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Nos gouvernants, leurs secrets et le culte du silence
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 22 - 05 - 2012


Djamal Bara
Le 11 avril dernier,le premier président de l'Algérie indépendante Ahmed Ben Bella avait quitté ce monde en emportant avec lui tous ses secrets, les non dits de certains évenements survenus durant son parcours politique. Personne ne saura s'il avait rencontré Houari Boumediene après le coup d'état du 19 juin 1965. Pourtant la question mérite d'être posée. Boumediène l'a t-il recontacté? Lui a-t-il envoyé un messager pour le convaincre d'abdiquer et se soumettre au nouveau maître de l'Algérie?
Mis à part quelques interviews par ci par là, Ben Bella ne se penchera jamais sur l'écriture de ses mémoires. Pourtant, l'homme a distillé quelques secrets qui seront rarement commentés. Exemple: sa rencontre avec le général De Gaulle en avril 1944, jour où il avait été décoré de la médaille militaire pour « faits de guerre exceptionnels » selon lui. Il avouera d'ailleurs dans une interview publié par le journal le Monde le 26 octobre 1995 qu'il avait porté l'uniforme des tirailleurs marocains, dans le 5ème régiment(RTM) plus précisemment. A la simple lecture des qualificatifs réservés à De Gaulle, on s'apercevra aisement que Ben Bella était « fasciné » par le géneral français. On apprendra également que Ben Bella avait tenté d'arranger les choses entre le maréchal Tito et De Gaulle qui avait un penchant pour Mihailovic adversaire de Tito. Cette interview nous surprendra par ailleurs par une information de taille balancée par Ben Bella: » Du fond de ma prison, j'ai appris que De Gaulle était intervenu auprès de Boumediene, par la voix de Jean de Broglie, alors secrétaire d'état, pour que j'aie la vie sauve ».
Dans le monde diplomatique daté d'octobre 1997, l'ancien président révélera que Che Guevara l'avait alerté sur le coup d'état que lui préparait Boumediene. Toutefois, Ben Bella ne soufflera mot sur les luttes intestines animées par les différents clans du pouvoir politique dès fin 1962 et début 1963.
Rares sont ceux qui avaient commenté la mutinerie déclenchée à Constantine le 22 juin 1963 par les jeunes militaires qui avaient pris d'assaut la ville du rocher. Chadli Bendjedid et Mohamed Atailia alors capitaines en grade, furent les premières victimes des mutins qui voulaient la descente sur les lieux du ministre de la défense Houari Boumediène. De cet évenement Hashasse Zeroug ancien mutin aujourd'hui résident à Strasbourg avait expliqué que le colonel Chabou avait tenté d'apaiser le climat tendu. » Boumediene nous a radié de l'armée, on nous a privé de notre pension et nos noms ont été inscrits sur la liste rouge détenue par Boumediene lui même, pourtant on n'avait fait que réclamer une permission promise », avait raconté cet ancien commando de l'armée de l'intérieur, moudjahid dont la mission durant la révolution était d'escorter l'acheminement des armes qui étaient envoyées de Tunisie.
Ben Bella n'est pas le seul homme politique décedé en emportant avec lui tout son héritage mémoriel. Le 30 janvier de l'année en cours, Abdelhamid Mehri avait rendu l'âme à l'hopital de Ain Naadja. Celui qui avait présidé aux commandes du FLN de 1988 jusqu'à 1996 était tombé en disgrace avec Boumediene.
Ambassadeur d'Algérie en France de 1984 à 1988, Mehri en connait un peu voire beaucoup sur les dossiers des biens de l'Algérie en France,notamment les biens immobiliers affectés à l'AAE (Amicale des Algériens en Europe).Considéré comme un véritable patrimoine ambulant , Mehri a vécu ses dernières années dans l'indifférence presque totale.
Deux ans avant sa mort presque jour pour jour, soit le 28 janvier 2010, le « Cardinal » de Frenda s'était éteint à l'age de 72 ans. Larbi Belkheir surnommé le faiseur de présidents, homme de réseaux d'influence, n'avait rarement abordé les accusations qui lui étaient destinées, notamment celle qui concernait l'assassinat du président Boudiaf le 29 juin 1992 à Annaba. Ahmed Lakhdar Bensaid, ancien secretaire géneral de la coordination nationale des enfants de Chouhadas l'avait clairement accusé dans les colonnes du Matin (édition du 31 octobre 2001). » Nous pensons qu'il fait partie des personnes qui l'ont assassiné » avait fait savoir Bensaid après avoir estimé que Belkheir était derrière les évenements d'octobre 1988, tout comme derrière l'éviction de Chadli Bendjedid.
Sur ce personnage, les affaires qui lui ont été collées à tort ou à raison demeurent à ce jour non élucidées. L'ex premier ministre Abdelhamid Brahimi avaient accusé ouvertement Belkheir et Chadli d'avoir financé la campagne electorale de Chirac de 1995 ? La chaine cryptée Canal plus avait réservé à l'affaire Daewoo un documentaire exclusif basé sur les révelations accordées par l'ex premier ministre sous Chadli , Abdelhamid Brahimi surnommé Abdelhamid la science.
