«J'accuse et dénonce les tergiversations des responsables locaux quant à l'acquisition d'une clino-mobile (camion aménagé pour la collecte du sang) pour l'EPH d'El Tarf.» «Un projet d'acquisition qui traîne depuis plus de trois années et qui n'est, apparemment, pas prêt, encore de voir le jour et de se concrétiser, réellement, à cause de la bureaucratie de la direction du commerce qui a confectionné le cahier des charges et de la direction de l'administration locale qui devrait payer la facture de ce matériel. Quatre avis d'appel d'offres ont été lancés, en vain. La cause, la DAL qui trouve, toujours, un alibi pour annuler les offres soumises par les fournisseurs. Il faut savoir que le montant alloué à cette acquisition provient du budget de la wilaya, donc de l'APW», a martelé, avec rage et véhémence, le président de la commission de la santé et de l'environnement relevant de l'APW, M. Toumi Karim. Et d'ajouter que «la wilaya d'El Tarf est connue de par le monde comme un foyer majeur pour la drépanocytose. De fait, nous avons un besoin constant de sang pour nos malades atteints d'anémie. C'est un matériel primordial, et c'est pour une frange de la population qui est dans la précarité et dans le besoin». Joint par téléphone, le Dr Lotfi Zouizi, médecin-généraliste connu pour son combat inlassable pour une santé de qualité dans la wilaya, a fait connaître que «les anémies hémolytiques congénitales entre autres, les drépanocytoses et les thalassémies sont des anémies héréditaires qui se traduisent par une altération de l'hémoglobine soit en qualité et souvent suite à des mariages consanguins et dont l'est algérien est cité comme zone endémique, en particulier la wilaya d'El Tarf (voir les revues scientifiques). De ce fait, on a souvent recours aux transfusions sanguines à répétition en cas de derniers recours et pour éviter les complications post-transfusionnelles, il faut du sang compatible entre celui du receveur et du donneur dans plusieurs systèmes dont les plus connus A, B, O, rhésus, phénotype pour ne citer que ceux-là d'où la nécessité d'avoir une grande quantité de poches de sang pour dénicher celle qui est la plus compatible. La wilaya d'El Tarf a raté le coche, afin de se doter de clino-mobiles. Et pour cause, dans les années 2000, l'Agence nationale du sang (ANS) offrait à titre gratuit ce matériel roulant aux wilayas qui en exprimaient le besoin». Quoi qu'il en soit, les autorités locales sont interpellées, à plus d'un titre, pour mettre les pendules à l'heure. Il s'agit de vies humaines à sauver et préserver. Triste wilaya où la responsabilité a pris la poudre d'escampette. Daoud Allam
