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L'Algérie en invitée spéciale
Sommet de la Francophonie
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 10 - 2008

Sans être membre de l'Organisation internationale de la francophonie, notre pays tient à faire entendre sa voix au sein de cette instance.
Sans être membre de l'Organisation internationale de la francophonie, notre pays tient à faire entendre sa voix au sein de cette instance.
Sous l'impulsion du président Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie ne veut pas bouder les institutions internationales. Sans être membre de l'Organisation internationale de la francophonie, notre pays tient à faire entendre sa voix au sein de cette instance, en tant que pays observateur. Pour paraphraser le grand Kateb Yacine, on peut dire que la langue française est « un butin de guerre », dont nous pouvons faire le meilleur usage possible dans le domaine de la culture, de la science, des échanges économiques, à côté de la langue arabe, langue officielle, qui a retrouvé sa place en tant que langue d'enseignement. Grâce à la présence de pays comme le Canada, le Liban, le Vietnam et d'autres, la francophonie est devenue un forum où se discutent les grandes questions qui intéressent l'avenir du monde et des peuples. Et c'est la raison pour laquelle la crise financière internationale s'est invitée de force au Sommet de la francophonie, qui se tient à Québec, et auquel participe le président Abdelaziz Bouteflika, en qualité d'invité spécial. Les travaux du sommet devaient être consacrés prioritairement aux questions de la paix et la sécurité, la démocratie, les droits de l'Homme, les changements climatiques et l'environnement. Mais l'actualité a bousculé cet agenda. La crise financière mondiale, qui polarise actuellement l'attention de la communauté internationale, sera également examinée lors de ce sommet. Le spectre de la crise de 1929 est dans tous les esprits, et le président français Nicolas Sarkozy doit discuter avec George Bush, dans sa résidence de Camp David, de la nécessité d'organiser une conférence internationale consacrée à la possibilité de revoir le fonctionnement du capitalisme, à l'instar de ce qui avait été fait en 1945, à Bretton Woods. L'un dans l'autre, ces deux sujets ont amené les participants au Sommet de la francophonie à trouver une sorte de compromis, soit un moyen terme, en faisant jouer à la francophonie un "grand rôle" dans la crise financière et alimentaire, en attirant l'attention sur les pays pauvres et en défendant les changements nécessaires au système économique mondial. C'est une manière pour la trentaine de chefs d'Etat qui participent à ce sommet de sortir des sentiers battus. On remarquera qu'aussi bien Nicolas Sarkozy que son homologue du Canada, M. Harper, ont salué la forte participation des pays africains dans l'Organisation internationale de la francophonie. Du reste, le président actuel de cette organisation n'est autre que l'ancien président sénégalais Abdou Diouf.
Abordant la question de la crise financière et la reliant à la nécessité de réformer les structures de l'ONU, les deux orateurs ont chacun émis des propositions. «On doit tous être conscients de l'impact de cette crise sur les pays en voie de développement», a affirmé M. Harper devant quelque 2.000 délégués.
Pour sa part, Nicolas Sarkozy a déclaré que le monde, confronté à la plus grave crise économique et financière depuis la crise des années 30, "doit changer ». «La francophonie doit porter la nécessité du changement du monde", a lancé le président français Nicolas Sarkozy qui va défendre samedi auprès des Etats-Unis une refonte totale du système financier mondial. Affirmant qu'il fallait «bousculer les habitudes», il a plaidé notamment pour l'entrée d'un pays africain ou sud-américain comme membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu qui pour l'heure en compte cinq (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine). De ce fait, l'Organisation de la francophonie, par la place et le rôle qu'elle accorde en son sein aux pays africains, peut se révéler être un levier pour la réforme des institutions internationales, aussi bien le Conseil de sécurité des Nations unies, que celles qui concernent la banque mondiale et le FMI. Quant à l'Algérie, elle a certainement son mot à dire au sein d'une instance qu'elle a longtemps boudée, y voyant des relents de néo-colonialisme, mais avec le temps, et sous l'impulsion du Canada et des pays africains eux-mêmes, l'OIF est en train d'évoluer dans le bon sens.
