétré quelque part, un sentiment de rage indescriptible m'envahit. Une envie d'exterminer tous ces parasites me prend alors», dit à ce propos, Abdallah, un jeune barbu accosté à la rue Didouche-Mourad à Alger.
Frottant sa barbe, il ajoutera : «Je suis contre eux car ils n'ont aucun droit de tuer un être humain et ça me fait vraiment mal que ces gens se réclament musulmans plus que quiconque». Mustapha, cafetier, ne cache pas lui aussi son désarroi et son indignation vis-à-vis de ces actes. «Je condamne fermement ces actes car aucun musulman digne de ce nom ne peut les accepter. C'est vraiment mauvais pour l'image de l'Algérie et du peuple algérien», dit-il .
Pour Rabah, cet acte obéit à une logique d'une autre dimension. « Ces gens qui se transforment en bombes humaines sont en perte de repères. Ils sont exploités par des criminels qui se cachent derrière l'amour de Dieu et leur promettent le paradis une fois l'acte commis», a-t-il expliqué. D'ailleurs, ajoute-t-il , «la plupart de ceux qui se sont «sacrifiés» pour que meurent des innocents sont des consommateurs de drogue en panne d'idée, désespérés, en manque d'alternative et dépressifs, dont le niveau d'instruction laisse deviner que leur ignorance est telle que la tentation d'un paradis les entraîne dans un acte des plus ignobles qui soient».
Fatiha, enseignante, rencontrée à la rue Hassiba, s'en prend plutôt aux exploiteurs de «ces faibles consciences». «Je ne comprends pas comment quelqu'un charge un dépressif de se faire exploser en lui promettant le paradis alors que lui, le plus convaincu reste caché dans son antre loin de tout danger», a-t-elle indiqué. «Pourtant, ils savent que le texte divin leur interdit de tuer un musulman à tort», dit-elle ajoutant que «l'acte en soi est un acte condamnable».
Ce qui est plus condamnable, selon elle, c'est le fait que les kamikazes ne savent pas pourquoi ils font ça et ne sont pas convaincus des promesses qu'on leur fait. Ce qui explique l'abandon du véhicule bourré d'explosifs à Hydra, ou lors des attentats qui ont ciblé le commissariat de Bab Ezzouar et le Palais du gouvernement le 11 avril 2006, à la dernière minute par les auteurs désignés à ces actions.
De notre côté, on ne peut que condamner ces actes barbares. Soulignons toutefois qu'il est loin de nous l'idée de faire l'apologie d'un projet politique quelconque ou de défendre une idéologie fanatique mais le devoir de dire, de dénoncer et d'être à l'écoute de la société nous impose d'associer notre colère à l'indignation de nos concitoyens.
Condamnation, indignation, consternation et désarroi. Ce sont là quelques mots qui viennent à l'esprit des citoyens à chaque attentat suicide. Les termes diffèrent, mais la finalité reste la même : l'inhumanisme des kamikazes. Ainsi, barbares, sauvages, lâches, insensés et voyous… sont d'autres qualificatifs utilisés par les citoyens pour désigner ces gens. «Quand j'entends qu'un attentat kamikaze est perpétré quelque part, un sentiment de rage indescriptible m'envahit. Une envie d'exterminer tous ces parasites me prend alors», dit à ce propos, Abdallah, un jeune barbu accosté à la rue Didouche-Mourad à Alger.
Frottant sa barbe, il ajoutera : «Je suis contre eux car ils n'ont aucun droit de tuer un être humain et ça me fait vraiment mal que ces gens se réclament musulmans plus que quiconque». Mustapha, cafetier, ne cache pas lui aussi son désarroi et son indignation vis-à-vis de ces actes. «Je condamne fermement ces actes car aucun musulman digne de ce nom ne peut les accepter. C'est vraiment mauvais pour l'image de l'Algérie et du peuple algérien», dit-il .
Pour Rabah, cet acte obéit à une logique d'une autre dimension. « Ces gens qui se transforment en bombes humaines sont en perte de repères. Ils sont exploités par des criminels qui se cachent derrière l'amour de Dieu et leur promettent le paradis une fois l'acte commis», a-t-il expliqué. D'ailleurs, ajoute-t-il , «la plupart de ceux qui se sont «sacrifiés» pour que meurent des innocents sont des consommateurs de drogue en panne d'idée, désespérés, en manque d'alternative et dépressifs, dont le niveau d'instruction laisse deviner que leur ignorance est telle que la tentation d'un paradis les entraîne dans un acte des plus ignobles qui soient».
Fatiha, enseignante, rencontrée à la rue Hassiba, s'en prend plutôt aux exploiteurs de «ces faibles consciences». «Je ne comprends pas comment quelqu'un charge un dépressif de se faire exploser en lui promettant le paradis alors que lui, le plus convaincu reste caché dans son antre loin de tout danger», a-t-elle indiqué. «Pourtant, ils savent que le texte divin leur interdit de tuer un musulman à tort», dit-elle ajoutant que «l'acte en soi est un acte condamnable».
Ce qui est plus condamnable, selon elle, c'est le fait que les kamikazes ne savent pas pourquoi ils font ça et ne sont pas convaincus des promesses qu'on leur fait. Ce qui explique l'abandon du véhicule bourré d'explosifs à Hydra, ou lors des attentats qui ont ciblé le commissariat de Bab Ezzouar et le Palais du gouvernement le 11 avril 2006, à la dernière minute par les auteurs désignés à ces actions.
De notre côté, on ne peut que condamner ces actes barbares. Soulignons toutefois qu'il est loin de nous l'idée de faire l'apologie d'un projet politique quelconque ou de défendre une idéologie fanatique mais le devoir de dire, de dénoncer et d'être à l'écoute de la société nous impose d'associer notre colère à l'indignation de nos concitoyens.


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