Ce n'est plus un secret de polichinelle. Des sites spécialisés tentent depuis quelques années de «deviner» l'issue des principales compétitions sportives internationales parmi lesquelles la CAN de football. C'est ainsi que le site football-ranking.info s'est livré à un jeu de probabilités pour chercher le potentiel vainqueur de la prochaine Coupe d'Afrique des Nations, cet été sur les terres du Nil. Le site qui anticipe généralement sur les classements Fifa avant leur publication par l'instance faitière a cette fois-ci émis une «superstition» se basant sur des calculs mathématiques que l'auteur de la «recherche» ne précise pas. La première donne fournie par le site électronique est que la CAF a fixé les pots du tirage au sort sur la base du classement Fifa d'avril dernier. Une première qui avait fait des «victimes» par les habitués des phases finales de la plus grande fête du football africain qui se sont vu, comme le Ghana, relégués dans le chapeau qu'ils ne méritent pas. Aussi, pour les «prévisions au sacre final» d'Egypte-2019, 10 000 simulations ont été formulées sur la base de la méthode de prédiction ClubElo qui prend en charge les objectifs de chaque participant et les moyens dont disposent ces derniers pour y parvenir. Le site énonce à ce titre les chances de chaque équipe dès son entrée en lice (1er tour) jusqu'aux phases finales du tournoi. Ainsi, dans le cas de la sélection algérienne, le site prévoit une qualification aux huitièmes de finale après une première phase conclue en seconde position du groupe C derrière le Sénégal. Plus explicitement, football-ranking.info précise que l'Algérie a 20,59% de chances de terminer 1re de la poule en question (contre 61,68% pour le Sénégal), 36,92% pour occuper le second rang (contre 22,78% aux Sénégalais), 25,97% pour la troisième place (10,63% pour les Lions de la Téranga) et 16,52% de terminer 4e (contre 4,91% pour le Sénégal). Les deux autres larrons de ce groupe C, le Kenya et la Tanzanie figurent loin derrière dans ce tableau avec respectivement 9,73% et 8% de terminer comme leaders. Le rédacteur explique que contrairement à la poule D qualifiée de fort (Maroc, Côte d'Ivoire, Afrique du Sud et Namibie) mais dont les enjeux sont faciles à deviner ou le groupe A qui verra la bataille pour la position de dauphin derrière l'Egypte, celui de l'Algérie et du Sénégal reste «ouvert» à toutes les spéculations sans préciser pourquoi. Probablement du fait des derniers déboires des Algériens au Gabon tournoi durant lequel ils faisaient partie des favoris mais qui avaient quitté la compétition d'emblée. Donc, selon ces stat' il n'y aurait pas de soucis majeurs pour voir les Verts atteindre les huitièmes de finale, vrai début du tournoi panafricain. C'est donc pour aller en quarts de finale et aux tours suivants que l'affaire s'annonce «corsée». Avec bien de meilleures possibilités de franchir les huitièmes (73,21% soit la 10e meilleure probabilité) où les Verts auront l'opportunité d'affronter le 3e des groupes A, B et F (Ouganda, Madagascar et Bénin éventuellement), ils terminent en première position sinon le second de la dite poule (probablement la RD Congo). Cette dernière jouit de moins de chances (67,83%) que l'Algérie pour animer un quart de finale. C'est à ce stade que le «pronostic» de football-ranking.info est «défavorable» aux Algériens. Si elle surclasse les Léopards, l'EN affrontera à ce stade de la compétition soit le Maroc, soit la Côte d'Ivoire, deux adversaires éventuels qui ont plus de chances de passer en demi-finales (62,08% pour les Lions de l'Atlas et 43,56% pour les Eléphants) que les Verts (33,11%). Et c'est encore plus défavorable quand il s'agit de chances de jouer la demi-finale (12,90%) ou de remporter le trophée continental (5,26%) comparativement au Sénégal dont le site attend le «sacre» avec 35,30% devant le Maroc (15,20%), le Nigeria (14,30%) et l'Egypte (8,20%). Ce ne sont que des statistiques, des spéculations, auxquelles il ne faudrait peut-être pas trop prêter attention. Sur le terrain, ce sera certainement une autre affaire et les Verts peuvent démentir ces «chiffres» comme ils peuvent les justifier... M. B.