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Ils ont marqué 2018 !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 12 - 2018

C'est sur un air d'incertitudes que s'achève l'année. Qu'il s'agisse de politique ou d'économie, les mois à venir seront décisifs. 2018 aura néanmoins été marquée par une série d'événements, faits par des hommes et des femmes qui, de par leurs actions, leurs décisions, ont influé sur le cours des événements, ému la société ou étonné par des prises de position inattendues.
Une tragédie nommée Ayache Mahjoubi
Son nom restera certainement longtemps gravé dans les mémoires. Ayach Mahjoubi était certainement loin de se douter qu'il allait émouvoir tout un pays. Sa tragique histoire a tenu en haleine l'opinion nationale. Le jeune homme, 26 ans, originaire de M'sila, a glissé au fond d'un puits, il y est resté bloqué plusieurs jours. Très vite, ce qui aurait pu n'être qu'un déplorable accident a fini par cristalliser la colère de toute une société. Ils étaient des centaines de citoyens à se rassembler à l'endroit où le jeune homme était tombé, exigeant des moyens plus adéquats pour le sauvetage du jeune homme.
Les élus locaux ont été pointés du doigt, accusés de ne pas en faire assez puis c'est à tout un symbole de l'Etat qu'en voulaient de larges couches de la société. Le dialogue entre le frère du défunt Ayache et le wali de M'sila illustre à lui seul le fossé qui sépare responsables et administrés. En costume cravate, le wali n'a pu faire preuve de compassion se contentant d'évoquer le destin face à un frère en colère mais surtout triste de voir son frère mourir. La mort du jeune homme reposait en réalité une question fondamentale : celle de la valeur de la vie humaine !
Saïd Bouhadja, la résistance version FLN !
Troisième homme de l'Etat, commis de l'Etat, proche du cercle présidentiel, Saïd Bouhadja était certainement loin de se douter qu'il serait propulsé au-devant de la scène à la faveur d'une crise qui a tenu en haleine, des semaines durant, l'opinion publique. Rien ne prédestinait l'homme à jouer les premiers rôles dans un scénario écrit à son insu. Bouhadja s'est retrouvé au cœur d'une tempête qui lui vaudra son poste. La fronde a eu raison de lui. Elle a été orchestrée par son propre camp. Les députés de son propre parti l'ont tout bonnement poussé vers la porte. Si les coups bas n'ont rien d'original en politique, c'est la manière dont Bouhadja a résisté qui a fini par lui valoir un élan de sympathie. L'ancien président de l'APN a fait durer le suspense des semaines durant, espérant que ses relais au sein du sérail puissent lui tendre la main.
Pendant ce temps, ses adversaires ne lui laissaient aucune chance. Ils ont même été jusqu'à cadenasser les accès à l'APN. La messe était dite. Le président de l'APN tentera un dernier baroud d'honneur en s'affichant sur la terrasse d'un café algérois. C'est l'image que l'opinion publique gardera de lui avant qu'il ne disparaisse du champ médiatique.
Moad Bouchareb, l'outsider !
Alors que la crise au sein de l'APN n'avait encore pas trouvé son épilogue, le nom de Moad Bouchareb circulait déjà. Il avait été choisi pour succéder à Bouhadja. Le poste de président de l'APN revenait ainsi et pour la première fois à une personne issue de la génération post-indépendance. Inconnu du grand public, il est présenté comme l'homme de la situation par le secrétaire général du Front de Libération nationale (FLN). Agé de 47 ans, il est, dit-on au FLN, la preuve de la politique de rajeunissement. Il est surtout l'homme qui a pu à ce moment-là faire l'objet de consensus pour contenir une crise jamais révélée ainsi au grand jour.
Le nouveau patron du FLN est, dit-on, issu de la base, n'ayant pas occupé de postes de responsabilité auparavant. Il est surtout investi d'une mission en rapport avec les enjeux politiques du moment. Seul candidat, il a, sans surprise, été «élu» avant d'entamer ce qu'il qualifie de réunification de la «grande famille» du FLN. C'est ainsi que, devant les caméras des télévisions, se sont succédé Belkhadem et Belayat.
Fin de mission pour Ould-Abbès !
