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Genèse du conflit israélo-palestinien
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 05 - 10 - 2011

Si certains adultes sont blasés par la durée de ce conflit qui n'en finit pas ou qui sont indifférents du genre « qu'ils s'entre-tuent » qu'ils évacuent de leur compréhension du monde, beaucoup de jeunes, autour de moi par exemple, en ignorent la genèse.
Le sionisme
Pour les politiques et penseurs juifs de la fin du 19 ème siècle, il s'agissait de donner une terre aux israélites citoyens des pays de l'Est européen, Russie, Pologne et Allemagne, persécutés par les différents régimes en place et les populations fondamentalement antisémites qui se livrèrent des pogroms. C'est Catherine II de Russie qui mit le feu aux poudres en permettant l'extradition de ses juifs, lesquels émigreront en Angleterre et aux Etats Unis, terres d'immigration. Au Royaume-Uni les syndicats s'élèveront contre cet apport de main d'œuvre qui selon les lois du marché libre du travail, acceptait des rémunérations moins élevées créant ainsi un abaissement général des salaires. C'est une, parmi d'autres raisons, de la politique anglaise qui tendit une oreille bienveillante aux aspirations des premiers sionistes. (Sion étant un colline de Jérusalem)
Depuis déjà longtemps des juifs européens pour des raisons religieuses, prônaient un retour vers l'Israël biblique, un territoire sur les deux rives du Jourdain, qui partait du Sinaï jusqu'à la Syrie et le Liban. C'est aussi pour des raisons politiques évoquées plus haut, que le principal promoteur du Sionisme Herltz a œuvré toute sa vie pour ce projet. Devant le problème que posait cette nouvelle doctrine et la situation de la diaspora (dispersion) juive en Europe de l'Ouest, plusieurs solutions lui seront proposées, dont un Etat autonome en Ouganda par exemple, offre qui fut sérieusement étudiée par les organisations juives, puis rejetée sous la pression des religieux.
Les Britanniques avaient reçu des alliés à la fin de la première guerre mondiale un mandat de la SDN (mère de l'ONU) pour la Palestine, la France dans ce partage obtenait la mainmise sur le Liban. Ces deux pays colonisateurs se partageant ainsi le Proche et le Moyen Orient, tout en étant désireux de s'entendre avec le reste du monde Arabe.
Sous diverses pressions juives, Lord Balfour, Ministre des Affaires Etrangères, adressa en 1917 à Lord Rotshild (à la tête de la plus grande organisation israélite en Angleterre) une lettre dans laquelle il indiquait que l'Angleterre était prête à favoriser l'implantation en Palestine d'un « foyer juif ».[1] Pour les nouveaux colons en terre sainte, c'était l'aboutissement de leurs vœux, à tel point que, peu à peu ils iront bien plus loin que la teneur du texte de la Lettre, allant jusqu'à bâtir une administration propre, prémisse d'un futur Etat en terre d'Islam sous mandat, ce qui fit réagir vivement Londres quelques temps plus tard.
Le rejet
Dès lors le conflit était ouvert entre ces colons européens, de la diaspora méditerranéenne et le monde arabe. Ces nouveaux venus pour la plupart askénases retrouvaient leurs coreligionnaires séfarades qui vivaient en bonne harmonie avec les autochtones palestiniens. Colons en hostilité, également avec « les occupants anglais », car pour les sionistes il s'agissait d'une terre biblique qu'ils entendaient reconquérir en rejetant le mandat et réclamant leur indépendance. Commence alors des émeutes arabes de rejet dès les années 30, puis de chaque côté, une longue liste d'attaques, d'attentats et tueries. Horreurs qui s'amplifièrent dès la création d'Israël.
Analyse
Pour bien appréhender ce problème soulevé par ce conflit, il faut étudier ses origines avec le maximum de neutralité, ce qui est loin d'être facile. Ceci étant posé, par simple sentiment de justice et d'équité, devant une situation qui met en péril par une guerre toujours à craindre dans cette région du monde qui perturberait l'équilibre mondial, il faut rechercher qui est l'agresseur et qui est l'agressé, une question à laquelle beaucoup d'observateurs et intellectuels, y compris juifs, ont répondu.
