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Rites et mythes d'Afrique à l'honneur
Ouverture du 1er Salon de l'artisanat d'art africain
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 07 - 2009

Un aperçu de l'artisanat d'art des différents pays africains est donné à travers les riches collections présentées et réalisées dans les différentes matières tels notamment le cuir, l'argent, le jonc, la pierre, le cuivre, le bois, la laine et le lin…
Un aperçu de l'artisanat d'art des différents pays africains est donné à travers les riches collections présentées et réalisées dans les différentes matières tels notamment le cuir, l'argent, le jonc, la pierre, le cuivre, le bois, la laine et le lin…
Les rites ancestraux de l'Afrique sont revisités à la faveur d'une exposition qui leur est dédiée à la Safex, Pins Maritimes, tout au long de la durée du Panaf '2009 du 5 au 20 juillet. Incontestablement, l'Afrique demeure un terreau riche et varié de tous types de cérémonials initiatiques ou profanes. Du Nigeria, au Mozambique, en passant par le Togo, l'Egypte et autres Madagascar et Mali, les rites et leur célébration diffèrent mais ont tous un point en commun : ils nous fascinent. En faisant un tour dans les différents stands, il est utopique de ne pas être attiré par ces instrument et autres objets qui accaparent l'intérêt des visiteurs. Des objets qui pour la plupart ont été fabriqués grâce à une matière première puisée directement de la nature et avec laquelle les ancêtres dans chacune des régions distinctes ont réussi à faire de véritables merveilles. Ces mêmes objets servent également, comme le démontre cette même exposition, à la mise en valeur des mythes, chacun selon ses propres croyances.
Nigeria, système de divination «Ifa»
Les communautés Yoruba célèbrent l'«Ifa», un rite ancestral, en l'honneur d'un personnage mystique considéré par les «Yoruba» comme la divinité de la sagesse et du développement intellectuel. Contrairement à d'autres formes de divination de la région qui ont recours à la médiumnité, la divination «Ifa» ne repose pas sur les pouvoirs oraculaires d'une personne; elles se fondent sur un système interprété par un devin appelé littéralement « le père d'Ifa». Le système de divination «Ifa» est employé chaque fois qu'une décision importante, individuelle ou collective, doit être prise.
«Sosso Bala», symbole sacré de liberté et d'identité
En Guinée, le «Sosso Bala» symbole sacré de liberté et d'identité, est un instrument constitué d'un balafon de 1,84 m constitué de 20 lamelles soigneusement taillées de dimensions inégales, sur chacune desquelles se trouve une gourde de sonorisation. Il y a huit siècles, un génie de la musique se révéla au roi des Sossos et lui présenta un mystérieux instrument. En 1235, le roi boiteux Soundyara Keita fondateur de l'Empire du Mali attaqua le roi des Sosso ; victorieux, il s'empara du balafon légendaire. Depuis lors, la lignée ininterrompue de ce père fondateur de l'empire du Mali garda jalousement le balafon du Sosso Bala. Selon la tradition, on ne peut jouer sur le «Sosso Bala» qu'à certaines occasions, comme la fête du Nouvel An musulman et à certains enterrements. La musique du «Sosso Bala» qui accompagne des poèmes épiques est essentiellement composée d'hymnes à la mémoire des bâtisseurs de l'Empire du Mali : Konté et Keita.
Bénin, le Nigeria et le Togo : le Gélédé en l'honneur de la ‘'Mère primordiale''.
L'origine du Gélédé se situerait lors du passage mythique de la société matriarcale à la société patriarcale et sert à apaiser la colère des mères et à honorer «Lyà Nlà» la mère «primordiale» ainsi que les esprits des anciens, selon la tradition locale. On utilise souvent lors de ce rituel des figures d'animaux, tels que le serpent symbole de pouvoir ou l'oiseau. Le spectacle utilise l'ironie et la dérision notamment grâce à l'utilisation des masques satiriques pour dénoncer les comportements malveillants. Les rites et danses composant le patrimoine oral du Gélédé se déroulent lors d'événements importants et de sécheresses ou d'épidémies. Le spectacle dont les masques sculptés sont la spécificité est chanté en langue «Yoruba» retraçant l'histoire et les mythes d'un personnage légendaire. Ces spectacles sont pratiqués en partie par la communauté Yoruba N'ado.
