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Des stratégies d'adaptation et le retour à la confiance
Face aux turbulences mondiales, les défis de l'Algérie 2025/2030
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 08 - 2025

Il faut le reconnaitre, la transition d'une économie administrée, bureaucratisée à l'extrême depuis plusieurs décennies, à une économie de marché, liée à un Etat de droit ne se règle pas du jour au lendemain ; beaucoup de réalisations depuis l'indépendance politique, ou vivez nos familles, et combien avons-nous eu d'étudiant en 1962), mais des stratégies d'adaptation sont rendues nécessaires, épaulées par de nouvelles forces sociales réformistes qui se heurteront à la résistance des conservateurs assis sur la rente des hydrocarbures face à la transformation du monde en perpétuelle évolution, n'existant pas de situation statique, toute nation qui n'avance pas recule forcément. Cette présente contribution, d'une brûlante actualité, est à la fois la réactualisation d'un chapitre consacré à la communication en faveur des réformes, de l'ouvrage collectif sous ma direction ayant réuni anthropologues, politologues, sociologues et économistes, paru en 2005, à Casbah Edition (deux ouvrages 560 pages), sous le titre «Réformes et démocratie» et d'autres audits sous ma direction.
En ce mois d'août 2025, et cela date depuis plusieurs décennies, force est de reconnaître et l'expérience quotidienne le montre, la faiblesse d'une visions stratégique, tâtonnant au jour le jour par manque d'anticipation, essayant de résoudre les problèmes, après coup. Certains responsables découvrent la situation de leurs secteurs, en lisant la presse ou en regardant la télévision. Pour mobiliser la population, s'imposent un discours de vérité et le renouveau du système de communication, loin de la propagande qui a un effet démobilisateur, devant distinguer le marketing économique, social, culturel politique et sécuritaire.
Le constat dans certaines wilayas est une urbanisation anarchique, des travaux mal faits, faute d'une véritable politique d'aménagement du territoire, le problème du logement souvent livré sans VRD, résoudre l'épineux problème du foncier urbain et agricole, – assistant à des infrastructures routières défectueuses, des points noirs de circulations surtout dans les grandes agglomérations, un parc de transport vieillissant, une gestion défectueuse de certains hôpitaux, la baisse de niveau de l'éducation, la pénurie d'eau, encore que l'Etat, il faut le reconnaitre, en a fait sa priorité et existent des améliorations, des coupures d'électricité et un système financier à réformer qui se complait en simple guichets administratif (douane, fiscalité, domaine, banques publiques qui accaparent plus de 85% des crédits octroyés) avec un dérapage du dinar officiel depuis avec un écart de plus de 70% avec celui du marché officiel, une des sources étant la faiblesse de la productivité de l'inflation. Mais le nerf des réformes concerne. Le système financier qui se complait en simple guichets administratif (douane, fiscalité, domaine, banques publiques qui accaparent plus de 85% des crédits octroyés). On ne devra pas oublier de négocier les facilités d'obtention des visas dans les conditions qui garantissent la dignité des Algériens, la défense de notre diaspora partie prenante du développement national, impliquant un renouveau de la gestion des ambassades bureaucratisées, qui doivent donner une autre image positive de l'Algérie. Et c'est dans ce cadre que rentre rôle du journaliste, de l'intellectuel ou de tout cadre de la nation crédible qui n'est pas de faire des louanges en contrepartie d'une rente, contre productif pour le pouvoir lui-même mais d'émettre des propositions opérationnelles privilégiant les intérêts supérieurs de la nation. Si la priorité est d'intégrer les communautés marginalisées dans le pays profond, l'égalité ne saurait signifier populisme, rendant urgent de revoir la politique des subventions généralisées, source d'injustice sociale, devant être ciblées, intenables dans le temps avec les tensions budgétaires et la baisse des réserves de change qui s'annoncent, rendant urgent de s mesures attractives pour attirer les IDE créateur de valeur ajoutée, une mutation de l'Etat providence s'impose. L'universalité de la justice n'existant pas, dépendant