Belkhadem va s'adresser à l'opinion publique pour expliquer pourquoi il ne sera pas candidat. Promis ! Je reviendrai dans le détail sur sa déclaration… … hier, ou au plus tard en 1991 ! Instinctivement, le premier réflexe, ça a été de mettre un mouchoir devant ma bouche, puis de chercher des yeux le lavabo le plus proche. Attention ! Je ne découvre pas aujourd'hui ce système « moche, sale et méchant » pour reprendre, en le remodelant, le titre d'un film d'animation célèbre, mais tout de même ! Lorsque tu lis, tu visionnes des vidéos et que tu mesures la « hauteur » des argumentaires des uns et des autres, la dimension « abyssale » des révélations promises, l'incommensurable « fatuité dégénérative » des enjeux et appétits de ces gens-là, t'as juste envie de tout sortir, tout vomir. C'est physique ! Un corps, un cœur et un estomac normaux ne peuvent en supporter plus tant ces 20 ans de règne de Abdekka 1er auront entraîné la Principauté dans les fonds de poubelle. Et de tous les côtés ! Pas que dans le Palais. Même là où tu pensais trouver lieu de résidence de certains contre-pouvoirs. Nausée ! Nausée de tout cet argent sale. Nausée de tous ces sacs noirs qui traînent encore dans les villas-châteaux et qui dégagent des odeurs d'égouts mal curés. En 20 ans et des poussières grabataires, le clan d'Oujda aura greffé dans la société un cancer en phase aujourd'hui de métastase avancée. Injonctions téléphonées. Ordres de salir. Rappels à l'ordre aboyés en mode dresseur de chiens. Assassinats. Vol de la terre. Rapine du ciel. Et hold-up de l'air devenu rare à respirer. Attention, une seconde fois ! Je ne fais pas mine de découvrir le système du « moins mauvais ». J'ai eu à le mesurer dans ma chair, pour l'avoir dénoncé ici même dès fin 1998. Mais j'éprouve toujours, encore, voire plus de dégout et d'horripilation lorsque ces derniers jours, ce même système, à travers ses démembrements et ses demi-sel, se donne en spectacle en s'auto-livrant bataille. On dirait des gangs rivaux se disputant au couteau et à la machette des espaces dans la plus grande décharge du pays. Ça pue la crasse ! Ça chlingue la mort de l'espoir ! Et de manière têtue, lancinante, le slogan « Yetnahaw Gaâ » prend enfin à mes yeux toute sa signification. Au regard des relents putrides qui cachent le soleil, je comprends la justesse urgente de cette demande. Ils doivent partir. Et nous aussi, nous devons partir, les accompagner vers la sortie, de ne pas avoir réussi à garder notre encre et nos copies propres. Nous aussi ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.