Côte d'Ivoire : «Gbofe d'Afounkaha ou les trompettes traversières»
Les différentes trompettes de tailles croissantes allant de 50 à 70 cm, qui se jouent ensemble, produisent une gamme de sons ressemblant au langage local. La musique des trompettes et des chanteurs est accompagnée par des percussionnistes qui marquent le rythme et donnent sa structure Gbofe. Le Gbofe d'Afounkaha est utilisé à l'occasion des rituels et des cérémonies traditionnelles, les messages qu'il véhicule variant selon les circonstances : remerciements, louanges, amour, satire, deuil, messages moraux et éducatifs, etc. Il joue un rôle social important en conférant respect et notoriété au détenteur de ce savoir traditionnel et en favorisant l'intégration de l'individu dans la société. Les différents exécutants du «Gbofe» suivent un apprentissage tandis que les jeunes talents remarqués peuvent se joindre aux entraînements.
Egypte ou l'épopée d'Abou Zayd El Hilali
Parmi les plus grands poèmes épiques apparus dans la tradition orale arabe au cours du Moyen-âge, l'épopée d'Al Hilali ou le grand poème oral est la seule à être encore célébrée. Autrefois répandue dans toute la péninsule arabique, aujourd'hui elle ne subsiste qu'en Egypte. Depuis le 14e siècle, l'épopée chantée en chœur par des poètes professionnels s'accompagne d'instruments à percussion. Selon la tradition, cette épopée est chantée dans des cérémonies de mariage ou de circoncision. Le laborieux apprentissage de ce rite commence déjà à l'âge de 5 ans, et aujourd'hui encore, les apprentis poètes suivent une formation spéciale pour développer leur capacité de mémoire et perfectionner leurs pratiques vocales et instrumentales. Ils apprennent également à improviser des commentaires pour rendre leurs poèmes plus parlants.
Madagascar : le savoir-faire
du travail du bois des Zafimaniry
L'architecture des maisons traditionnelles des Zafimaniry, une communauté forte de quelque 25.000 personnes, obéit à des règles strictes héritées oralement des anciens. Les maisons sont rectangulaires et sont entièrement …végétales.
Au Mali, on célèbre le rituel culturel du Yaaral et du Degal : des festivités marquant la traversée du fleuve du Niger par les troupeaux de bétail. Au Mozambique les communautés «Chopi» sont connues pour leurs orchestres réunissant jusqu'à 30 xylophones de tailles et de tonalités différentes. Tandis qu'au Malawi, le Vimbuza ou la danse de la guérison, très populaire chez la communauté des Tumbuka, est pratiqué par des guérisseurs. En République Centrafricaine, les chants des Pygmées polyphoniques captent l'attention «Aka» qui font partie intégrante des rituels et des événements dans ce pays.
Les rites ancestraux de l'Afrique sont revisités à la faveur d'une exposition qui leur est dédiée à la Safex, Pins Maritimes, tout au long de la durée du Panaf '2009 du 5 au 20 juillet. Incontestablement, l'Afrique demeure un terreau riche et varié de tous types de cérémonials initiatiques ou profanes. Du Nigeria, au Mozambique, en passant par le Togo, l'Egypte et autres Madagascar et Mali, les rites et leur célébration diffèrent mais ont tous un point en commun : ils nous fascinent. En faisant un tour dans les différents stands, il est utopique de ne pas être attiré par ces instrument et autres objets qui accaparent l'intérêt des visiteurs. Des objets qui pour la plupart ont été fabriqués grâce à une matière première puisée directement de la nature et avec laquelle les ancêtres dans chacune des régions distinctes ont réussi à faire de véritables merveilles. Ces mêmes objets servent également, comme le démontre cette même exposition, à la mise en valeur des mythes, chacun selon ses propres croyances.
Nigeria, système de divination «Ifa»
Les communautés Yoruba célèbrent l'«Ifa», un rite ancestral, en l'honneur d'un personnage mystique considéré par les «Yoruba» comme la divinité de la sagesse et du développement intellectuel. Contrairement à d'autres formes de divination de la région qui ont recours à la médiumnité, la divination «Ifa» ne repose pas sur les pouvoirs oraculaires d'une personne; elles se fondent sur un système interprété par un devin appelé littéralement « le père d'Ifa». Le système de divination «Ifa» est employé chaque fois qu'une décision importante, individuelle ou collective, doit être prise.
