Mise entre parenthèses pour un temps, la crise au sein du mouvement Nahda reprend avec le même procédé adopté par les belligérants qui recourent, encore une fois, à une guerre par communiqués. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un bras de fer qui, selon les deux camps, ne pourrait trouver son issue que dans le cadre du conseil consultatif national du mouvement qui accuse un retard dans la convocation de sa session ordinaire prévue en janvier dernier. Ce à quoi le secrétaire général du parti affirme s'atteler. «Nous attendons que l'on termine avec les procédures pour la tenue d'une session extraordinaire du conseil consultatif national du mouvement», soutenait, hier, Mohamed Dhouibi. Une session qui se tiendra dans les prochaines semaines pour les besoins de laquelle une collecte des signatures du tiers des membres de cette instance souveraine entre deux congrès du mouvement est menée pour la remettre à son président. Sauf que la démarche ne semble pas avoir l'assentiment de ce dernier qui, dans une lettre rendue publique lundi, dit récuser le recours à un huissier de justice pour la lui remettre pour la simple raison qu'elle ne figure dans aucune disposition des statuts et du règlement intérieur du parti. Une session du conseil consultatif national du parti qui constitue un enjeu de taille pour les deux camps car devant décider de la date du prochain congrès du mouvement avec, donc, la mise sur pied de la commission nationale de préparation de ce rendez-vous organique de première importance. Car la mandature de l'actuelle équipe s'achève en novembre prochain, le dernier congrès, le 5e de rang, s'est tenu en novembre 2013. «Je ne tiens pas à m'éterniser à la tête du mouvement et je m'en tiendrai aux résolutions du conseil consultatif du parti», affirme Dhouibi, comme pour démentir les accusations de ses détracteurs qui le soupçonnent de velléités justement de se maintenir à la tête du mouvement. Mais pour autant, notre interlocuteur se dit «soucieux de l'application stricte des statuts et règlement intérieur du mouvement et, partant, de la légitimité des instances du parti», mettant la grogne de ses détracteurs sur le compte d'«intérêts purement personnels». Ceci même si le secrétaire général du mouvement reconnaît la «profondeur de la crise couvant au sein du mouvement, ce qui a déteint considérablement sur ses résultats aux dernières élections législatives et locales et son absence sur la scène médiatique», comme le lui lance à la figure Mohamed El-Hadi Othmania, le président du conseil consultatif national du parti. Ce dernier reproche également à Dhouibi d'avoir volontairement ébruité sa récente lettre interne à l'intention des membres du conseil consultatif, considérant le recours à la collecte de signatures des membres du conseil consultatif en recourant à un huissier de justice pour la lui remettre de «précédent grave dans les annales du mouvement». M. K.