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Le "Yetnahaw Gaa" doit également toucher les directions partisanes
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 26 - 08 - 2019

De vrais partis politiques naîtront en Algérie lorsqu'une rupture épistémologique sera faite avec les directions partisans actuelles dont on peut dire qu'elles sont, dans leur écrasante majorité, compromises jusqu'à la moelle par leurs relations avec les différents clans, réseaux et "açabiyates" du pouvoir.
La plus faible de ces compromissions est le soutien aux politiques imposées par le pouvoir depuis l'instauration du multipartisme. Il y a également le phénomène du mélange de l'argent avec le parcours de ces dirigeants dont beaucoup sont entrés dans la capitale à travers ses "salons" et qui, en des temps records, se retrouvent à vivre dans une richesse ostentatoire.
Ces directions qui ont trahi leurs bases et leurs militants ont soutenu des politiques catastrophiques. A telle enseigne que le chef d'état-major de l'armée s'est retrouvé contraint de parler de l'existence d'une 3issaba (une bande) qui dirigeait les palais d'el Mouradia et du Dr Saadane et de nombreux ministères et institutions.
Une bipolarisation qui sert le régime
Depuis la reconnaissance du multipartisme à la fin des années 80 du siècle dernier, la gestion administrative et sécuritaire des directions partisans a permis d'imposer une bipolarisation entre ce qu'on appelle islamistes et laïcs.
A travers cette tension entretenue, le pouvoir réel se présente comme un protecteur de la nation de la folie des islamistes et des laïcs. Les directions partisanes des deux courants ont joué un rôle essentiel dans la division des Algériennes et Algériennes. Elles ont oeuvrer à entraver tout compromis historique et politique au sein de la société.
Cette sur-idéologisation a servi le pouvoir et les directions partisanes. De nombreuses boutiques politiques y ont trouvé leur intérêt à travers la politique des quotas électoraux alors que les Algériens boycottent largement les urnes depuis l'interruption du processus démocratique en janvier 1992.
Depuis le déclenchement de la révolution du 22 février, au lieu d'ouvrir un débat interne et de faire une autocritique au sujet de leurs politiques et de leurs positions catastrophiques, beaucoup de ces directions partisanes, chacune de son côté, pleurnichent en se présentant comme des victimes et non pas des parties prenantes de ce qui s'est passé.
Abderrezak Mokri, à titre d'exemple, a déclaré hier sans pudeur, que son mouvement subit une campagne de dénigrement car ses adversaires laïcs, selon son propos, connaissent son poids électoral. Pourtant, il n'ignore pas, lui plus que quiconque, que la force électorale n'existe plus depuis l'arrêt du processus démocratique. Depuis 1995, la participation électorale ne dépasse pas les 15% des électeurs. Parler dans ces conditions de "force électorale", relève de la mauvaise foi. Mokri aurait mieux fait de demander pardon à ses militants et aux Algériens pour leur position dans les années 90, quand leur cheikh a justifié l'arrêt du processus démocratique en 1992 en assurant que l'armée "est sortie pour protéger la démocratie de ses ennemis". Mokri aurait mieux fait de demander pardon pour le soutien apporté à Bouteflika en 1999 et 2004 dans des élections truquées et l'approbation par ses députés de la suppression de la limitation des mandats (2008) et leur soutien à un troisième mandat. Sans compter la participation dans les gouvernements de Bouteflika avec des ministres dont beaucoup se sont vautrés dans la corruption.
N'aurait-il pas mieux valu que Mokri s'excuse auprès de ses militants et des Algériens pour les négociations menées avec Saïd Bouteflika pour prolonger le mandat de son frère. Lui qui, après l'échec de la démarche, s'est adressé aux Algériens sur le mode de tant pis vous: "vous n'avez pas accepté la prolongation, mabrouk pour vous le cinquième mandat!".
Au lieu de cela, il fait une sortie pour affirmer que les laïcs veulent s'accaparer du Hirak alors que tout le monde sait que ces "laïcs" ont été ses voisins et les voisins des dirigeants de son mouvement au Club des pins et qu'ils étaient dans le même camp avec Nezzar, Touati, Toufik, Belkheir et Smail Lamari et ils ont appuyé toutes les politiques qui ont donné 200.000 morts, 12000 disparus et un traumatisme qui a touché toute la société.
Des partis qui font partie du problème
Quelques semaines auparavant, les appareils partisans qui font commerce de modernité ont créé un ghetto qu'ils ont surnommé "l'alternative démocratique" porteur de beaucoup de rhétorique et d'alignement idéologique qui nous ramène vers les dédales des années 90. L'un de ces dirigeants n'a pas hésité à dire qu'il ne regrette pas d'avoir applaudi à ce qui s'est passé en 1992…
Tous les appareils politiques, sans exception, parmi ceux qui ont soutenu Bouteflika ou se sont opposées à lui, font partie du problème qui nous vivons. Ces appareils donnent des signes clairs qu'ils ne connaissent pas la société et qu'ils ne comprennent pas ce qui se passe dans la rue depuis près de 7 mois.
Cela montre que la révolution populaire doit pénétrer les appareils partisans à travers une rébellion générale menée par la génération de jeunes éclairés. Il s'agit d'aller vers un changement général de toutes les directions partisanes liées aux clans et aux réseaux du régime qui réagissent aujourd'hui dans les salons du pouvoir et en dehors.
Ces jeunes générations pourraient l'appeler projet "Yetnahaw Gaa", car ces directions sont un obstacle à la construction d'un consensus historique entre les Algériens. Il n'est pas possible de construire une Algérie nouvelle avec des directions qui vivent dans une richesse indécente et qui sont toutes impliquées dans la prolongation d'un système qui a failli casser l'Etat, la nation et le tissu social.
La révolution va générer une nouvelle élite politique avec de nouveaux dirigeants et de nouvelles idées qui feront la rupture avec des directions partisanes abreuvées à la rente du Sultan et des labos obscurs du régime et qui sont devenues un véritable obstacle à la construction politique de l'Etat de droit.


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