Les travailleurs de l'entreprise des tracteurs agricoles (Etrag) d'Oued Hamimime ont marché, hier, à travers les artères principales de la ville de Constantine avant d'arriver au cabinet du wali pour demander l'intervention du chef de l'exécutif Abdessamie Saïdoune. Ils étaient plusieurs dizaines à rejoindre cette marche organisée dans la matinée et à laquelle ont participé les travailleurs hommes et femmes avec leurs blouses, et encadrés par leur section syndicale. Les protestataires brandissaient des slogans hostiles à la direction et interpellaient le chef de l'exécutif qui avait déjà intervenu en leur faveur au début du conflit en recevant les membres de la section syndicale de l'Etrag pour demander au ministère de tutelle l'envoi d'une inspection dans cette entreprise. Un important dispositif sécuritaire leur a interdit l'accès à la wilaya et qui a été dressé dès les premières heures du matin. Sans salaire et en grève ouverte depuis le 7 avril dernier, les travailleurs avaient promis de durcir leur mouvement de protestation à partir de cette semaine au cas où leurs revendications ne seraient pas entendues. Dans leur plateforme de revendications, ils exigent le départ du directeur général accusé de mauvaise gestion, dénoncent l'injustice qui sévit au sein de l'entreprise, ainsi que les licenciements abusifs à l'encontre des travailleurs contractuels. Dans leur marche, les travailleurs n'ont pas lésiné sur les mots en décrivant leur situation et celle de leur entreprise, revenant sur le stock de tracteurs qui croupissent au niveau de l'usine et dont le nombre avoisine les 2 500 en raison de l'absence d'une stratégie de marketing. Pour rappel, les protestataires avaient fermé jeudi dernier le tronçon de la RN5 qui passe près du siège de l'entreprise en reliant El-Khroub à Constantine avant de promettre un durcissement du mouvement de protestation. Ilhem Tir