Il est à rappeler que le directeur géneral de la société Daewo Algérie a été assassiné le 12 octobre 1994 à Bordj El Kifane, 7 mois avant l'élection de Jacques Chirac au poste de président de la république française. Mais Belkheir est aussi le « parrain » qui a réussi à surmonter toutes les épreuves et turbulences traversées par le régime algérien.
Homme de l'ombre, il avait le don de maitriser toute action et tout résistant à ses plans diaboliques. On lui imputerait également le soutien à la société canadiènne SNC Lavalin qui a pu béneficier sous l'ère Chadli Bendjedid du projet faramineux Maqam Echahid, Houbel comme aiment à le surnommer les algérois. Connue pour ses affaires de corruption signalées à travers les marchés qu'elle a pu obtenir à l'étranger, la société d'ingenering Quebecoise a été épinglée par la Banque Mondiale qui avait suspendu en septembre 2011 le financement de la construction d'un pont au Bangladesh, projet entaché de corruption et autres commissions promises à un influent ministre du pays en question.
C'est sous l'ère Bouteflika que la firme SNC Lavalin a réussi à rafler le plus grand nombre de marchés en Algérie ( un palais de la culture, batiments d'entretien d'Air Algérie, autoroute Est-Ouest, hotel El-Mithak,centrale thermique Hadjret Ennouss, barrage de Taksebt etc…..). SNC Lavalin a-telle eu un coup de pouce du « cardinal » pour s'accaparer de tels marchés juteux et hautement facturés?
Les hommes politiques, les influents surtout partent les uns après les autres sans que la jeunesse algériènne, notamment celle née après 1990, n'aie eu connaissance du tracé politique de son pays, de ses hommes qu'ils soient véreux ou intègres. Tout est flou pour la plupart des jeunes déconnectés de la réalité de leur histoire récente. Il est même utile de se demander si les gouvernants de ce pays n'avaient pas adhéré au pacte du silence.
Il a fallu plus de 50 ans pour que les algériens apprennent que les dépouilles des martyrs Amirouche et Si El Haoues tombés au champ d'honneur le 28 mars 1959 à Djebel Thameur (à 160 km de Msila) étaient entreposées en secret dans la caserne d'Ali Khodja sur les hauteurs d'Alger.
En mai 2010, Ali Kafi,colonel de la wilaya 2 et ex président du HCE ira jusqu'à qualifier devant les journalistes de plusieurs quotidiens la sequestration des ossements des colonels Amirouche et Si El-Haoues de « crime impardonnable contre les chouhadas » et sommera le colonel Bencherif de s'expliquer sur cette affaire. Lors de cette rencontre avec la presse, Ali Kafi révelera que Boumediene était un personnage « completement effacé, il était inconnu et completement à la marge….Je ne partage rien avec lui, bien au contraire, nous n'avons jamais été d'accord. Il a réuni autour de lui la clique de la France (allusion faite aux déserteurs de l'armée française) ».
Ni le géneral Mohamed Lamari , ex homme fort de l'armée sous la présidence Zéroual, ni Smain Lamari ancien patron de la sécurité intérieure ,respectivement décedés en février 2012 et en aout 2007 ne laisseront derrière eux le récit des évenements tragiques qu'a vécu l'Algérie durant la decennie noire. Aucun des personnages clé du système Algérie n'a osé briser le pacte du silence et livrer au peuple ses mémoires de vérité.
Personne des personnages encore vivants n'osera raconter à la jeunesse algerienne comment un ex ministre sous Boumediene est allé se cacher une quinzaine de jours dans la villa Montfield propriété de feu Messaoud Zeggar.
Ce ministre influent s'était attiré la foudre de Boumediene et n'avait trouvé de solution que d'aller se réfugier chez l'ami de l'ex président, Zeggar en l'occurence. Ce dernier interviendra d'ailleurs pour calmer les nerfs de son ami Boumediene qui lui vouait respect et obéissance.
Sur d'autres responsables du FLN de l'époque post indépendance, bon nombre d'affaires circuleront dans les milieux avisés à Alger.
Comme le cas des deux enfants d'une ex personnalité connue dans les années 1970, inscrits dans une école primaire aux USA. Aussi troublantes qu'énigmatiques certaines histoires laissent de marbre.
Le culte du secret, du silence bien ancré dans les esprits des gouvernants qui se sont succédés aux postes importants poussent à des interrogations légitimes: pourquoi le peuple n'a-til pas le droit de savoir? Combien sont ceux qui parmi nos concitoyens qui en savent un peu plus sur la situation matrimoniale de leur président actuel?
Secret d'état vous répondra-ton. Drôle et burlesque à la fois cette réponse.
Djamel Bara
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