Lors de sa dernière session, le conseil consultatif a brandi une sérieuse menace à l'endroit des détracteurs de la direction politique du mouvement, issue du 4e congrès. Lors de sa dernière session, le conseil consultatif a brandi une sérieuse menace à l'endroit des détracteurs de la direction politique du mouvement, issue du 4e congrès. La première réunion ordinaire du conseil consultatif du MSP pour l'année en cours, dont les travaux qui s'étaleront sur trois jours seront entamés à partir d'aujourd'hui à Zeralda, risque fort bien d'être cruciale pour ne pas dire historique. La plus haute instance entre deux congrès de ce mouvement islamiste, en proie depuis de longs mois à une sérieuse dissidence qui le déchire en deux camps antagonistes, est, en effet, tenu de trancher dans ce conflit qui a largement dépassé le cadre organique interne. C'est que lors de sa dernière session, tenue vers la fin du mois de novembre, le conseil consultatif a brandi une sérieuse menace à l'endroit des détracteurs de la direction politique du mouvement issue du 4éme congrès. Lors de cette session un délai supplémentaire, qui expire donc aujourd'hui, a été donné aux dissidents pour revenir à de meilleurs sentiments et réintégrer, partant, les structures du mouvement et notamment la plus haute instance qu'ils boycottent depuis la fin de travaux du congrès qui a reconduit Aboudjerra Soltani à la tête du MSP. Mais depuis, toutes les tentatives de réconciliation n'ont pas abouti et le groupe Menasra, dont tout porte à croire qu'il ne va pas prendre part aux travaux de cette session, campe toujours sur sa position d'opposition à la direction du parti. Tous les ténors de ce groupe de dissidents, qui, au plus fort de la crise, a même créé un groupe parlementaire parallèle à l'APN dénommé « la koutla du changement », jettent toujours la balle au camp de la direction du mouvement qui assume seule la responsabilité de l'échec de la réconciliation et ce, malgré les innombrables efforts déployés par la commission des sages, conduite par un membre fondateur, en l'occurrence, le sénateur Abdelahamid Medaoud. Le bruit a alors courru que Abdelmadjid Menasra pourrait présenter sa candidature à la prochaine élection présidentielle, ce qui accréditait davantage la thèse de l'impossibilité pour les deux camps de trouver un terrain d'entente. Aboudjerra Soltani et ses partisans invoquent l'argument massue de la légitimité des institutions élues lors du congrès pour battre en brèche les positions de Menasra et de ses alliés. Ces derniers qui vouaient aux gémonies le président du mouvement et contestaient sa légitimité voulaient, pour rappel, remettre en cause l'ensemble de l'opération de restructuration du parti, qui est intervenue au lendemain des assises du congrès et qu'ils ont décidés de boycotter. Mais la direction, qui a un tant soit peu lâché du lest sur ce point en acceptant de constituer une commission pour étudier les recours fondés s'il y'en a, a rejeté catégoriquement cette revendication. Le président du mouvement n'a cessé de déclarer qu'il n' y a aucune crise au MSP en invitant constamment les dissidents à venir exposer leurs points de vue au sein du conseil consultatif et éviter de recourir aux medias. Mais que fera donc le conseil consultatif ? Selon Mohamed Djemaa, membre du bureau national chargé de la comunication et de l'information, deux possibilités s'offrent aux membres de cette instance. La première, nous a-t-il indiqué hier, pourrait être la prolongation du délai pour résoudre la crise et permettre ainsi aux différentes initiatives de réconciliation de tenter encore de rapprocher les deux camps alors que la deuxième pourrait être d'ordre disciplinaire. En effet, les membres du conseil pourraient décider de sanctionner, par le biais du conseil de discipline, les dissidents qui sont allés loin dans leur opposition. Sur ce plan, deux députés Zineddine Benmedkhen et Abdelaziz Mansour, le premier de Tébessa et le deuxième de Boumerdes, qui sont les principaux animateurs du groupe parlementaire parallèle et dont les activités au MSP ont été déjà gelées, sont les plus exposés aux sanctions qui pourraient intervenir. C'est donc l'heure de vérité au MSP et le conseil consultatif est tenu de trancher dans un conflit qui n'a que trop duré. Le conseil va-t-il donc franchir le rubicon ? L'hypothèse est semble-t-il sérieusement envisagée. « Le