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Les deux atouts maîtres du régime algérien: les baltaguias d'ici, et les copains coquins de là-bas…
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 16 - 09 - 2011

par Djamaledine Benchenouf, jeudi 15 septembre 2011
« La trahison peut être le fait d'une intelligence supérieure, entièrement affranchie des idéologies civiques. «
Paul Léautaud
Ca y est ! Ca commence à sortir. Des informations venues de milieux qui n'ont pas mangé à leur faim, et qui se manifestent. La panique. Celle de ceux qui ont été négligés dans le partage du butin, et qui jettent des cris d'orfraie. Pour dire que si le tir n'est pas corrigé, ils vont tout déballer. Et ils se manifestent, d'une façon ou d'une autre. En criant au loup, en même temps qu'ils lui foutent des coups de coude dans les côtes.
Et nous, comme on cons par nature, nous faisons de la promotion à ces maîtres-chanteurs, juste pour faire comme eux, et agir en espérant que fera bouger quelque chose. Mais bon ! Tant que ca rentre dans notre petite logique, on est capable de faire de la pub même au diable lui-même, gratis, et avec des heures sup en rab.
Nous apprenons donc, entre autres petites indiscrétions, distillées à petites doses, que l'Algérie a fait plusieurs dons à des associations caritatives américaines, mais qu'elle a toujours exigé le secret le plus total sur cette très discrète générosité.
Vous allez certainement penser que c'est de la la délicatesse de bienfaiteur effacé ? Comme prescrit par toutes les religions, y compris celles de ceux qui n'ont en pas, mais qui savent juste qu'il ne faut écraser de sa lourde bonté, ceux qu'on dit vouloir soulager.
En fait, les barons algériens, qui distribuent de l'argent algérien sans compter, surtout dans les pays les plus riches de la planète, ne veulent pas que ca se sache pour des raisons autrement moins nobles.
Non, le régime algérien ne veut simplement pas que les Algériens apprennent que ses dirigeants bien aimés, ceux-là dont les portraits géants occuoent des pans entiers d'immeubles, se servent de l'argent algérien, pour l'offrir aux Américains, et se faire des amis dans ce pays, pour le cas où…
Au sein du régime, c'est désormais un sentiment omniprésent d'insécurité qui règne. Comme des gens en pays hostile, au milieu d'ennemis. Parce qu'en fait, c'est exactement le cas. Les dirigeants algériens sont en sécurité partout dans le monde, sauf en Algérie. Où ils sont en territoire ennemi. Ne vivent-ils pas, en Algérie, dans des forteresses hyper-sécurisées ?
Donc, par les temps qui courent, particulièrement assassins, il faut toujours se ménager des amis puissants, surtout dans les pays où on a planqué sa fortune. Dans ces bases arrière qui abritent le fruit de la rapine et du meurtre.
Ces dons, donc, très chafouins, très class, qui se passent entre champagne et petits fours, où l'algérien du coin, même s'il est en smoking, garde une furieuse réminiscence de sa guelta natale, se chiffrent en dizaines de millions de dollars. Des chèques remis à la présidente d''honneur, au milieu de gloussements anglicans. Sans compter les nombreux « contrats » concédés à un grand nombre de consultants, de bureaux d'études, d'experts en tout genre, aux USA, et en France particulièrement.
Mon Dieu, mon Dieu, qui aurait cru qu'un jour ! Qui aurait cru qu'un jour, que ce Ahmed Benkaddour, dont le rêve le plus fou était de vivre dans un pays libre, et de pouvoir marcher sur le trottoir sans craindre qu'un « roumi » lui donne un coup de pied au cul, se retrouve à New York, au cœur du Gotha nec plus ultra, à siroter une coupe de champagne, et à miauler des convenances, à jeter sur un plateau d'argent un chèque qui pourrait nourrir tout le village natal pendant deux générations environ, à ne rien faire. Qui aurait cru . Et ben voilà ! Cinq dans les yeux de l'envieux ! …Finalement kayane rabi.
Ces « contrats », une arnaque sélect, faite par et pour des gens tout aussi selects,qui veulent se ménager une ambiance entre-soi, est une combine légale, ultra généralisée, qui permet d'offrir des fortunes à des « amis » bien placés dans les rouages décisionnels politiques, en contrepartie de pseudo études en tout genre, qui finissent dans les tiroirs de Sonatrach, de banques, de sociétés d'assurances, d'entreprises et de ministères. Et il arrive même qu'on convoque la foule pour applaudir lors de la signature des contrats. Pour en jeter plein la vue au partenaire, et lui montrer qu'il y a de l'aristocratie en plus du pognon, avec la multitude servile qui va avec. Oui, oui, aristocratie. Aristocratie qui sait si bien distribuer les étrennes, chacun selon son rang, chacun en fonction de son utilité pour la caste.
