Second jour de la grève générale. Si l'activité commerciale a repris progressivement, plusieurs secteurs d'activités demeuraient hier impactés par le mouvement de protestation. Le Métro d'Alger, les transports en commun assuraient un service minimum au moment où des centaines d'avocats étaient rassemblés. Idem pour les travailleurs d'Algérie Télécom et certaines filiales de Sonelgaz. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Au deuxième jour de la grève initiée pour dire non au cinquième mandat du Président en exercice, la capitale baignait dans un calme empreint de prudence. La circulation y était toujours fluide. L'activité commerciale qui était quasiment paralysée la veille avait, dès les premières heures de la journée, repris dans beaucoup de quartiers. Au centre-ville, les quartiers où les commerces étaient la veille quasiment tous fermés, l'animation était à nouveau au rendez-vous. C'était le cas au niveau du boulevard Hassiba-Ben-Bouali mais également à Belouizdad où le marché était normalement approvisionné. Les commerçants, qui avaient massivement répondu la veille à l'appel lancé sur les réseaux sociaux en baissant leurs rideaux, ont fait le choix de reprendre une activité ordinaire, afin, disent-ils, de ne pas pénaliser les citoyens. Du côté des transports en commun, pas de retour total à la normale puisque le Métro d'Alger a continué à connaître des perturbations. Face à la défection du personnel qui s'est mis en grève, la direction a choisi non pas de fermer l'ensemble des stations mais certaines seulement. Les usagers ont été informés dès le matin qu'une seule station sur deux était desservie alors que l'accès était resté gratuit au grand étonnement des voyageurs. Le transport urbain est resté fortement perturbé même si contrairement à dimanche, les bus de l'Etusa ont circulé dans la capitale. Les usagers se plaignaient néanmoins de la faible fréquence des rotations. Pas d'exception au niveau du transport ferroviaire qui a, lui aussi, été impacté. Les trains de banlieues ont très peu circulé hier. Les travailleurs des filiales de Sonelgaz n'ont pas relâché la pression pour leur part. Ceux de la Direction de la distribution de Gue-de-Constantine à titre d'exemple étaient rassemblés devant l'enceinte de l'entreprise. Ils ne sont pas les seuls puisqu'à travers la capitale, mais également plusieurs wilayas étaient encore en grève hier. Même scénario dans plusieurs entreprises dépendant de Sonatrach mais également d'Algérie Télécom où des travailleurs se sont également rassemblés en guise de soutien à la mobilisation populaire contre le cinquième mandat. Plusieurs cours de justice ont également connu des mouvements de protestation. Des avocats, en robe noire, ont appelé au respect de la Constitution tandis que dans un mouvement inédit, des magistrats se sont clairement positionnés aux côtés du mouvement citoyen qui, à ce stade, se cherche l'alternative la plus productive. N. I.