Question au grand muphti : pendant le Ramadhan, yadjouz ou la yadjouz un… … pot-de-vin ? Quoi ? Tu tiens à tes élections pour le 4 juillet ? Mais bien sûr qu'elles se tiendront le 4, à partir du moment où tu le veux aussi intensément. D'ailleurs, j'ai une proposition à te faire. Pourquoi ne pas tenir cette présidentielle le 9 plutôt que le 4 ? Le 9, c'est tellement plus évocateur, tellement plus d'actualité et tellement, tellement dans le contexte. Autre proposition, parce que je suis en veine de propositions constructives ce dimanche matin : plutôt que de disperser nos voix aux quatre vents, de nous démener un peu partout à travers notre vaste principauté à aller voter dans la précipitation, pourquoi ne pas convoquer tout le corps électoral à aller voter en un seul et unique endroit ? Un guichet électoral unique ! En territoire 9 ! A Blida ! Ça serait assurément plus animé ! Là, en bandes, en petits groupes, ou un par un, nous monterions les marches de la seule grande école affectée à ce scrutin. Les caméras nous filmeraient à l'insu de notre plein gré consentant comme au bon vieux temps des gros plans sur les bousculades aux élections pré et sur-fabriquées. J'suis sûr que ça rappellera de bons souvenirs à beaucoup d'entre nous. Et puis, les souvenirs, ça aide à tuer le temps, vu qu'entre la montée des marches, le geste citoyen de plonger patriotiquement le bulletin dans une urne ou dans un machin approchant et la descente des marches, il peut se passer un certain temps. Un temps certain comme dirait Fernand Raynaud, qui a regretté toute sa fin de vie de ne pas s'être produit un jour en 9. Bon ! Restera le dépouillement ! Ecoute, on va faire simple et court. Pour le dépouillement, on te fait confiance. On vous fait tous confiance. Dépouillez ! Dépouillez ! Dépouillez ! Je te rappelle juste à toi et à tes potes que le Conseil constitutionnel a un p'tit chouia changé de configuration, de composante. Et surtout, maintenant, il se réunit tous les vendredis ! A l'air libre. Encore libre ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