Et ils savent bien à qui ils ont affaire, les autres qui viennent bouffer à la mangeoire, eux qui se rangent avec discipline dans les boxes prévus à cet effet, s'ils veulent leur part. C'est pour cela que la plupart des ministres occidentaux ont des cabinets Conseil, des Bureaux d'Etudes, et autres combines, qui permettent de se ménager une poire pour la route, avec des régimes comme le nôtre. Ah, si les Algériens lambda, comme on dit, pouvaient voir, et écouter, ce qui se dit dans ces cercles, où les manières ampoulées le disputent à une rapacité de gloutons. Des gloutons qui se déchirent pour des gueuletons, aux frais d'une populace qu'ils méprisent, eux les aristos. Bien sûr, les aristos. Il ne faut pas en douter. Puisque aristo veut dire celui qui est au dessus. Point barre.
Ils sont comme ces voitures de classe A, B, ou C. Des véhicules de de luxe, fabriquées désormais en série, parce que les parvenus sont foule désormais.
Et donc ces cons de luxe se la jouent à qui dépense plus que les autres l'argent du peuple. Ou qui le vole le plus massivement. C'est cela le critère de la réussite sociale.
Plus tu es requin, et plus tu es crocodile ! Plus tu es vautour, et plus tu es hyène ! Et puis d'abord, les Marcos, les Pinochet, les Benali, les Moubarak, les Kadhafi, ils n'ont eu que ce qu'ils méritent, dit-on désormais en hauts lieux. A ce jeu là, il faut pas se faire prendre. Et chez les Bouttoz de chez Bouttoz, DZ de cher DZ, surtout quand ils sont défendus par les DZ baltaguias, on joue pas Monsieur, on joue pas. On banque ! Et même qu'on fait des choses qui dame le pion à n'importe quel petit despote parvenu. Chez les Bouttoz Monsieur, on ne joue pas ! On construit des mosquées à 05 milliards de dollars, on se paye une armée de millions de baltaguias, qui ne sauront qu'ils sont des baltaguias que lorsque la dalle leur tombera sur la tête. Et chez Boutef and Co, on ne rechigne pas à la dépense monsieur. On ne rechigne pas.
Dans cette baraque désormais familiale où on paie 200 millions de dollars pour envoyer un gros tas galonné à la retraite, se faire la main dans les spéculations immobilières des pays du Golfe. Finalement, ce gros général, à défaut d'être un grand général, n'aura eu qu'un dollar pour chaque algérien exécuté ou torturé. Tu as tué tant, tu as tant de dollars. C'est ça la double écriture comptable.
La grande force de ce régime béni est l'argent qui lui est tombé dans le giron. Et sa capacité à l'offir à tous les proxénètes qui tiennent la cambuse.
Mais tout ceci n'est rien. A peine quelques milliards de dollars par an.
Le vrai filon, qui permet aux barons du régime d'amasser des fortunes, en même temps qu'enrichir leurs amis de là-bas, consiste en une pratique très éprouvée de distribution de commissions et de rétro-commissions, dont le montant a fait des barons du régime algérien des personnalités très en vue dans le ghota des requins internationaux en eaux profondes, et des vautours qui planent à très grande altitude. Une hauteur qui leur permet d'avoir une vision plongeante, et globale, du mic-mac mondial. Où l'Algérie occupe une place de choix.
Depuis une dizaine d'années, les dirigeants algériens se sont surpassés dans ces combinaziones de très grande intensité, puisqu'ils achètent sans compter, sans négocier, et même sans voir. Le tout est d'engranger des commissions qui se montent en centaines de millions de dollars, et de rétrocéder les parts des copains coquins qui n'en sont pas moins rondelettes, pour le moins. L'important est de faire vite, et beaucoup.
De 1998 à 2011, une dizaine d'années, le régime algérien a dépensé le montant ahurissant, incroyable, stupéfiant, de plus de 900 milliards de dollars. Presque mille milliards de dollars.
Une somme qui aurait propulsé le pays le plus sous-développé du monde à un rang appréciable. Pour l'Algérie, avec toutes ses formidables potentialités, une telle somme, gérée raisonnablement, par des politiciens passablement intelligents, et moyennement intègres, aurait permis de sortir définitivement de l'ornière. En fait, c'est exactement l'inverse qui a eu lieu, puisque le pays s'est retrouvé dans une logique d'enfoncement proportionnel à ses avoirs. Plus il engrangeait, et plus il s'enfonçait.
