Services financiers et couverture bancaire: des "résultats encourageants" pour l'Algérie    Championnat d'Afrique des clubs de Handball : les Angolaises de Petro Atletico battent Al Ahly d'Egypte et filent en finale    Championnats d'Afrique individuels de judo : l'Algérie décroche trois médailles, dont une en or    Bendjama au Conseil de sécurité : le groupe des A3+ "préoccupé" par la situation en Syrie    La Réunion consultative entre les dirigeants de l'Algérie, de la Tunisie et de la Libye, une "réussite"    Pêche : le dossier de réouverture de l'exploitation du corail rouge en Algérie en bonne voie    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Gambie    Chanegriha préside la 17ème session du Conseil d'orientation de l'Ecole supérieure de Guerre    Oran: ouverture du premier Salon dentaire MDEX avec la participation de 15 exposants    Hadj 2024 : dernier délai pour la délivrance des visas fixé au 29 avril    Les lauréats du 1er concours national sur l'éducation environnementale distingués    Le président de la République reçoit le président de la Chambre des communes du Canada    Boughali reçoit le président de la Chambre canadienne des communes    Agression sioniste: l'UNRWA épine dorsale de l'acheminement de l'aide humanitaire à Ghaza    Coupe d'Algérie - Demi-finale: le CRB élimine l'USMA aux tirs aux but (3-1) et rejoint le MCA en finale    Le Festival du film méditerranéen d'Annaba, une empreinte prestigieuse sur la scène culturelle    Arkab examine avec le président du Conseil d'administration de "Baladna" les opportunités de coopération dans secteur de l'énergie    Chanegriha impitoyable à la préparation au combat    Le ministère de la Culture annonce le programme des foires nationales du livre    Ali Aoun inaugure une usine de fabrication de pièces automobiles et une unité de production de batteries    Le Bureau Fédéral de la FAF apporte son soutien à l'USMA    Son nom fait «trembler» le foot du Roi    Coupe d'Algérie : Le MCA écarte le CSC et va en finale    Transformer le théâtre universitaire en un produit commercialisable    Le Président chilien Gabriel Boric a qualifié la guerre israélienne de « barbare »    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Le directeur général des forêts en visite d'inspection    Trois membres d'une même famille assassinés    Dahleb donne le coup d'envoi d'une campagne de reboisement au Parc de Oued Smar    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Ooredoo expose ses offres et solutions innovantes    Les médias conviés à une visite guidée du Centre de formation des troupes spéciales    L'Algérie participe à la 38e édition    Principales étapes de la résistance des Touaregs    La psychose anti-islamique obéit aux mêmes desseins que la hantise antibolchevique    Le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Quand la conscience se voile, le subconscient se d�voile
Par Ouali A�t-Ahmed*
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 06 - 2010

De prime abord, je regrette de n�avoir pas trouv� l�ouvrage de Sa�d Sadi sur le colonel Amirouche. Mais j�ai eu le plaisir d�assister dans un auditorium de l�Universit� de Tizi-Ouzou, archicomble, � une brillante conf�rence, suivie de d�bats, qu�il a donn�e le 19 avril dernier, � ce propos. Je l�en f�licite chaleureusement, tout en soulignant que certaines informations et analyses m�ritent d��tre revues ou approfondies.