«Sosso Bala», symbole sacré de liberté et d'identité
En Guinée, le «Sosso Bala» symbole sacré de liberté et d'identité, est un instrument constitué d'un balafon de 1,84 m constitué de 20 lamelles soigneusement taillées de dimensions inégales, sur chacune desquelles se trouve une gourde de sonorisation. Il y a huit siècles, un génie de la musique se révéla au roi des Sossos et lui présenta un mystérieux instrument. En 1235, le roi boiteux Soundyara Keita fondateur de l'Empire du Mali attaqua le roi des Sosso ; victorieux, il s'empara du balafon légendaire. Depuis lors, la lignée ininterrompue de ce père fondateur de l'empire du Mali garda jalousement le balafon du Sosso Bala. Selon la tradition, on ne peut jouer sur le «Sosso Bala» qu'à certaines occasions, comme la fête du Nouvel An musulman et à certains enterrements. La musique du «Sosso Bala» qui accompagne des poèmes épiques est essentiellement composée d'hymnes à la mémoire des bâtisseurs de l'Empire du Mali : Konté et Keita.
Bénin, le Nigeria et le Togo : le Gélédé en l'honneur de la ‘'Mère primordiale''.
L'origine du Gélédé se situerait lors du passage mythique de la société matriarcale à la société patriarcale et sert à apaiser la colère des mères et à honorer «Lyà Nlà» la mère «primordiale» ainsi que les esprits des anciens, selon la tradition locale. On utilise souvent lors de ce rituel des figures d'animaux, tels que le serpent symbole de pouvoir ou l'oiseau. Le spectacle utilise l'ironie et la dérision notamment grâce à l'utilisation des masques satiriques pour dénoncer les comportements malveillants. Les rites et danses composant le patrimoine oral du Gélédé se déroulent lors d'événements importants et de sécheresses ou d'épidémies. Le spectacle dont les masques sculptés sont la spécificité est chanté en langue «Yoruba» retraçant l'histoire et les mythes d'un personnage légendaire. Ces spectacles sont pratiqués en partie par la communauté Yoruba N'ado.
Côte d'Ivoire : «Gbofe d'Afounkaha ou les trompettes traversières»
Les différentes trompettes de tailles croissantes allant de 50 à 70 cm, qui se jouent ensemble, produisent une gamme de sons ressemblant au langage local. La musique des trompettes et des chanteurs est accompagnée par des percussionnistes qui marquent le rythme et donnent sa structure Gbofe. Le Gbofe d'Afounkaha est utilisé à l'occasion des rituels et des cérémonies traditionnelles, les messages qu'il véhicule variant selon les circonstances : remerciements, louanges, amour, satire, deuil, messages moraux et éducatifs, etc. Il joue un rôle social important en conférant respect et notoriété au détenteur de ce savoir traditionnel et en favorisant l'intégration de l'individu dans la société. Les différents exécutants du «Gbofe» suivent un apprentissage tandis que les jeunes talents remarqués peuvent se joindre aux entraînements.
Egypte ou l'épopée d'Abou Zayd El Hilali
Parmi les plus grands poèmes épiques apparus dans la tradition orale arabe au cours du Moyen-âge, l'épopée d'Al Hilali ou le grand poème oral est la seule à être encore célébrée. Autrefois répandue dans toute la péninsule arabique, aujourd'hui elle ne subsiste qu'en Egypte. Depuis le 14e siècle, l'épopée chantée en chœur par des poètes professionnels s'accompagne d'instruments à percussion. Selon la tradition, cette épopée est chantée dans des cérémonies de mariage ou de circoncision. Le laborieux apprentissage de ce rite commence déjà à l'âge de 5 ans, et aujourd'hui encore, les apprentis poètes suivent une formation spéciale pour développer leur capacité de mémoire et perfectionner leurs pratiques vocales et instrumentales. Ils apprennent également à improviser des commentaires pour rendre leurs poèmes plus parlants.
Madagascar : le savoir-faire
du travail du bois des Zafimaniry
L'architecture des maisons traditionnelles des Zafimaniry, une communauté forte de quelque 25.000 personnes, obéit à des règles strictes héritées oralement des anciens. Les maisons sont rectangulaires et sont entièrement …végétales.
Au Mali, on célèbre le rituel culturel du Yaaral et du Degal : des festivités marquant la traversée du fleuve du Niger par les troupeaux de bétail. Au Mozambique les communautés «Chopi» sont connues pour leurs orchestres réunissant jusqu'à 30 xylophones de tailles et de tonalités différentes. Tandis qu'au Malawi, le Vimbuza ou la danse de la guérison, très populaire chez la communauté des Tumbuka, est pratiqué par des guérisseurs. En République Centrafricaine, les chants des Pygmées polyphoniques captent l'attention «Aka» qui font partie intégrante des rituels et des événements dans ce pays.


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