Plusieurs centaines de personnes entre hommes, femmes, jeunes et moins jeunes ont organisé hier à Relizane un rassemblement devant la Grande-Mosquée du grand boulevard Mohamed-Khemisti contre un éventuel prolongement du 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika, demandant le rejet de la continuité. Marchant du boulevard Mohamed-Khemisti vers la cour de justice de Relizane, les manifestants dénoncent «une Constitution de non-droit» et clament haut et fort qu'ils sont déterminés à «accompagner le peuple vers une Algérie libre». Ces hommes et femmes ont également dénoncé la difficulté d'exercer le métier d'avocat dans ce régime d'« impunité». «Aller à l'encontre de la Constitution et de la loi électorale est une trahison de haut niveau», estime un avocat. Il ajoute qu'«il est temps de respecter la voix du peuple». Arborant le drapeau algérien pour de nombreux d'entre eux, les robes noires ont scandé des slogans hostiles au pouvoir, popularisés par les marches populaires des trois dernières semaines : «Djoumhouria machi mamlaka (Une république, pas une monarchie) ou encore «Djazaïr houra démocratia» (Algérie libre et démocratique). Les manifestants ont également brandi des pancartes exigeant «l'indépendance de la justice», «le respect de la Constitution» et de la «volonté populaire». Des personnalités connues ont pris part à cette manifestation pour la «primauté de la loi», celle-ci en a été «depuis une dizaine d'années amputée». Applaudie par les passants et les automobilistes, cette marche s'est faite sereinement. A signaler qu'aucun incident n'a eu lieu dans cette marche organisée ce vendredi. A. Rahmane