D�apr�s ce que j�en ai tir�, c�est une �uvre monumentale, digne d�un excellent et patient chroniqueur de guerre, bien qu�il soit a posteriori et en temps de paix. Mes f�licitations sont d�autant sinc�res et cordiales, qu�il a su garder son sang froid, lors des d�bats qu�il a pu ma�triser en long et en large surtout face � cet �autonomiste � � qu�il a ass�n� des v�rit�s cinglantes dignes de celles d�fendues par les vrais nationalistes, de l�Etoile Nord-Africaine � nos jours et qui ont combattu pour une Alg�rie une et indivisible, tout en pr�cisant que l�Alg�rie sans la Kabylie et que celle-ci sans celle-l� est � la fois un leurre et un crime. Mais, comme il fallait s�y attendre, la lev�e des boucliers s�est faite instantan�ment, certains lui contestant la l�gitimit� d��crire sur une p�riode qu�il n�a pas v�cue, d�autres l�incriminant de �vis�es politiciennes� pour amadouer l��lectorat d�une �r�gion�, alors que les r�gionalistes sont ceux-l� m�mes qui l�en accusent. Les deux courants, m�me s�ils sont, quelque peu, contradictoires dans leur d�marche, sont unanimes pour contester � quiconque le droit d��crire sur l�Histoire r�cente de notre ch�re Alg�rie, voulant, par l�, l��riger en propri�t� priv�e, afin de falsifier � leur guise et se pr�valoir, de ce fait, de tuteur du peuple qu�ils croient toujours mineur. Ils feignent d�ignorer que l��criture de l�Histoire se fait sur la base d�archives, documents et �crits, sans omettre l�apport de t�moignages des acteurs tout en les soumettant � des analyses critiques et � des recoupements. Dans tout cela, l�honn�tet� intellectuelle doit prendre le pas sur les �lans du c�ur quelle qu�en soit la probit�. Au lieu d�encourager l�auteur de l�ouvrage � produire davantage sur des diff�rents sujets relatifs � l�histoire d�Alg�rie, puisqu�il a la plume facile et le regard neutre, les r�actions ont �t� aussi diverses qu�acerbes, portant ainsi un grave pr�judice � l�Alg�rie qu�ils pr�tendent ch�rir et dont l�Histoire est aussi ancienne que celle de l�Afrique, berceau de l�humanit�. Traiter de l�ches nos chercheurs en histoire, c�est simplement les acculer � une position d�fensive au lieu d��tre mordants dans ce domaine dont l�importance est incomparable, le pr�sent ne pouvant se construire que sur les fondations du pass�. Sans m�attarder davantage sur cette introduction, j�estime qu�il est de mon devoir, d�abord en tant que citoyen et ensuite en tant qu�ancien officier de l�ALN, ayant g�r� directement ou fait partie int�grante des secr�tariats de PC (Postes de commandement) de secteur, ensuite de r�gion, de zone en troisi�me lieu et enfin de la Wilaya III historique, pour terminer, d�avril � fin juin 1962, membre de la commission mixte de cessez-le-feu, et ce, avant la proclamation de l�ind�pendance le 3 juillet 1962 et non le 5 comme falsifi� par le pouvoir, et ce, afin de faire toucher du doigt, aux lecteurs des m�dias, les incoh�rences, insanit�s et inepties par M. Benachenhou dans sa �contribution� � l��criture de l�Histoire, qu�il veut � sens unique et postulat � la fois. Pour cela, je ne prendrai de son article, qui a couvert trois pages du quotidien Le Soir d�Alg�rie, que les treize points-flashes de sa conclusion (pages 6, 7 et 8 du lundi 3 mai 2010).