A peine après avoir installé le nouveau président de l'APN, l'infatigable Djamel Ould-Abbès quittait la scène politique de la manière des plus inattendues. Du jour au lendemain, il annonçait que son état de santé l'empêcherait de poursuivre sa mission à la tête du FLN.
Alors que la veille, il excellait dans l'exercice qu'il maîtrisait le mieux, à savoir le show médiatique, Ould-Abbès prenait une retraite anticipée. Il est parti laissant les cadres de son parti perplexes. Au lendemain de l'annonce de son départ précipité, c'est l'état d'urgence au FLN. Les informations les plus contradictoires circulent. Djamel Ould-Abbès est-il toujours secrétaire général du FLN ? Est-il réellement en congé de maladie de longue durée ? La version convainc peu mais l'opinion devra s'en contenter. La mission de Ould-Abbès prenait fin de la manière la plus brutale. Engagé à fond dans le projet de candidature du Président en exercice pour un cinquième mandat, il en était le fervent défenseur, se livrant à une véritable course contre la montre. Ould-Abbès ne ratait aucune occasion pour évoquer le projet du cinquième mandat.
Un peu trop ? Probablement que oui au moment où même ses propres initiateurs semblaient ne plus y croire. En s'étant autant mouillé, Ould-Abbès ne pouvait se rétracter au risque de perdre définitivement toute crédibilité.
Kamel, boucher ou grand dealer ?
L'affaire avait défrayé la chronique : 720 kilogrammes de cocaïne sont interceptés au niveau du port d'Oran. La marchandise était noyée dans des tonnes de viande importée. Tout de suite, un coupable est désigné : Kamel El Bouchi. L'opinion découvrait ainsi l'incroyable ascension d'un boucher devenu milliardaire grâce à des investissements faits dans l'immobilier mais visiblement surtout grâce à un réseau de connaissances qui lui rendait bien des services.
La fortune de Kamel Chikhi pèserait bien lourd. Après des débuts dans le commerce de la viande, l'homme élargit son spectre d'intervention à l'immobilier à travers son entreprise qui réalise des résidences dans les quartiers les plus cotés.
L'homme côtoie des ministres, se sert de ses connaissances pour obtenir du foncier et des crédits. L'enquête n'a pas encore tout révélé du réseau qu'il entretenait mais les premières informations donnent un aperçu des pratiques d'El Bouchi : il filmait toutes les entrevues avec des personnalités pour mieux s'en servir plus tard. L'enquête finira par révéler, ou pas, les véritables acteurs de cette affaire.
Le franc parler de Belmadi
En disgrâce, Madjer quittait l'équipe nationale pour laisser place à Belmadi. Son nom avait circulé juste avant même l'arrivée de Madjer mais, visiblement, les contacts n'avaient pas abouti. Belmadi prenait les rênes d'une équipe qui doutait avec pour mission de redresser la barre. La mission n'était pas facile et il ne devait pas l'ignorer. Dans un pays où le football est le sport roi et où chaque Algérien peut contester les choix de l'entraîneur national, entraîner une équipe nationale est loin d'être de tout repos. Belmadi a accepté la mission et impose son style. Totalement décomplexé face à la question du joueur local, il assume ses choix et les défend, quitte à choquer.
Mellah, Bouakaz et les autres…
Une vague d'arrestations a touché en cette fin d'année le milieu artistique mais également journalistique. Des personnes habituées à se croiser dans des rédactions se sont retrouvées, plusieurs jours, voire semaines dans des cellules. Que leur reprochait-on ? D'être à la tête d'un réseau spécialisé dans le chantage. Des accusations rejetées en bloc aussi bien par les concernés que par leurs avocats. Ils étaient des dizaines à se constituer pour défendre des journalistes et des artistes dont l'arrestation a suscité un large mouvement d'indignation au sein de la société. C'est surtout l'instrumentalisation, la sur-médiatisation mais également le non-respect de la présomption d'innocence qui ont été dénoncés. Jamais des personnes arrêtées n'avaient été ainsi filmées au moment où ils sortaient du tribunal après leur audition. Les caméras des télévisions, d'habitude interdites en pareilles circonstances, ont été bizarrement autorisées à tout filmer, violant ainsi le droit à l'image des personnes qui restent aux yeux de la loi innocentes jusqu'à preuve du contraire !
Nawal Imès


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