Le professeur de philosophie et chercheur engagé sur le mouvement nationaliste algérien, Miloud Amamra, a présenté jeudi dernier à la maison de la culture Ahmed-Aroua de la ville de Koléa une exposition sur le patrimoine culturel islamique. Cette exposition, organisée à l'occasion du Mois du patrimoine allant du 18 avril au 18 mai 2019, s'inscrit aussi dans le cadre des soirées ramadanesques organisées par cet établissement culturel de la ville de Koléa. Selon le professeur Miloud Amamra, cette exposition a permis de clore un mois riche en évènements, faits de conférences, de journées d'étude, de soirées poétiques et d'expositions mises en œuvre par le club littéraire de la maison de la culture Ahmed-Aroua de Koléa (Tipasa). Toujours selon le professeur Miloud Amamra, à travers cette exposition, c'est le peuple musulman algérien qui a l'occasion de célébrer et d'évoquer la grande victoire des musulmans contre les qoreichites, plus précisément lors de la bataille de Badr (ghazouat Badr). Le professeur Miloud Amamra nous révélera que l'ensemble des ouvrages exposés «sont issus de ma propre bibliothèque». Il indiquera en substance que «c'est le fruit d'une longue compulsion, répartie à travers une cinquantaine d'années de recherches, de prospection, de tri et de préservation du patrimoine culturel islamique». Le professeur Miloud Amamra nous dira en outre que «dans cette exposition, nous avons présenté environ 600 documents répartis entre magazines, journaux, ouvrages divers, manuscrits, échantillons de la presse, notamment ceux édités par l'Association des ulémas musulmans algériens, traitant du patrimoine musulman et des exégèses de près de six ulémas algériens qui s'étaient intéressés aux sciences du Coran et du hadith». Et d'avouer : «Je me suis conformé aux conseils et directives de l'imam Abdelhamid Ben Badis.» Le professeur Miloud Amamra ajoutera que «l'exposition est ouverte à un large public, sachant, par ailleurs, que de telles expositions attirent un public particulier, mû par un esprit d'ouverture culturelle et de curiosité envers les sciences historiques, culturelles, artistiques et doctrinales du pays» et de continuer : «Tout comme je me réjouis que ceux qui sont venus arpenter les étals de cette exposition soient des personnalités, des hommes de culture, de science et des intellectuels issus de la ville de Koléa, des villes limitrophes et de l'Algérie entière». Le professeur Miloud Amamra se félicitera à ce titre en révélant que «des habitués m'ont également honoré par leur présence, à l'image de quelques élèves de la zaouïa de Sidi Ali Mebarek et des hommes et femmes de culture de la région.» Cet homme de culture nous avouera aussi : «Je suis profondément ému par l'hommage qui m'a été rendu, et des marques de communion qui m'ont été présentées. J'aspire enfin, et avant la fin de l'année 2019 en cours, à arranger les ouvrages disponibles au niveau de ma propre bibliothèque pour les rendre accessibles aux chercheurs et étudiants qui le souhaitent. » Houari Larbi