1- Dans le premier point, il dirige le doigt accusateur sur �ceux qui tentent de faire avancer une cause qu�il abhorre � il, c�est le colonel Amirouche � et ce pour dire que l�unit� nationale est menac�e. C�est vraiment �trange !� Le discours n�a pas vari� d�un iota, depuis l�occupation coloniale. Le sacro-saint adage �diviser pour r�gner� est toujours d�actualit�, au lieu de s�atteler � consolider l�unit� nationale par l��galit� des droits et devoirs des citoyens, sans tenir compte ni de sexe, ni de langue, ni de religion, ni ethnie et encore moins de r�gion. Les m�mes chances doivent �tre offertes � tous les citoyens qu�ils soient hommes ou femmes, musulmans, juifs, chr�tiens, animistes ou ath�es, amazighophones, arabophones ou francophones. L�amour de la patrie se mesure au respect d� aux symboles � embl�me national, chouhada, vrais combattants encore en vie � � la passion apport�e dans le d�veloppement tous azimuts de l�Alg�rie, qu�on s�y investisse par les bras, le cerveau ou le c�ur. Le premier � brandir ce concept de division, durant l�invasion fran�aise, c�est Louis Philippe Bonaparte, avant qu�il ne devienne Napol�on III, en voulant instaurer un �Royaume arabe d�Alger�, dans les ann�es 1850. La vision diabolique est reprise, d�s 1873, apr�s l��crasement de l�insurrection de Cheikh El-Haddad et d�El-Mokrani, en arabisant massivement des r�gions encore amazighophones. Non, M. Benachenhou, les habitants de la Kabylie n�ont jamais eu et n�auront jamais de vell�it�s s�paratistes. Bien au contraire, la Kabylie a �t�, demeure et restera un facteur d�terminant de l�unit� nationale et de la d�mocratie. Et � ce propos, les preuves sont aussi nombreuses que vari�es. Qu�il me soit permis d�en citer quelquesunes :
a) Les 37 500 soldats fran�ais, sous le commandement de Bourmont, ont trouv� devant eux, � leur d�barquement � Sidi-Feruche, le 14 juin 1830, 25 000 volontaires de la Kabylie sous les ordres de Mohamed Benza�moum, avec �Sandjak� de la Rahmania, � c�t� d�un petit contingent de 7 000 janissaires, envoy�s par le dey Hussein.
b) La bataille de Staouali, du 19 au 23 juin 1830, la d�fense d�El Harrach, puis de la Mitidja ont �t� l��uvre de ces seuls volontaires, les janissaires ayant �t� facilement d�faits.
c) La cr�ation de l�ENA (Etoile Nord-Africaine) en 1926 a �t� l��uvre exclusive de 22 jeunes �migr�s, dont 18 de la Kabylie, qui ont appris au contact de la soci�t� fran�aise (partis, syndicats, associations, etc.) que le meilleur moyen d�arriver au but sacr�, qu�est l�ind�pendance, c�est d�unifier les rangs. A ce propos, il est bon de souligner que ces 22 �l�ments parlaient tous fran�ais, en plus de leur langue maternelle. Ils ont pr�f�r� mettre � leur t�te non pas Messali Hadj, que certains veulent r�habiliter aux yeux du peuple, malgr� sa trahison durant la guerre de lib�ration, mais Hadj-Ali Abdelkader de Relizane et comme pr�sident d�Honneur, l��mir Khaled, petit-fils de l��mir Abdelkader. Ce n�est qu�en 1927, que Messali arrive � la t�te de l�ENA, pour servir de levier de temporisation. La premi�re fissure de la division eut lieu en 1931, avec la cr�ation de l�Association des Oul�ma qui ne cessait de demander l�assimilation (indimadj) avec les �lus musulmans. Malgr� cette politique d�assimilation (devenir fran�ais � part enti�re, en gardant la langue et la religion) le Congr�s musulman de 1936 n�a obtenu du gouvernement de L�on Blum que la poudre aux yeux. La deuxi�me fissure eut lieu en 1946, avec l�introduction du concept �d�arabo-musulman� dans les statuts du MTLD, comme si un peuple colonis� pouvait s�identifier. Comme tout extr�misme enfante son pareil augment� de sa moiti�, il y eut la cr�ation du mouvement berb�riste de 1949. C�est sous cet angle qu�il faut analyser ce que l�on a appel� �la crise berb�riste �. Heureusement qu�il y avait des esprits qui m�prisaient les uns et les autres, dont Abane Ramdane que M. Benachenhou a qualifi�, il n�y pas longtemps, de �petit employ� communal� alors que feu Ali Mendjli a dit de lui, lors d�un s�minaire de moudjahidine � Z�ralda que �la nature enfante, par si�cle, un �tre et un seul de la stature de Abane Ramdane�.