Un seul exemple : Le régime a mis en place un dispositif pour vendre des voitures à la population. En lui concédant des prêts, et en lui construisant des autoroutes. Résultat : Le pays a été propulsé au 4eme rang mondial de victimes d'accidents de la route. Il est passé au 1er rang mondial d'importation de véhicules, par rapport à des critères objectifs, avec l'autoroute la plus chère du monde, à configuration égale. Et très certainement avec les plus grosses commissions jamais engrangées, puisqu'on parle de milliards de dollars en pots de vin. A côté, les barons du régime qui ont le monopole de l'importation de véhicules ont engrangé plus de 12 milliards de dollars de recettes, en moins de 8 années. Et une fortune inestimable en commissions, pour une autouroute dont la réalisation semble avoir été bâclée.
Mais tout cela n'est rien, par rapport à ce qui est prévu. C'est pour cela que le régime est épouvanté à l'idée d'une révolution populaire. Elle le prendrait de court. Il n'aurait pas le temps de tout rafler.
Les barons du régime, dont il faut rappeler qu'ils sont tous parents les uns aux autres, une vraie famille, au sens consanguin du terme, prévoient de mettre toute la famille à l'abri du besoin, pour le jour où l'Algérie sombrera définitivement dans le chaos.
Ce jour là, tous les barons, leurs clientèles, leurs parentèles, et leurs amis d'ici et d'ailleurs, seront définitivement parés, avec tout ce qu'il faut, là où ils ont projeté de s'installer pour les siècles des siècles. Un peu comme lors de la chute de Grenade, lorsque Boabdil, après avoir perdu ce qui restait de l'Andalousie, laissa ses coreligionnaires dans une affreuse situation, alors que lui s'en allait avec des trésors immenses. Parce qu'il avait su négocier son départ, avec les Rois très catholiques, en trahissant ceux-là même qui défendaient la ville au péril de leur vie. Et le comique du tragique était qu'il leur tenait des discours enflammés, pour les exhorter à résister aux ennemis, en même temps qu'il discutait les conditions de sa reddition.
Nombreux parmi ces nouveaux andalous qui tiennent l'Algérie aujourd'hui, et qui se cherchent des Eldorados d'exil, ont jeté leur dévolu sur les pays du Golfe, mais avec des pieds-à-terre aux USA, en France, au Vénézuela, et dans quelques îles qu'ils auraient déjà acheté, suffisamment loin pour qu'on ne puisse pas en savoir plus que ça. Un journaliste d'investigation a besoin de fric pour faire son boulot. Sinon, il devient un journaliste d'investigation web web. Comme d'autre diraient hab hab. Ou haw haw. Ou plus prosaïquement, et en bon anglais, how, how ? C'est pour cela que nous faisons de l'investigation approximative, et hautement spéculative. Mais très discount. Avec les risques qui vont avec.
Et pendant ce temps, pendant que ces parrains tentent de saper toute velléité de soulèvement populaire, pour avoir le temps d'aller jusqu'au bout de leurs desseins boabdiliens, des gens du peuple, que le régime alimente de quignons, et de puérils honneurs, et de tapes virtuelles sur l'épaule, des homo minabilus à peine sortis de laborieux, et obséquieux aplaventrismes , en dehors des moments où ils vont chercher le café, où la p… pour le patron, des baltaguières aussi cons qu'ils sont vils, et qui sont au patriotisme ce que le furoncle est au volcan, ces hmirs, hacha ce délicieux personnage qu'est mon ami l'âne, sont instrumentés pour briser tout élan populaire.
Ce sont ces collabos du régime qui posent problème aujourd'hui. Qu'ils sont pathétiques, ces zombies shootés à la patriotine pure, celle qui est distillée dans les latrines, parce qu'elle est faite de déjections, de petites haines, de vils ressentiments. Ces kafias à moitié abrutis, qui se cognent dans les murs de leur chienne de vie, qui cognent, qui éructent et qui bavent, qui vomissent de l'excrément, contre leur propre peuple, pour défendre un régime qui a déjà un pied là où il sera hors de portée, au moment où la débâcle générale emportera les derniers vestiges de la nation.
Pauvres d'eux, ces funambules de la peur qu'ils agitent devant leur propre progéniture, qui ne sont visibles que parce qu'ils doivent tomber de haut, et qui n'oscillent qu'entre l'ignoble et le répugnant. Et qui ne savent même pas qu'ils sont des nervis, armés de pics cruels, dont la mission est de détacher des reliefs entiers, d'un lac qui fut un miroir gelé, mais qui fut un miroir malgré tout, d'une identité qui a résisté à toutes les trahisons, et qui meurt pour avoir subi une richesse qu'elle n'a même pas créé. D'unbe richesse subie, comme on subit un viol.
Une débâcle.
Oui, une débâcle.
