Le projet de la loi de finances 2019 constitue la suite des efforts de l'Etat pour alléger des impacts de la récession économique. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce que le ministre des finances a soutenu, hier, par-devant les membres de la commission des finances et du budget de l'assemblée populaire nationale qui ont, ainsi, entamé les auditions autour de ce texte avant sa présentation en plénière et son adoption d'ici le 18 novembre prochain, ultime délai réglementaire. Un document élaboré, a ajouté Abderrahmane Raouya, sur la base d'un prix de pétrole à 50 dollars le baril, d'un taux de croissance de 2,6% et d'un taux d'inflation de 4,5%, pour, selon lui, assurer la stabilité et éviter les contrecoups des fluctuations des cours de l'or noir sur les marchés mondiaux. Surtout, a-t-il ajouté, que les prix du pétrole obéissent plus aux situations géopolitiques qu'aux indicateurs économiques. Et à Raouya d'affirmer que l'Algérie a contracté nombre d'accords à long terme qui dictent, donc, ce prix de référence. Pour ce qui est de l'inflation, elle a, selon le ministre, enregistré un ralentissement sensible lors des neuf premiers mois de l'année en cours en comparaison avec la moyenne enregistrée durant la même période l'année dernière qui était de l'ordre de 5,65%. Raouya a, par ailleurs, affirmé que le déficit prévu dans la balance commerciale atteindra en 2019 les 10,4 milliards de dollars contre 33 milliards de dollars comme recettes pétrolières à la fin de l'année en cours. Ce projet de loi de finances 2019 prévoit des recettes de 6.508 milliards de dinars, en légère hausse par rapport à celles de 2018, dont 2.714 mds de dinars de fiscalité pétrolière et des dépenses qui s'élèveront à 8.557 mds de dinars, en légère baisse par rapport à celles de 2018. Le budget de fonctionnement est estimé, quant à lui, à 4.954 mds de dinars avec une légère hausse découlant notamment du relèvement des transferts sociaux dont l'enveloppe budgétaire est évaluée à 1.763 milliards de dinars. Quant au budget d'équipement, il enregistre une légère baisse nominale du fait d'une baisse de près de 300 mds de dinars des crédits consacrés l'année dernière à l'assainissement des créances détenues sur l'Etat. Estimant à 88,61 milliards de dollars à juin dernier, le taux des réserves de change alors que 118,16 DA valaient un dollar US à fin septembre dernier, le ministre des finances prévoit une diminution de 1% des quantités d'hydrocarbures prévues à l'exportation en 2019 par rapport à l'année en cours avant leur hausse de l'ordre de 4,2% en 2020 et de 2,0% en 2021. Ceci en raison, a-t-il expliqué, des perturbations des opérations d'exportation du fait de la baisse du volume de production et de l'application des accords de l'Opep. M. K.