du moment daté et du mouvement historique, une société dynamique en forte croissance offrant des espoirs individuels plus grands en tolérant certaines inégalités qu'une société dont l'économie est en stagnation, où l'avenir est incertain. Ainsi, la justice sociale qui ne recoupe pas l'égalitarisme est une condition de l'efficacité globale de l'économie, mais devant identifier les inégalités qui doivent être combattues (inefficaces et injustes) et trouver le niveau acceptable d'inégalités nécessaire pour assurer le dynamisme de l'économie, favoriser le couple : flexibilité du marché du travail et la nécessaire cohésion sociale à travers l'action ciblée de l'Etat régulateur. L'action principale consistera à introduire l'initiative économique de tout le monde et les capacités entrepreneuriales, caractérisées par les prises de risques économiques afin d'accroître la valeur ajoutée et donc la croissance économique, la solution la plus sûre étant de s'appuyer sur la qualification des salariés qui va de pair avec la spécialisation de l'économie. L'avenir est dans les gisements importants d'emplois dans les nouvelles technologies ce qui implique le développement important dans les années à venir des services marchands avec l'élévation du niveau de qualification. De grands bouleversements géostratégiques et une recomposition du pouvoir mondial, avec une nouvelle division internationale du Travail s'annoncent entre 2025/2030. Les contextes mondiaux font qu'aucun état aussi puissant soit-il n'est maître à 100% de son développement, les choix stratégiques dépassant les jeux purement nationaux. Le défi 2025/2030 pour l'Algérie est la refondation de l'Etat passant renvoyant à un nouveau mode de gouvernance dont le fondement est la liberté au sens large pour une société participative et citoyenne. L'action économique de la nouvelle organisation doit définir clairement les objectifs stratégiques et les actions opérationnelles datées auxquelles doit s'atteler le gouvernement afin d'établir un bilan des réalisations et des insuffisances de chaque département ministériel qui s'articulent autour de cinq axes : premièrement, comment se pose le problème ; deuxièmement quelles sont les contraintes externes ? (engagements internationaux de l'Algérie) ; troisièmement, quels sont les contraintes sociales, financières et techniques internes ? Quatrièmement, quels sont les choix techniquement possibles et les ensembles de choix cohérents et quelles sont les conséquences de ces choix ? Cinquièmement, quelles méthodes de travail choisir qui permettent de déterminer les paramètres (moyen et long terme) et les variables (court terme) dont dépend un système complexe ? Après avoir décomposé la difficulté en éléments simples, il convient de se poser des questions et apporter des réponses opérationnelles, loin des théories abstraites, réalisations physiques et plan de financement sur chacun des éléments: Quoi ? Qui ? Où? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ? Que faire ?
L'on devra distinguer dans la hiérarchisation les projets tenant compte de la période entre l'idée du projet et son lancement, avec toutes les tracasseries, et au moment du démarrage les projets faiblement capitalistiques, les PMI/PME dont le seuil de rentabilité est entre 2/3 ans des projets capitalistiques dont le seuil de rentabilité, ne sera rentables qu'entre 5/7 ans. C'est dans ce cadre qu'il s'agit d'encourager les industries de l'avenir d'avenir : la santé, l'alimentation, l'écologie, l'hygiène, l'éducation, la recherche, l'innovation, la sécurité, le commerce, l'information, la culture ; et bien d'autres, ces segments étant capables d'augmenter leur productivité, et d'améliorer leur capacité de satisfaire la demande sociale nouvelle, devant éviter ces assainissements à répétition des entreprises publiques revenues à plus de 80% à la case de départ, un véritable gouffre financier. Mais le plus important est le retour à la confiance, impliquant une visibilité dans la gouvernance, un système de communication officiel transparent, tant en direction des citoyens, des investisseurs nationaux et internationaux et des stratégies d'adaptation au nouveau monde en perpétuel changement.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des universités
Expert international


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