d) Lors de l�ultime r�union du 23 octobre 1954, tenue � Alger par �les Six�, Krim Belkacem n�a pas h�sit� � satisfaire la demande de Rabah Bitat qui lui faisait part de la d�fection des militants � la veille du 1er Novembre. C�est ainsi qu�il lui envoie 137 �l�ments de la Kabylie, sous la conduite d�Amar Ouamrane, le jour �J� pour attaquer la caserne Bizot � Blida, Boufarik et Baba-Hassan.
f) C�est toujours avec le m�me esprit d�unit� nationale que la proclamation du 1er Novembre a �t� reproduite � en fran�ais faut-il le souligner � � Ighil-Imoula (Tizi- Ouzou) par Ali Za�moum et ses adjoints directs, avec la ron�o appartenant � Abane Ramdane, ramen�e d�Azouza par trois militants d�A�t-Abdelmoumen et de ce village � Ighil-Imoula par Ali Za�moum, Mouhamdi Sa�d et Benramdane, alors que son propri�taire, en l�occurrence Abane Ramdane, se trouvait encore en prison.
g) M. Benachenhou feint d�oublier que, lors du Congr�s de la Soummam, il a �t� d�cid� d�envoyer 138 djounoud de la W. III historique, avec � leur t�te le colonel Ali Mellah, comme noyau cr�ateur de la W. VI historique.
h) A la fin des travaux du Congr�s, Krim Belkacem, � l�effet de renforcer les potentialit�s de lutte des autres Wilayas historiques, a remis � chacun de leurs repr�sentants des sommes importantes d�argent, dont les re�us nous ont �t� exhib�s par le colonel Mohamedi Sa�d, dit Si Nacer, lors du s�minaire de l�ONM tenu en 1984 � Tizi-Ouzou. Omar Ben Boula�d, arriv� � la fin des travaux du Congr�s en a re�u 70 millions au b�n�fice de la W. I historique. Tout cet argent a �t� r�colt� des caisses du budget de la France coloniale, dans le cadre de l�op�ration �Oiseau Bleu�, dont le m�rite revient exclusivement � Hand Ouza�d, Krim Belkacem et Abane Ramdane, les autres n�ayant �t� que de simples interm�diaires.
i) Tout en condamnant, d�une fa�on nette et claire, tout mouvement �autonomiste�, je peux dire, sans me tromper, qu�il r�sulte de la r�action brutale au m�pris affich� � l��gard de la langue amazighe et du flou savamment entretenu autour de l�identit� du peuple alg�rien qui ne peut �tre qu�alg�rienne et rien d�autre, avec sa diversit� linguistique, religieuse, r�gionale, ethnique tout en bannissant tout autre qualificatif. Les langues amazighe et arabe doivent �tre sur un pied d��galit� et enseign�es � travers l�ensemble du territoire national, r�servant la priorit� � l�une ou � l�autre, durant les trois premi�res ann�es scolaires, en fonction du parler de la r�gion donn�e. Loin de diviser le peuple, cela ne fera que renforcer son unit� et sa coh�sion. Ce sera, en quelque sorte, son cordon ombilical qui le rattachera au pays de ses anc�tres imazighen dont les limites vont au-del� de nos fronti�res. C�est une fiert� d��tre alg�rien et de le demeurer � tout jamais. Si la majorit� de notre peuple est arabophone, on ne peut le qualifier d�arabe. Aimons donc notre pays, sans r�serve, en appliquant la sentence de Kateb Yacine qui disait : �Je parle fran�ais, pour dire aux Fran�ais, que je ne suis pas fran�ais �.
