Sous un soleil de plomb et une température caniculaire proche des 40° Celsius, les étudiants de Annaba n'ont pas hésité un seul instant pour marquer, avec leur sortie habituelle dans la rue, un autre mardi de la colère. Regroupés devant le parvis du Théâtre régional Azzedine-Medjoubi, les étudiants des deux sexes, même si leur nombre est moindre que les précédentes sorties, pour cause de retard dans les cours et les préparations des examens, ont tenu à proclamer haut et fort leur attachement à l'unité nationale et au maintien de la pression sur les résidus du système mafieux. Durant près de trois heures, brandissant des emblèmes nationaux, les futures élites de l'Algérie qu'ils veulent libre, démocratique et sociale dénoncent les manœuvres de ceux que l'unité des rangs du Hirak d'est en ouest et du nord au sud du pays dérange. Aux slogans habituels des protestataires dont les «dégage» visant tous les symboles du régime du Président déchu, sont venus de nouveaux ciblant, cette fois, ceux que le formidable mouvement du 22 février dérange dans leurs calculs de reproduire le même système avec de nouvelles figures. Les étudiants insistent sur l'instauration d'une période transitoire avec des hommes propres et intègres pour sortir le pays de la crise multiforme (chômage et harga des jeunes, dilapidation des deniers publics, hogra, une justice aux ordres…) dans laquelle l'a mis le pouvoir politico-financier prédateur. A. Bouacha