Car cette association de malfaiteurs qui vampirise l'Algérie est autrement plus « efficace » que les régimes tunisien, égyptien ou libyen. Parce que ces grands prédateurs algériens, ces démons qui construisent les plus grands minarets du monde, ces pédophiles qui érigent des écoles, ces tortionnaires qui construisent des hôpitaux, ces maquignons parvenus, aristocrates de la déchéance, qui font du baisemain à la reine d'Angleterre, et qui nomment des ministres sur recommandation d'une chanteuse orientale, ces gens là sont des hérons au pays des grenouilles. Aach el wak wak fi bled el djrane. Mais tant va la cruche à l'eau.
Ces gens n'ont été que parce qu'ils ont trouvé un vide où ils se son concrétisés. Mais le le vide a fini par réagir au trop plein. Naturellement. Presque sans le mérite d'un peuple aux abonnés absents. Comme par l'effet d'une providence. Il s'est passé quelque chose. Un déclic. Une étincelle. Un virage dangereux. Et patatra…
Mon dieu, comme ces retournements de l'histoire sont vraie merveille, qui font un geste obscène, mais tellement rassurant, aux érudits qui pontifient, qui pontifient…Et qui rotent leur saoul…
Aujourd'hui, ces mi-requins, mi-crocodiles, qui nagent en eaux troubles, et rament dès qu'ils sont obligés de voler, dans le sens aérien du terme, parce que sinon, ils savent y faire, ils savent en tout cas, que le temps leur est compté. Ils ont vu leurs compères, ceux avec qui ils plaisantaient leurs peuples serviles. Eux qui sont sortis des couches les plus pauvres de ce peuple qu'ils ont violemment renié, en ruant des quatre fers, parce qu'ils ont honte d'être ce qu'ils sont. Tout, mais pas ça ! Ils ont honte d'être, tout simplement. Non, eux sont des andaloussi bel ichara, des familles qui parlent français avec leurs rejetons, ou anglais, depuis peu, et même qui ont une bru qui s'appelle Christine, ou du moins qui habite au 16 eme, avec l'argent du peuple algérien. Eux, le succédané de la vraie vie, qui se décline sous toutes les apparences du kitch le plus fluo qu'on puisse imaginer. Mais patatra ! ZDEF DEF DEF…Mene sma llardh ! Ahbat !
Alors, encore une fois, ils se sont imaginés être des foudres de guerre. Des stratèges, qui ne se feront pas avoir comme les Benali, Moubarak, Kadhafi. Non ! Eux, sont autrement plus intelligents. Ils vont démentir la logique. Eux vont entuber le bon peuple, ce ghachis qu'ils méprisent, et dont ils ne veulent pas être, et pour une fois, le mettre en bouteille, et même l'enterrer définitivement, pour qu'aucun Aladin de passage ne vienne s'y frotter. Pour que la lumière ne soit pas ! Pour qu'elle ne soit plus.
Eux ont décidé de faire disparaître le peuple algérien, d'en faire un tas de fumier sanglant, sur lequel ils érigeraient un confortable poulailler, où ils continueraient de venir becqueter paisiblement, du haut de leurs petits ergots. Emmitouflés dans leurs petits burnous, et qui sautilleront désespérément, pour paraître plus grands.
Ils ont décidé de tuer l'Algérie.
Ils savent qu'ils n'auront pas le choix. S'ils partent et qu'ils laissent un pays debout, celui-ci ne manquera pas de demander à les juger, et à se faire restituer les fortunes qui lui ont été subtilisées, des vies qui lui ont été arrachées. Et leurs complices, leurs compères, qui trônent sur des « démocraties » occidentales, seront là pour se porter à leur secours, et les aider à achever la bête nourricière.
Un seul échappatoire donc. Un scénario catastrophe. Un plan X. Jeter l'Algérie dans l'anarchie, la guerre civile et le chaos, avant de partir. Pour qu'il n'y ait plus une Algérie qui puisse leur demander des comptes. Et pour cela, leurs meilleurs atouts, en plus de leurs copains de là-bas, qu'ils arrosent sans discontinuer, sont les Baltaguias qu'ils forment et qu'ils étoffent, en ce moment même. Et qu'ils lâchent, comme autant de molosses, sur l'ennemi qui veut sauver l'Algérie aimée.
Et dans ce plan là, certaines vedettes de la récupération des révolutions sont déjà passées au casting. Le scénario a été définitivement approuvé. Les techniciens sont déjà à pied d'œuvre. Le clap a déjà retenti. L'intrigue est à son point le plus poignant. Et les figurants, jetables et interchangeables font la seule chose pour laquelle ils sont payés : De la figuration.
D.Benchenouf


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