2- Dans le second point de sa conclusion, M. Benachenhou parle de �responsabilit� � propos de la Bleuite et de crier, dans son long article, les noms de certains officiers de l�ALN. On voit que, sous cet angle seulement, que M. Benachenhou n�a jamais reconnu, et continue toujours de le faire les dispositions de la plateforme de la Soummam, relatives � la coll�gialit� du pouvoir, le chef n��tant que le coordinateur, et ce, au niveau des secteurs, r�gions, zones et wilayas. Ne dit-on pas que �la critique est ais�e, mais l�art est difficile� ! M. Benachenhou ne sait m�me pas que le colonel Amirouche et ses adjoints ont d�sign� un tribunal compos� de 27 membres et pr�sid� par le commandant politique de l��poque. C�est tout � fait le contraire de l�assassinat de Abane Ramdane qui n�a m�me pas �t� entendu, pour sa d�fense, lors d�un �proc�s mijot�.
3- Dans le troisi�me point, M. Benachenhou enfonce le clou pour charger davantage le Colonel et le livrer � la vindicte populaire. D�ailleurs, l�on se demande les raisons de cette flagrante contradiction, entre �le nom et le renom� d�Amirouche et le poids de la seule responsabilit� dont il veut l�accabler. Tout cela de la part �d�un intellectuel nationaliste�� En outre, je lui apprendrais qu�� la mort du Colonel le 28 mars 1959, les membres de l�ALN meurtris de douleurs, ont choisi de relever le moral de la population en se qualifiant tous d�Amirouche.
4- Dans ce paragraphe, M. Benachenhou parle de �d�nombrement macabre� des victimes de la Bleuite, oubliant que c�est lui qui manipule les chiffres dans son long texte, les portant � pr�s de dix fois le nombre r�el des victimes, en sp�culant sur la provenance de courses aussi cr�dibles les unes que les autres. Cela rel�ve purement et simplement de la parano�a et ne fait que conforter les vrais patriotes dans leur approche de la personnalit� de certains hauts responsables dont le r�gionalisme est des plus abjects. Dans le grand rassemblement du 12 octobre 1958, � Alma Tagma, le colonel Amirouche, les larmes aux yeux, d�fend � quiconque de qualifier de tra�tres les victimes, m�me s�il est prouv� que les Khendriche et consorts ont �t� � l�origine de l�arrestation du lieutenant Hocine Salhi par le capitaine L�ger, en zone 4 de la W.III.
5 - Et de �verser des larmes de crocodiles� pour amener le citoyen � douter du r�le moteur de la Wilaya III, dans le d�clenchement et la poursuite du combat lib�rateur d�hier et celui d�aujourd�hui pour l�identit� alg�rienne qui se suffit � elle-m�me sans en importer une � la place.
6 - Cette op�ration, la Bleuite, a sans doute contribu� � la prolongation de la guerre� souligne-t-il dans le sixi�me point ; tout en stigmatisant �la gloire que veut en tirer une r�gion ou certains hommes politiques d�une r�gion�. Il y a de quoi avoir honte de voir de tels r�gionalistes arriv�s, � une �poque donn�e, au sommet de la hi�rarchie. A lire de telles inepties, aujourd�hui, nous commen�ons � douter de la sinc�rit� de leur combat d�hier. S�il y avait �prolongation de la guerre et des souffrances�, la responsabilit� en incomberait, exclusivement aux responsables de l�arm�e des fronti�res est/ouest qui avaient d�abord assassin� le th�oricien de la R�volution qu��tait Abane Ramdane, pour abandonner, ensuite, les maquis de l'int�rieur, ne leur envoyant ni armes, ni munitions, et ce, depuis 1958. Son amalgame, il le fortifie en affirmant que Si Amirouche a �t� convoqu�, � l�ext�rieur, pour r�pondre de ses �crimes�, ne soufflant mot de l�objet de la