Les vacances continuent, à une semaine de la rentrée scolaire, les plages du littoral tlemcénien continuent à accueillir un nombre important d'estivants. A Marsat-Ben M'hidi, on est encore en pleine période estivale. Après la fête de l'Aïd, il y a beaucoup de nouveaux arrivants, il s'agit généralement de personnes âgées qui n'ont plus de soucis à se faire pour la rentrée scolaire. Cela s'explique aussi par les fortes chaleurs qui persistent au niveau de la région, les quelques orages de saison ne semblent pas influer sur les gens qui veulent encore profiter des plaisirs de la mer. Malgré la distance, des vacanciers viennent de l'extrême-est du pays (Annaba, Constantine, Tizi-Ouzou) pour découvrir les rivages de l'extrême-ouest. La station balnéaire de Marsat-Ben-M'hidi est la seule façade occidentale de l'Algérie sur la rive sud de la Méditerranée. La saison estivale 2018 a connu des améliorations, notamment sur le plan sécuritaire, mais aussi sur le plan des infrastructures et de l'embellissement de l'environnement, il faut rappeler que dix milliards de centimes ont été investis pour la réussite du Plan bleu 2018. Si dans l'ensemble, les instructions ont été suivies, il reste néanmoins des choses à revoir pour sauvegarder le caractère touristique de la région, qui constitue aussi un pan de l'histoire de la révolution algérienne. L'ex-Port Say porte le nom d'un valeureux chahid : Larbi Ben M'hidi pour des raisons que la plupart des estivants ignorent. Mais là encore, c'est une autre histoire. Les pouvoirs publics seuls ne peuvent assurer la réussite d'une saison estivale, et pour notre part, on avait insisté sur ce caractère, bien avant le début des grandes vacances. Sur le plan du civisme, on est encore loin de la donne, et pour y remédier, seules des mesures coercitives sont à même de rappeler à l'ordre les visiteurs et surtout les propriétaires des immeubles ou bungalows à louer, c'est l'anarchie totale, les clients ne se conforment pas aux règles d'hygiène, la Direction du tourisme et les responsables de l'environnement doivent s'investir davantage. Au registre d'un meilleur accueil des touristes, il y a encore des insuffisances telles que l'absence des services de contrôle en matière de prix et de qualité. En cette fin de mois d'août, la baguette de pain se fait rare, une seule boulangerie reste en activité pour faire face aux besoins de toute une commune et de ses visiteurs. La khoubza (pain maison) parfois à la qualité douteuse est vendue à 100 DA. Les différents opérateurs de téléphonie mobile sont aussi présents sur le grand boulevard, très bien entretenu, on remarque deux chapiteaux dressés, celui de Djezzy et de Ooredoo, mais point de Mobilis, qui reste pourtant l'unique opérateur national. Dans quelques jours, ces merveilleux rivages ressembleront à des plages d'automne, la mer dans un élan de générosité se chargera de faire disparaître ce qu'ont laissé derrière eux certains inconscients sur ces rivages : les premières vagues d'automne seront là... dans quelques jours. M. Zenasni