Le MC Oued Tlélat (Oran) de handball est confronté à une grave crise financière qui risque de le pousser tout simplement à déclarer forfait pour la saison prochaine, a-t-on appris de ses dirigeants qui s'empressent à tirer la sonnette d'alarme. Déjà, le club évoluant en Nationale 1 avait évité ce sort au cours de la défunte saison qu'il a terminée à la quatrième place, derrière la JS Saoura (promue en Excellence), le RC Arbaâ et le Nadit Alger, une place qualifiée par les responsables de «très honorable»au vu des innombrables problèmes rencontrés par l'équipe en cours de chemin. Selon la même source, «n'était-ce le sens de compréhension des joueurs, ces derniers n'auraient pas accepté d'aller au bout de la compétition, eux qui n'ont pas perçu leurs salaires durant toute la saison». Les longs déplacements effectués par l'équipe à raison généralement de deux fois par mois, ont accru davantage les soucis de la direction qui trouve à chaque fois du mal à réunir l'argent nécessaire pour la prise en charge de ses joueurs en la matière. «Je peux certifier que sans l'apport personnel de certains amoureux du club et de la discipline au niveau de la daïra de Oued Tlélat, on aurait déclaré forfait pour la majorité de nos déplacements, ce qui allait nous coûter évidemment très cher», a indiqué Chemloul Belkheir, membre du bureau directeur du MCOT. Après la relégation du MC Oran en Nationale 1, la capitale de l'Ouest du pays sera ainsi représentée par deux formations dans ce palier. L'implication des industriels attendue Seulement, les gars de Oued Tlélat ne sont pas pour autant sûrs d'être de la partie. «Le spectre du forfait plane toujours sur le club. On ne peut pas encore exiger des joueurs d'honorer les couleurs de l'équipe sans qu'ils ne soient payés pour la deuxième saison de suite. Déjà, nombreux parmi eux se préparent à changer d'air», a prévenu le même dirigeant. Le MCOT n'est pas seulement l'équipe première, mais ce club excelle aussi dans la formation des jeunes talents. La saison passée par exemple, l'équipe des moins de 19 ans a participé au tournoi final du championnat national à Alger, tandis que celle des moins de 21 ans a pris part au challenge national de la catégorie à Oran. Deux qualifications qui traduisent le travail de fond réalisé dans les catégories jeunes et qui aurait donné encore de meilleurs résultats si les moyens financiers avaient suivi, selon les observateurs. D'ailleurs, la formation des moins de 19 ans était bien partie pour décrocher le titre national, mais elle s'est retrouvée dans le flou avant quelques jours du tournoi final. Et pour cause, les dirigeants ont dû faire des pieds et des mains pour parvenir à assurer les frais de déplacement et d'hébergement des leurs. Cette situation s'est répercutée sur le moral et la préparation des joueurs, qui n'ont pas eu la force pour donner le meilleur d'eux-mêmes, regrette-t-on encore. Pourtant, Oued Tlélat, qui est un pôle économique par excellence dans la wilaya d'Oran vu qu'elle abrite deux importantes zones industrielles, n'aurait pas dû connaître de tels problèmes si les entreprises économiques implantées avaient joué leur rôle. Les autorités locales sont également interpellées pour aider à solutionner les problèmes financiers du club, d'autant que jusque-là, leur apport est «très insuffisant», déplore encore la direction du MCOT, affirmant que le club est plus que jamais à la croisée des chemins.