r�union des colonels � Ouled Askar en Wilaya II � laquelle le colonel Ali Kafi s�est d�rob� ; je lui apprendrai que lors de la r�union des cadres de la W.III en date du 4 mars 1959, le colonel SI Amirouche n�a pas h�sit� � leur faire part de l�objet de sa mission en Tunisie, en tant que d�l�gu� de ses pairs, avec Si El- Haou�s, afin de sensibiliser �ceux des fronti�res� � la situation dramatique des maquis. En effet, faute de munitions, toutes les armes collectives (mitrailleuses, fusils-mitrailleurs, mortiers, etc.) ont �t� mises � l�abri. Moi-m�me j�en ai confi� deux (une MG 42 et un FM 24/29) � deux moudjahidate ; Nna Aldjia Ouka�d du village Amazoul et Dali A�ni du village Ma�ouia de la r�gion I zone III, W.III. Pour ce qui concerne, le colonel Amirouche, m�me mort, il a continu� le combat sur le plan diplomatique, par le biais du pasteur Greefith. Celui-ci, � sa mise en libert�, en juillet 1958, a sillonn� les Etats-Unis d'Am�rique, en long, en large et en diagonale pour sensibiliser les personnalit�s am�ricaines dont le d�put� John Kennedy, futur pr�sident � la cause alg�rienne. Quant aux paragraphes, 7, 8 et 9 de sa conclusion, je pr�f�re ne les aborder qu�une fois l�ouvrage de Sa�d Sadi sera lu et analys�
10 - M. Benachenhou reprend, dans ce paragraphe, les all�gations de l�ennemi, soulignant que �l�op�ration de la Bleuite a non seulement r�ussi, mais qu�elle aurait �t� bas�e sur des faits av�r�s de trahison au plus haut niveau de la hi�rarchie politico-militaire de l�ALN/FLN�. Encore un autre trait de sa haine de la W.III qui a toujours �t� au premier rang. Pour lui, assassiner Abane Ramdane et abandonner l�int�rieur livr� � luim�me constituent des faits d�armes. Quant aux enl�vements de plus 20 postes militaires par les groupes de choc de l�ALN, avec le concours de nos s�urs moudjahidate en 1960 et 1961, ainsi que celui d�El Hourrane (M�sila) avec 35 charg�s de mulets d�armes et 14 prisonniers, cela rel�ve de la haute trahison, quelle logique... Pour ce qui est de la Bleuite, c�est tout simplement la r�plique des services secrets fran�ais � l�op�ration �Oiseau bleu� qui s�est d�roul�e de 1955 au 29 septembre 1956 et qui a permis � l�ALN, gr�ce � l'intelligence de Za�date Hand, Omar Toumi, Hammadi Mohand, Makhlouf Sa�d, Sa�d Mahlal sous la haute responsabilit� de Krim et Amar, de r�cup�rer 1200 hommes avec bagages, sans compter la forte somme d�argent (plus de 300 millions de l��poque) que le chef de la W.III a r�parti � l�ensemble des wilaya pr�sentes au Congr�s de la Soummam y compris Omar Ben Boula�d, arriv� � la fin des travaux. Encore une fois, nous ne pouvons que regretter ce r�gionalisme � outrance, lui qui se pr�tend de l��lite.
11 - M. Benachenhou continue son aventure r�gionaliste, en disant dans ce paragraphe que �les chefs, comme nous-m�mes � il confirme par l� qu�il �tait partie prenante de l�abandon des maquis de l�int�rieur et de l�assassinat de Abane Ramdane � aurions pu avoir, de sa propre bouche � bouche d�Amirouche �, une explication de ses actes de destruction d�une partie de jeunes intellectuels� et ce pour fausser la piste de l�objet de la mission de Si Amirouche vers la Tunisie. Je lui r�pondrai seulement que les lecteurs ne sont nullement les idiots qu�il croit, tout en lui rafra�chissant la m�moire qu�il aurait �t� pr�f�rable d�envoyer une commission d�enqu�te sur le terrain m�me et dont il aurait pu faire partie et ce � temps, durant �la Bleuite� de janvier � octobre 1958 et non en mars 1959, comme il le pr�tend.