Parmi les lectures qui m'ont permis de comprendre, il m'a fallu me pencher sur deux sortes d'ouvrages. Les premiers juifs et sionistes, à juste titre parlent des conditions historiques des leurs notamment en Europe de l'Est, de la tentative hitlérienne d'éradication, (il n'y a pas d'autre mot), des juifs européens, des premiers kibboutz, d'inspiration socialiste, de l'hostilité immédiate des autochtones, de l'Exodus, de la création de l'Etat juif d'Israël et de ses combats qui s'ensuivirent.
Les seconds, arabes et palestiniens parleront de la dépossession de leurs terres, leurs maisons dont ils conservent encore les clés et de leurs champs, de la Nakba et des réfugiés qui s'entassent toujours dans des camps où ils estiment que leur condition de vie est considérée comme l'une des pires des populations déplacées. Ils dénoncent également les résolutions de l'ONU non respectées par Israël et des excès meurtriers militaires. Ils dénoncent également les conditions dans lesquelles une communauté religieuse n'ayant aucune culture et langue commune, sans autre lien que le judaïsme, s'est installée en terre d'Islam. Ils rappellent les tueries et massacres perpétrés par les forces juives avant d'être israéliennes et même les actes de terrorismes des milices juives contre l'Angleterre pour enraciner un pays qu'ils vont quelques temps plus tard, auto-proclamer.
Ce texte est forcément polémique, mes lectures ne sont pas sans parti-pris, mais toutes les références en ma possession aboutissent à ceci : le sionisme fut une erreur historique qui a coûté et coûtent trop de morts dans les deux camps (Je ne fais pas ici de décomptes morbides et le ratio des victimes des deux parties) qui plonge ses concitoyens dans un état réactif de défense perpétuelle qui se manifeste par une colonisation inévitable et continuelle, mais illégale de territoires dévolus à l'Autorité palestinienne. Sans oublier le sort des réfugiés au Liban ou ailleurs où ils sont souvent traités comme des parias, sinon exterminés comme à Beyrouth et en Jordanie. Alors que Netanyahou réclame des négociations bilatérales avant et après le dépôt d'admission à l'ONU dans ses rangs de la Palestine, ne trouve mieux à faire que de refuser un simple gel des implantions, la première doléance minimale de M.Abbas. La preuve manifeste qu'outre l'outrecuidance de son premier ministre, l'Etat hébreu est prisonnier de son sionisme.
Solution ?
A mon avis, il faudrait réparer cette erreur un jour ou l'autre et bâtir une entité commune, un Etat binational. Un postulat que ne peut pas accepter, comme nous venons de le voir, Tel Aviv, ne serait-ce que le par le différentiel des taux de natalités entre les deux peuples, une donnée que n'avaient pas pris en compte les sionistes historiques.
Pour survivre selon le précepte sioniste que l'on pourrait qualifier d'ethnique, il faut donc pour Israël entériner cette erreur et la pérenniser au détriment des Palestiniens. Lesquels vont, il faut le constater, jusqu'à demander à la communauté internationale la reconnaissance formelle d'un Etat dans les frontières sont sans communes mesures avec celles du mandat, ni même celles offertes par l'ONU en 1947. Ce qui était déjà pour certains arabes une capitulation, lesquels font remarquer aujourd'hui qu'ici la force prime sur le droit.
« Un peuple libre qui en opprime un autre ne peut pas être libre ». Karl Marx.
[1] Devant la critique internationale, les sionistes ergoteront sur la traduction d'un mot de la Lettre Balfour arguant que c'était non pas un « foyer » dont il était question mais d'un « futur Etat » Texte original « establishment favorably in Palestine of a Jewish National home”
Article paru sur Agoravox


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