problème va être réglé car on est dans les limites » a soutenu notre interlocuteur comme pour signifier que la tendance est à la mise en œuvre de mesures coercitives. A. S. La première réunion ordinaire du conseil consultatif du MSP pour l'année en cours, dont les travaux qui s'étaleront sur trois jours seront entamés à partir d'aujourd'hui à Zeralda, risque fort bien d'être cruciale pour ne pas dire historique. La plus haute instance entre deux congrès de ce mouvement islamiste, en proie depuis de longs mois à une sérieuse dissidence qui le déchire en deux camps antagonistes, est, en effet, tenu de trancher dans ce conflit qui a largement dépassé le cadre organique interne. C'est que lors de sa dernière session, tenue vers la fin du mois de novembre, le conseil consultatif a brandi une sérieuse menace à l'endroit des détracteurs de la direction politique du mouvement issue du 4éme congrès. Lors de cette session un délai supplémentaire, qui expire donc aujourd'hui, a été donné aux dissidents pour revenir à de meilleurs sentiments et réintégrer, partant, les structures du mouvement et notamment la plus haute instance qu'ils boycottent depuis la fin de travaux du congrès qui a reconduit Aboudjerra Soltani à la tête du MSP. Mais depuis, toutes les tentatives de réconciliation n'ont pas abouti et le groupe Menasra, dont tout porte à croire qu'il ne va pas prendre part aux travaux de cette session, campe toujours sur sa position d'opposition à la direction du parti. Tous les ténors de ce groupe de dissidents, qui, au plus fort de la crise, a même créé un groupe parlementaire parallèle à l'APN dénommé « la koutla du changement », jettent toujours la balle au camp de la direction du mouvement qui assume seule la responsabilité de l'échec de la réconciliation et ce, malgré les innombrables efforts déployés par la commission des sages, conduite par un membre fondateur, en l'occurrence, le sénateur Abdelahamid Medaoud. Le bruit a alors courru que Abdelmadjid Menasra pourrait présenter sa candidature à la prochaine élection présidentielle, ce qui accréditait davantage la thèse de l'impossibilité pour les deux camps de trouver un terrain d'entente. Aboudjerra Soltani et ses partisans invoquent l'argument massue de la légitimité des institutions élues lors du congrès pour battre en brèche les positions de Menasra et de ses alliés. Ces derniers qui vouaient aux gémonies le président du mouvement et contestaient sa légitimité voulaient, pour rappel, remettre en cause l'ensemble de l'opération de restructuration du parti, qui est intervenue au lendemain des assises du congrès et qu'ils ont décidés de boycotter. Mais la direction, qui a un tant soit peu lâché du lest sur ce point en acceptant de constituer une commission pour étudier les recours fondés s'il y'en a, a rejeté catégoriquement cette revendication. Le président du mouvement n'a cessé de déclarer qu'il n' y a aucune crise au MSP en invitant constamment les dissidents à venir exposer leurs points de vue au sein du conseil consultatif et éviter de recourir aux medias. Mais que fera donc le conseil consultatif ? Selon Mohamed Djemaa, membre du bureau national chargé de la comunication et de l'information, deux possibilités s'offrent aux membres de cette instance. La première, nous a-t-il indiqué hier, pourrait être la prolongation du délai pour résoudre la crise et permettre ainsi aux différentes initiatives de réconciliation de tenter encore de rapprocher les deux camps alors que la deuxième pourrait être d'ordre disciplinaire. En effet, les membres du conseil pourraient décider de sanctionner, par le biais du conseil de discipline, les dissidents qui sont allés loin dans leur opposition. Sur ce plan, deux députés Zineddine Benmedkhen et Abdelaziz Mansour, le premier de Tébessa et le deuxième de Boumerdes, qui sont les principaux animateurs du groupe parlementaire parallèle et dont les activités au MSP ont été déjà gelées, sont les plus exposés aux sanctions qui pourraient intervenir. C'est donc l'heure de vérité au MSP et le conseil consultatif est tenu de trancher dans un conflit qui n'a que trop duré. Le conseil va-t-il donc franchir le rubicon ? L'hypothèse est semble-t-il sérieusement envisagée. « Le problème va être réglé car on est dans les limites » a soutenu notre interlocuteur comme pour signifier que la tendance est à la mise en œuvre de mesures coercitives. A. S.