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Des personnalités indépendantes pour diriger le dialogue
BENSALAH DEVOILE SA NOUVELLE OFFRE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 07 - 2019

Devant la crise complexe dans laquelle s'englue le pays depuis le 2 avril dernier, le pouvoir annonce une nouvelle offre politique : confier la gestion d'un dialogue inclusif, autour de l'élection présidentielle, à un panel de personnalités nationales. Un dialogue duquel le pouvoir s'extrait donc, dans une sorte de concession en vue de persuader une classe politique qui, unanimement, a rejeté deux précédentes invitations de la part des autorités de transition.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Presque collectivement, en effet, tous les acteurs importants et même des moins significatifs de la classe politique, de la société civile et parmi les personnalités nationales ont refusé de dialoguer avec ce qu'on appelle « les 2 B », c'est-à-dire le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, et son Premier ministre, Noureddine Bedoui. Bien évidemment, sous une forte pression de la rue.
Dans un discours très attendu à la Nation, Abdelkader Bensalah a annoncé ainsi, hier mercredi, que « le processus de dialogue qui sera lancé incessamment sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale. Des personnalités qui émergent du fait de leur autorité morale , de leur légitimité historique, politique ou socioprofessionnelle, les rendant éligibles à l'accomplissement de cette noble mission et qui serait de nature à les aider à conduire et à faciliter ce dialogue ».
Se voulant plus convaincant, Bensalah ajoutera immédiatement après ; « A cet égard, et afin d'éviter toute interprétation et de dissiper tout malentendu, l'Etat, dans toutes ses composantes, y compris l'institution militaire, ne sera pas partie prenante à ce dialogue et observera la plus stricte neutralité tout au long du déroulement de ce processus. Il se contentera de mettre tous les moyens matériels et logistiques à la disposition du panel de personnalités qui décidera lui-même des modalités de son fonctionnement .»
Un panel entièrement souverain
Outre son autonomie, ce panel sera entièrement souverain, précisera encore le chef de l'Etat, dans tout ce qui a trait à l'organisation de l'élection présidentielle. « Sous la conduite de ce panel, les participants au dialogue auront la liberté de discuter et de débattre des conditions à réunir pour garantir la crédibilité du scrutin et aborder l'ensemble des aspects législatif, réglementaire et organisationnel dé cette élection , y compris le déroulement du calendrier électoral, ainsi que les mécanismes de son contrôle et de sa supervision ». Comme rappelé sans cesse par le patron de l'armée, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, le pouvoir prévient, encore une fois, par la voix du chef de l'Etat, que s'il fait des concessions, il reste intransigeant sur l'essentiel : la tenue d'élection présidentielle le plus tôt possible et le rejet de toute autre forme de transition.
« Ce dialogue, qui doit nécessairement se concentrer sur l'unique objectif stratégique que constitue l'organisation de l'élection, élection qui devrait se tenir à une date la plus rapprochée possible, se déroulera, de toute évidence, dans le cadre de la Constitution qui impose la préservation de l'Etat, le respect des institutions et la prévalence de l'intérêt supérieur de la Nation.
Dans cette optique, l'organe ou l'autorité électorale indépendante à mettre en place, qui aura pour mandat d'organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes, sera au centre des discussions. Il s'agira, ajoute Bensalah, de débattre et d'arrêter la configuration de cette entité et de fixer ses missions et attributions, son mode d'organisation et de fonctionnement ainsi que la composante, y compris éventuellement, les personnalités consensuelles devant la diriger ».
Mieux, et « sachant qu'elle pourrait prendre en charge les prérogatives de l'administration publique, en matière électorale, elle sera appelée à intervenir sur tout le territoire national et aura, en conséquence, des démembrements au niveau des wilayas, des communes et des circonscriptions électorales de notre communauté à l'étranger ».
Une loi spéciale pour l'autorité électorale
Cette autorité fera l'objet d'une loi spécifique, révèlera encore Bensalah. De même que la révision de la loi électorale afin, assure-t-il, « d'y introduire toutes les garanties, à même de faire en sorte que ce scrutin puisse répondre à toutes les exigences d'impartialité, de régularité et de transparence ». Et parce que prévue par la Constitution, « la haute instance indépendante de surveillance des élections » devrait être associée au processus. « Il est possible de revoir sa composante », affirme Bensalah assurant qu'«il est nécessaire d'examiner l'articulation » entre la HISSE et l'organe qui sera créé ».
Il est évident, ceci étant que cette nouvelle offre politique du pouvoir sera réellement plus « visible » à l'annonce de sa composante humaine du panel en question. C'est clairement l'identité des personnalités devant le composer qui donnera un aperçu sur l'orientation générale qu'on voudrait lui donner réellement en haut lieu et qui, partant, déterminera les positions des uns et des autres.
Parmi la classe politique mais aussi chez la désormais incontournable opinion publique. La coïncidence de cette annonce, à la veille du grand sommet de l'opposition, prévu samedi prochain, et, par ailleurs, une opportunité pour faire bouger certaines lignes. Et, peut-être, mettre fin, même en partie, à cette sorte de dialogue de sourds qui ne fait, jusque-là, qu'éterniser une crise politique sans précédent dans l'histoire du pays. Et même ailleurs.
De manière générale aussi, l'on retiendra, à travers ce nouveau discours de Bensalah, la parfaite concordance entre celui qui incarne l'autorité de transition, et le pouvoir réel, incarné par l'armée.
Comme Gaïd Salah, en effet, Abdelkader Bensalah insistera longuement sur l'impératif de la poursuite, sans état d'âme, de la lutte contre la corruption.
A laquelle il consacrait une bonne partie de son discours, de même que sur l'impératif de ne jamais dévier de la feuille de route générale : élection présidentielle dans les meilleurs délais, rejet de toute forme de transition et ne jamais déborder , quoi qu'il advienne, du strict cadre constitutionnel.
K. A.


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