L'opération de dénombrement des oiseaux d'eau, séjournant au niveau des différents points d'eau de la wilaya d'El Tarf, sera lancée le 13 janvier courant, a révélé hier un membre du réseau national des observateurs ornithologues. L'opération, devant se poursuivre jusqu'à la fin du mois de janvier, mobilisera outre des équipes de spécialistes, appuyées par des bénévoles, des agents du parc national d'El Kala (Pnek) et des services des forêts, a indiqué M. Faouzi Haou. Différents sites formant le complexe des zones humides du Pnek seront ciblés par cette opération, destinée à déterminer le nombre d'oiseaux séjournant dans ces régions, où «les premiers essaims des foulques et des grues cendrées notamment ont déjà élu domicile au lac Mellah». Scindée en quatre phases géographiques (Skikda, Guelma, Annaba et Tarf), cette opération permettra d'avoir une «estimation globale des effectifs observés depuis la fin du mois d'octobre dernier», a précisé la même source, insistant sur l'importance du respect «du facteur temps» pour éviter «le double comptage». M. Haou a estimé que cette année, le nombre d'oiseaux migrateurs observés à ce jour est moins important que celui habituellement enregistré, en raison, a-t-il expliqué, des conditions climatiques en Europe du Sud, où «la persistance du beau temps retarde la migration des oiseaux». Dans le cadre de la formation d'observateurs ornithologues, quatre stages au profit de cadres devant assurer le dénombrement d'oiseaux dans ce domaine et la relève ont été organisés, en 2018, à Jijel, a-t-il signalé, d'autre part. A El Tarf, cette opération est habituellement entamée depuis le lac Tonga (2.600 hectares) où de nombreux oiseaux d'eau fréquentent ce refuge privilégié et adapté pour la nidification de nombreuses espèces rares, dont la présence offre aux visiteurs des moments d'émerveillement, a-t-on également noté. Canards siffleurs, chipots, pilets, poules sultanes, sarcelles marbrées et erismature à tête blanche attirent, en cette période de l'année, aussi bien les amoureux de la nature, qui viennent découvrir et contempler des dizaines de volatiles aux couleurs chatoyantes, que les ornithologues désirant actualiser ou parfaire leurs connaissances dans ce domaine, a-t-on encore souligné. Pas moins de 63.497 oiseaux d'eau avaient été dénombrés, durant l'année 2018, à travers les différents lacs de Tonga, des oiseaux, oubeira, bleu et mellah, ainsi que dans les marais de la Mekhada, de Bourdim, d'El Houichiya et Aïn Alem 1 et 2 et El Mexna, a-t-on rappelé. L'opération de comptage avait permis, a conclu la même source, de recenser certaines espèces dominantes, dont 26.623 canards siffleurs, 13.519 foulques macroules et 8.758 sarcelles d'hiver. (APS)
