Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré lundi que « le différend entre la Turquie et les Etats-Unis sur la question des systèmes russes de défense S-400 sera résolue « sans aucun problème », assurant que sa dernière rencontre avec le président Trump a été très positive ». S'exprimant à la chaîne locale NTV, Recep Tayyip Erdogan a assuré que le différend entre la Turquie et les Etats-Unis sur la question des systèmes russes de défense S-400 sera résolue sans aucun problème. "Notre rencontre avec le président Trump a été très positive. Ils nous soutiennent sur les accords des S-400 et des F-35", a souligné également le président. Le président turc a rencontré son homologue américain Donald Trump au Japon, en marge des travaux du 14e Sommet du G20 tenus dans la ville d'Osaka les 28 et 29 juin. « Je suis d'avis que nous surmonterons ce processus sans aucun problème », a soutenu à l'occasion M. Erdogan devant les journalistes. Le président turc a indiqué que la première livraison du système de défense antimissile S-400 aurait lieu durant le mois de juillet. Il a déclaré, en outre, que les dirigeants américains et turcs ont convenu de déléguer des responsables pour suivre le dossier. Les ministères turc et américain des Affaires étrangères et de la Défense ont été instruits à résoudre la question de ce système, a-t-il encore précisé. L'administration américaine avait menacé à maintes reprises d'imposer des sanctions à la Turquie si l'accord sur les missiles S-400 avec Moscou était mis en oeuvre. Washington a averti, dans ce contexte, qu'il suspendrait l'achat par la Turquie de chasseurs furtifs F-35 si Ankara poursuivrait la livraison des S-400, un système de missiles considéré comme « dangereux » par les Etats-Unis pour la sécurité de ses avions de combat. M. Erdogan a rappelé qu'Ankara voulait acheter des systèmes américains Patriot pendant le mandat de l'ancien président américain Barack Obama, mais que les Etats-Unis avaient refusé à l'époque de répondre à la demande de la Turquie. Ankara a donc été contrainte de s'équiper auprès de la Russie par l'achat des batteries S-400. Le président turc a confié avoir fait part de cette affaire à M. Trump. Selon M. Erdogan, le locataire de la Maison a été attentif à cette explication, approuvant la démarche turque de solliciter la Russie pour se doter de cet équipement défensif suite au refus de l'ex-président Obama de fournir à Ankara les batteries Patriot.