12 - Dans ce point, il nous fait part de son espoir de �lire� les m�moires du capitaine A�t Mehdi Arezki Si Mokrane, que je salue chaleureusement au passage, sur la Wilaya IV, qui apporteront quelques lumi�res sur cette p�riode sombre de notre lutte arm�e. Vraiment cette wilaya constitue une ar�te � travers sa gorge, lui �le nationaliste� et de se frotter les mains pour avoir bonne conscience.
13 - Dans ce dernier paragraphe, M. Benachenhou laisse couler � flots tout son fiel r�gionaliste, en posant la question �contr�le- t-il � il, c'est le capitaine L�ger � tout l�avenir de l�Alg�rie ind�pendante, apr�s s��tre vant� de contr�ler toute une wilaya, pendant la guerre de Lib�ration nationale ?�.
A la trahison d�hier s�ajoute celle d�aujourd�hui qui consiste � accorder cr�dit � ce que dit l�ennemi de toujours. La trahison av�r�e est celle qui consiste � s�engouffrer dans le sillage des all�gations et affabulations du capitaine L�ger. Au fond, elle ne fait que suivre celle dont sont victimes les combattants de l�int�rieur qui n�ont ni armes, ni munitions de l�ext�rieur et ce, depuis 1958, le dernier convoi sous la responsabilit� de l�aspirant Hidouche, ayant �t� extermin�, � proximit� de l�a�roport de... B�ne (Annaba), dans une bataille des plus m�morables. Heureusement, qu�en Wilaya III, apr�s l�op�ration �Jumelles�, l�entr�e en sc�ne des femmes, d�une fa�on effective et allant au-del� des youyous et pr�parations alimentaires, les djounoud de l�ALN ont pu s�approvisionner en armes et munitions par l�enl�vement de plus de 20 postes militaires ennemis dont 7 autour de Tizi-Ouzou (�Taddert Oufella, et Kela� Nath Khelili, A�t-A�ssa, Taboudoucht, Tala-Mokker, Aguemmoun, Tafoughalt sans compter les groupes d'autod�fense des arm�es�) et 6 autres autour de la ville de S�tif, sans oublier ceux enlev�s autour de B�ja�a, Bordj- Bou-Arr�ridj. Donc pour lui ces enl�vements de postes par l�ALN de la W.III ont �t� autoris�s par le m�me capitaine L�ger. L�unit� nationale se construit par acte et non par des �blablas�, la kabylie a toujours �t�, demeure et restera un facteur d�terminant de l�unit� nationale, n�en d�plaise � quiconque. Et c�est sous cet angle qu�il faut voir son combat pour l�identit� r�elle alg�rienne sans autre qualificatif d�o� qu�il vienne, la langue et la religion ne constituant nullement des �l�ments identitaires. Pour cela, la qualit� de l�enseignement des ann�es 1960 et 1970 doit refaire surface, en bannissant, notamment, l�octroi de bourses � l��tranger sur la base d�un �concours national� institu� en 1985 pour favoriser la reproduction du pouvoir par sa propre prog�niture, alors qu�avant seuls les majeurs et suivants imm�diats pouvaient pr�tendre � la bourse. Je ne conclus pas sans dire que l�ouvrage de Sa�d Sadi est globalement positif, m�me s�il comporte des interstices comme toute �uvre humaine. Nous l�invitons � nous en rajouter, ainsi qu�� d�autres qui ont la plume facile et l�amour de notre seule et unique patrie l�Alg�rie, pleins de c�ur, comme nous l�avions fait, sans remords, en d�sertant les bancs du lyc�e pour rejoindre les maquis. Et rejeter � jamais la camisole de l'indig�nat et nous d�ployer en long, en large et en hauteur pour le plein �panouissement de l�identit� alg�rienne d�abord, africaine ensuite et universel le pour parfaire le tout.
O. A.-A.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.