En marge de ce sommet, le président Abdelaziz Bouteflika aura un certain nombre d'activités, dont une vite à la mairie de Québec, et des rencontres et des entretiens avec les autres chefs d'Etat.
R. M.
Sous l'impulsion du président Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie ne veut pas bouder les institutions internationales. Sans être membre de l'Organisation internationale de la francophonie, notre pays tient à faire entendre sa voix au sein de cette instance, en tant que pays observateur. Pour paraphraser le grand Kateb Yacine, on peut dire que la langue française est « un butin de guerre », dont nous pouvons faire le meilleur usage possible dans le domaine de la culture, de la science, des échanges économiques, à côté de la langue arabe, langue officielle, qui a retrouvé sa place en tant que langue d'enseignement. Grâce à la présence de pays comme le Canada, le Liban, le Vietnam et d'autres, la francophonie est devenue un forum où se discutent les grandes questions qui intéressent l'avenir du monde et des peuples. Et c'est la raison pour laquelle la crise financière internationale s'est invitée de force au Sommet de la francophonie, qui se tient à Québec, et auquel participe le président Abdelaziz Bouteflika, en qualité d'invité spécial. Les travaux du sommet devaient être consacrés prioritairement aux questions de la paix et la sécurité, la démocratie, les droits de l'Homme, les changements climatiques et l'environnement. Mais l'actualité a bousculé cet agenda. La crise financière mondiale, qui polarise actuellement l'attention de la communauté internationale, sera également examinée lors de ce sommet. Le spectre de la crise de 1929 est dans tous les esprits, et le président français Nicolas Sarkozy doit discuter avec George Bush, dans sa résidence de Camp David, de la nécessité d'organiser une conférence internationale consacrée à la possibilité de revoir le fonctionnement du capitalisme, à l'instar de ce qui avait été fait en 1945, à Bretton Woods. L'un dans l'autre, ces deux sujets ont amené les participants au Sommet de la francophonie à trouver une sorte de compromis, soit un moyen terme, en faisant jouer à la francophonie un "grand rôle" dans la crise financière et alimentaire, en attirant l'attention sur les pays pauvres et en défendant les changements nécessaires au système économique mondial. C'est une manière pour la trentaine de chefs d'Etat qui participent à ce sommet de sortir des sentiers battus. On remarquera qu'aussi bien Nicolas Sarkozy que son homologue du Canada, M. Harper, ont salué la forte participation des pays africains dans l'Organisation internationale de la francophonie. Du reste, le président actuel de cette organisation n'est autre que l'ancien président sénégalais Abdou Diouf.
Abordant la question de la crise financière et la reliant à la nécessité de réformer les structures de l'ONU, les deux orateurs ont chacun émis des propositions. «On doit tous être conscients de l'impact de cette crise sur les pays en voie de développement», a affirmé M. Harper devant quelque 2.000 délégués.
Pour sa part, Nicolas Sarkozy a déclaré que le monde, confronté à la plus grave crise économique et financière depuis la crise des années 30, "doit changer ». «La francophonie doit porter la nécessité du changement du monde", a lancé le président français Nicolas Sarkozy qui va défendre samedi auprès des Etats-Unis une refonte totale du système financier mondial. Affirmant qu'il fallait «bousculer les habitudes», il a plaidé notamment pour l'entrée d'un pays africain ou sud-américain comme membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu qui pour l'heure en compte cinq (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine). De ce fait, l'Organisation de la francophonie, par la place et le rôle qu'elle accorde en son sein aux pays africains, peut se révéler être un levier pour la réforme des institutions internationales, aussi bien le Conseil de sécurité des Nations unies, que celles qui concernent la banque mondiale et le FMI. Quant à l'Algérie, elle a certainement son mot à dire au sein d'une instance qu'elle a longtemps boudée, y voyant des relents de néo-colonialisme, mais avec le temps, et sous l'impulsion du Canada et des pays africains eux-mêmes, l'OIF est en train d'évoluer dans le bon sens.
En marge de ce sommet, le président Abdelaziz Bouteflika aura un certain nombre d'activités, dont une vite à la mairie de Québec, et des rencontres et des entretiens avec les autres chefs d'Etat.
R. M.


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