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Qui va empêcher le sacre de l'« empereur » Bouteflika ?
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 05 - 03 - 2014

L'Algérie s'apprête à vivre son énième coup de force. Pour la stabilité du régime, et au grand dam de l'Algérie qui attend un changement salvateur, les décideurs vont nous imposer, comme à l'accoutumée, leur candidat. Apparemment, les querelles internes sont un souvenir ancien. En tout cas, en allant lui-même déposer son dossier au siège du conseil constitutionnel, un appendice d'El Mouradia, le chef de l'Etat sortant accomplit sans doute son dernier exercice avant de prêter serment.
Et pourtant, il y a quelques jours, avant l'annonce par procuration de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika, la scène politique algérienne a connu une effervescence. Or, à chaque fois que les Algériens essayent de débattre, le régime intervient brusquement pour siffler la fin de la récréation. En effet, s'il y avait un deuxième tour, par exemple, opposant Mouloud Hamrouche à Ali Benflis, cela ne serait pas inintéressant. Par ailleurs, bien que la sortie médiatique de Mouloud Hamrouche soit destinée davantage au commandement militaire qu'aux Algériens, le contenu de ses deux messages peut-être considéré comme une esquisse exhaustive à la crise politique algérienne.
Or, comme par magie, à peine une semaine après la première déclaration de Mouloud Hamrouche, « le premier ministre », Abdelmalek Sellal, met fin à toutes les supputations en annonçant la candidature d'Abdelaziz Bouetflika. Dans la foulée, l'ancien chef de file des réformateurs des années 1990 renonce à une éventuelle candidature. Car, l'élection présidentielle en Algérie n'a jamais été une rencontre entre un candidat et le peuple. « J'appelle au boycott parce que les élections ne constituent pas dans notre pays un mécanisme pour choisir », déclare-t-il, le 27 février 2014.
En fait, depuis 1962, pour le régime algérien, dont A. Bouteflika est l'un des éléments clés de l'équipe usurpatrice, les élections sont formelles. Mais, puisque ses partisans évoquent souvent les principes démocratiques, peuvent-ils répondre à cette question : Est-ce qu'un candidat presque mourant a des chances de remporter des élections aux USA (Saidani a fait le parallèle avec Roosevelt) ou en Allemagne (référence de Sellal à Angela Merkel) ? Non seulement les décideurs enfreignent la constitution, mais ils défient les lois biologiques en misant sur un infirme pour sortir l'Algérie de son marasme. En tout cas, les images de l'ENTV du 3 mars 2014 montrant A. Bouteflika affaibli -il faut être aveugle pour ne pas constater la dégradation de son état de santé -sont une preuve irréfutable d'une machination contre l'Algérie.
Cela dit, face à une société démissionnaire, il n'est pas étonnant à ce que le salut de l'Algérie, d'après Mouloud Hamrouche, ne puisse venir que d'un coup d'Etat. Un coup d'Etat qui n'en dit pas son nom, bien entendu. « Nous avons plusieurs exemples où l'intervention de l'armée a permis en fin de compte à mettre un système démocratique plus au moins réussi même si cela demande beaucoup de temps en effet », estime Mouloud Hamrouche.
Or, dans les pays où l'armée a encouragé le processus démocratique, à l'instar de l'Espagne ou du Portugal, les sociétés étaient déjà en mouvement. En Algérie, avant l'avènement des réseaux sociaux, les voix contestataires -bien qu'elles soient nombreuses -étaient étouffées. Force est de reconnaître, tout compte fait, que leur détermination n'a pas suffi à enclencher la dynamique citoyenne. Désormais, la contestation que l'on voit dans la rue se contente d'empêcher le chef de l'Etat de se représenter. Est-ce cela la dynamique susceptible de réaliser le changement ? C'est pour cela, à mon humble avis, que la vision de Hamrouche, consistant à lier l'espoir démocratique en Algérie à l'intervention de l'armée, est une chimère.
En revanche, si les Algériens veulent que leur pays s'épanouisse, il faudra qu'ils retroussent les manches. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. De la Tunisie à l'Ukraine, les tyrannies ne résistent pas à la pression populaire. Cela dit, la chute du régime ne doit pas constituer une fin en soi. En effet, la société civile ne doit en aucun cas relâcher la pression jusqu'à ce que les institutions soient mises en place. A partir de ce moment-là, on ne vivra plus jamais des épisodes comme celui qu'on vit en ce moment. Premier mandat ou quatrième mandat, son titulaire ne sera qu'un simple exécutant de la volonté populaire.
Pour conclure, il va de soi que le passage en force du chef de l'Etat, en vue de briguer un quatrième mandat, n'est pas de bonne augure pour l'avenir du pays. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le pays qui a sacrifié ses meilleurs enfants pour sa libération mérite mieux. Or, jusque-là, le régime a fait de ce pays sa propriété privée. En s'appuyant sur les forces de sécurité, tous les Algériens qui dénoncent leur domination sont soumis à de multiples pressions, en l'occurrence policière et judiciaire. Et tout ça pour satisfaire l'Ego d'un homme voulant mourir sur le trône.


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